Vous me plaisiez, j’vous trouvais drôle
C’est sur vous aviez le beau rôle
La direction de nos ébats
De nos voyages et malgré moi
J’ai eu le ventre bouillonnant
Sur votre manège à tourments
J’avais envie d’croire au bonheur
J’ai eu plus de mal que de peur
Vous et moi comme une certitude
J’ai du changer mes habitudes
Mettre un peu de vin dans mon eau
Moi ça m’plaisait cet air idiot
J’ai mis ma fierté au vestiaire
Et enterré ma hache de guerre
J’aurais du me méfier de votre bouche en cœur
J’ai eu plus de mal que de peur
Nos jours nos nuits à l’infini
J’en oubliais tous mes fardeaux
Mes idéaux et mes soucis
Et tous les effets néfastes
De cette nouvelle vie de fastes
N’apparaîtrons qu’un peu plus tard
Dans le récit de cette histoire
Vous m’en avez fait voir de toutes les couleurs
J’ai eu plus de mal que de peur
Vous m’appeliez et j’étais là
Et prête à faire n’importe quoi
Quand vous pleuriez j’étais si triste
C’était mon côté altruiste
Je vous le dis avec franchise
J’aurais même pu aller jusqu’à l’église!
Mais malgré toute cette bonne humeur
J’ai eu plus de mal que de peur
Nous mélangeâmes un peu nos âmes
Nous apprîmes à nous rencontrer
Ce qui plus tard devînt un drame
Quand j’ai compris qui vous étiez
Quand un beau jour j’ai découvert
Ce qui s’tramait devant mes yeux
Notre couple était adultère
Vous me trompiez à qui mieux mieux!
J’croyais qu’l’amour rendait meilleur
J’ai eu plus de mal que de peur
La naïveté de mes vingt ans
Vous a mis sur un piédestal
Et quand on tombe ça fait très mal
Mais ça personne ne vous l’apprend
Votre sourire et vos bons mots
Me maintenaient dans ce halo
Vous avez joué tous vos atouts
Moi j’ai perdu un point c’est tout
J’avoue mon délit de candeur
J’ai eu plus de mal que de peur
Mais à quoi bon vous en vouloir
D’avoir été ce que vous êtes
Tout est fini même si peut-être
Je pourrais croire qu’il y ait encore
Rien qu’un espoir, juste un espoir d’être d’accord !
Puis non tout bien pensé j’arrête
Vous êtes très bien là où vous êtes
Je n’peux pas dire que je regrette
D’avoir appris à vos côtés
Mais point trop n’en faut
Vous le savez, vous le saviez
Cette première blessure m’aura été fatale
Désormais je sais, désormais je sais
Désormais je sais
J’aurai plus de peur que de mal
Commentaires :
Re:
Bon, c'est pas un scoop que nos vies se fassent écho. A force, j'avais pris l'habitude de lire les similitudes par chez toi et c'est pas la première fois qu'on en parle!
M'enfin, la blessure, la douleur progressive je ne savais pas que c'était ce qui frappait ici. Vu que j'ai maintenant réussi à écoper d'une trentaines de textes de retard je peux te dire que ce n'est que le début, je crois.
Oui, la chanson de l'Herbe Folle, c'est comme si j'avais pu écrire les mots moi-même, c'est pour ça que je l'ai postée là. Elle m'a beaucoup émue et la première fois où je l'ai entendu j'ai assez bloqué, je ne savais pas encore de quoi il pouvait s'agir mais c'était plutôt prémonitoire en fait. Je ne dis pas que mon couple est adultère, mais je le ressens assez comme ça en mon coeur, ce n'est pas une histoire de tromperie pour moi.
Non, mon Type n'était pas pris. C'était moi qui l'étais, même si il était sur le point de conclure avec quelqu'un. Et la compréhension elle se faisait sur un autre plan, un plan plus....surnaturel. Pour le reste, une fois la rencontre réalisée et la connection faite, on se rend compte que sur le plan humain, on ne se comprend pas. On est ni sur la même longueur d'onde, ni faits du même matériau, en d'autres termes, compatibilité zéro. Mais ce n'est jamais ce qui m'arrête. J'estime qu'on avait l'immuable, donc, que le reste était mobile, propre à la progression. Sauf qu'il faut vouloir changer, faire des efforts. Mais si je suis sur une longueur d'onde et lui une autre, on a beau faire tous les efforts qu'on veut, ils ne sont pas envoyés au destinataire, ou en tout cas pas au bon. Au final on s'essoufle, on s'essoufle, en gardant en tête la rencontre, ce qui était si magique mais vite estompé par la peur de souffrir, de s'engager, d'être à la merci de l'autre, d'être si aimant qu'on ne pourrait jamais plus se décoller. On attend toujours l'évidence du début, quand ça nous tombait juste à la gueule incapable de réagir ni de réfléchir, parce qu'après reflexion et action il nous est bien montré qu'on a pas fait les bons choix, puisqu'on s'est perdus, puisqu'on attend toujours, et qu'encore, on se sent rejeté par tous nos pores alors qu'on ne fait que donner, partager, s'ouvrir. Au final on ne devient plus qu'une coquille vide incapable de communiquer à force de s'être ouvert et d'avoir pris des coups là où ça faisait bien mal, pile dans nos faiblesses qu'on avait naturellement confié à ce Type pour qu'il en prenne soin. Sauf que prendre soin il sait pas vraiment faire pour nous, les autres oui, mais nous non, parce que nous on l'a fait souffrir, parce que c'est nous qui avons ruiné l'histoire, qui avons bafoué sa confiance, alors même si d'un côté il en a envie, il ne lâchera jamais sa rancune, il ne cherche que des prétextes, des prétextes pour dire que ça marche pas, parce qu'il s'en aurait voulu finalement de ne pas avoir essayé, mais qu'il s'en serait voulu peut-être d'autant plus de laisser son bonheur entre les mains de l'ennemi, du bourreau, de la méchante qui a écrabouillé son coeur. Des remises en question étranges, et de l'incompréhension en barre. Pourquoi ce n'est pas simple. Comme au tout début. Qu'est-ce qui a changé. Comment réparer. Est-ce que ça se répare.
Voilà. Pour le reste, tu as vraiment bien résumé. C'était ma petite contribution à l'histoire.
Tes phrases, c'est pratiquement ça à chaque fois. Mais tu verras bien, puisque la suite est déjà écrite.
Le déclencheur de ce commentaire que je vais poster, c'est cette chanson de l'Herbe Folle que tu as publiée il y a quelques jours, et qui m'a beaucoup émue (d'ailleurs, ça m'a permis de découvrir ce groupe trop chouette!). J'ai l'impression qu'elle a été écrite pour ce que j'ai vécu entre Juillet 2009 et Juillet 2010.
Ces deux hommes qu'on a rencontrés, chacune de notre côté, je vais les appeler "le Type".
Je me trompe peut-être, mais, même à travers ses articles parfois énigmatiques, parfois lacunaires car c'est ton histoire et tu as aussi envie de la garder un peu pour toi, il y a tant de similitudes, parfois, que je vais essayer de le décrire, ce Type, ton type qui ressemble tant au mien...
Un type plus âgé, pas forcément beau, avec de la gueule, ultra-charismatique, un peu étrange, créateur... et pris, d'après ce que j'ai cru comprendre pour toi (c'était le cas pour le "mien").
Un type qui nous aimante, nous chamboule tellement qu'on l'impression d'avoir été renversée de l'intérieur au moment même où on le rencontre : un truc sidérant, une fusion totale, une compréhension de dingues, l'impression d'avoir trouvé son double, son jumeau, son alter ego.
Un type dont on tombe quasiment instantanément amoureuse, comme une évidence ; et encore, le mot "amour" ne semble être qu'un point de départ pour ce qu'on va vivre ensemble, car c'est sûr, on va vivre des trucs fantastiques avec lui. La rencontre en elle-même est déjà folle.
Un type qui nous empoigne tant au tréfond de nous-même que ça nous fait quitter la jolie histoire qu'on connaissait depuis quelque temps avec un autre, plus doux, plus calme, dont on était amoureuse.
Un type qui au fond, ne nous donnera jamais tout l'amour qu'on attend de lui, et qui ne cesse de nous en avertir, mais de façon floue : "Je suis comme ça..."
Un type dont l'emprise est telle que malgré nous, on fait des trucs délirants à côté, qui nous ruinent intérieurement, et on ne comprend pas pourquoi, exactement, on a fait ça : on couche, toi avec Cream, moi avec un autre type. Ce qui, du coup, nous met dans une position de culpabilité vis-à-vis de ce Type, qui nous dit (ou fait croire) qu'il souffre, mais que c'est pas grave, il comprend.
Un type qui du coup, nous rend ainsi un peu coupables, alors qu'au fond, on ne fait que l'attendre, lui, qu'attendre qu'il soit totalement libre de corps et d'esprit, pour nous, tout entier.
Un type si merveilleux dans ce qu'on a découvert de lui au début, comme si on l'avait attendu toute notre vie et qu'il nous comprenait mieux que quinconque, et qui finit par nous blesser, peu à peu, nous heurter, nous écoeurer parfois ; mais on pardonne, on attend, on comprend, on repousse à plus tard le lever du voile sur nos yeux éperdus d'amour pour lui.
Un type aux mots fous et fantastiques, à l'inventivité si belle, aux idées dingues, un peu décalées, qui nous emportent, nous transportent, parfois nous semblent étranges, un peu dérangeantes, mais c'est pas grave, on l'aime tellement.
Un type qui nous propulse vers la joie pure dans les moments passés avec lui, nous donne l'envie de nous fondre en lui, de le voir sans cesse ; mais qui le reste du temps, nous fait nous sentir, on ne sait pas trop pourquoi à force, triste, triste.
Un type auquel on veut donner tout plein d'amour, auquel on veut faire du bien, qu'on aide à résoudre ses problèmes, peut-être, mais qui lui, ne parvient pas à nous offrir ce qu'on attend - et on ferme les yeux, et chaque petit geste de lui paraît merveilleux.
Un type qui nous rend dépendante, accro à lui comme à une drogue dure.
Un type qui ne parvient ni à nous quitter, ni à être avec nous totalement.
Un type qu'il faut avoir la force de quitter, avant qu'il ne nous brise totalement.
Parce que le problème, c'est qu'au fond, il est sincère, dans ses dissimulations, dans les blessures qu'il nous inflige : il ne fait pas exprès, il est comme ça. Il finit par y croire, à ses mensonges, à sa difficulté à vivre normalement, à aimer correctement, dans le respect. Et en fait, on ne le changera jamais. Et c'est ça le plus dur à admettre.
... Dine, est-ce que je me trompe ?
Est-ce que j'ai bien compris ?
Est-ce que c'est ça, que toi aussi, tu as vécu ?
(avec les petites différences ça et là, évidemment...)