Ecrit le 25.05.10 à 14h15
C'est....complexe, n'est-ce pas?
A chaque mot que j'emploie tu me fais comprendre que je ne tiens aucunement compte de ce que tu peux ressentir dans mes propos. Après mon message de treize textos tu m'as demandé de venir, à priori pour qu'on parle. Je venais de t'écrire que j'avais pris la résolution de te laisser tranquille malgré toute l'envie qui me prenait d'être auprès de toi à chaque seconde de notre existence. Finalement, et c'est ce que je craignais, c'est comme si l'on avait eu cette conversation là :
-"Je vais te laisser tranquille."
-"Non, TU vas me laisser tranquille!"
Tu m'as répété ces choses qui à chaque fois me transpercent la poitrine à savoir des millions de non, que tu ne voulais pas de ça, que tu le refusais en bloc. Que si tu m'avais demandé de venir, c'est que tu voulais discuter avec moi des contradictions flagrantes entre mon mail et mon texto, pour que je réalise, pour que je progresse. Je fais cet effort là de prendre la décision de m'effacer et tu me convoques pour m'imposer cette décision par toi-même, pour que j'en vienne à la subir et non la prendre. Rends-toi compte à quel point ça fait mal. Mais je ne peux pas me plaindre tu le sais, comparé à ce que je t'ai fait j'ai juste à m'en vouloir d'avoir tout gâché jusqu'à la fin des temps.
Il y avait cette nappe posée à même le sol et tous ces fruits exposés par terre à moitié entamés il faisait si doux les gens étaient en chaussette et on a du se prendre la tête peut-être toute la soirée à se réexpliquer encore et encore les mêmes rengaines, les mêmes problèmes sur lesquels on bute et on s'entête, tu ne cesses de dire des non mais cette fois-ci je te réponds oui ouvertement, parce que j'ai réussi à un peu te livrer de mon cœur et égoïstement qu'est-ce que ça m'a fait du bien, te dire que je t'aime, que cette fois-ci je veux essayer, que ce qui me fait réagir d'une manière si bizarre ce sont tous ces élans que j'ai vers toi et qui ne trouvent pas la destination, tu me dis que tu ne sais plus comment réagir que tu as tenté toutes les manières et que je n'ai saisi aucune de ces occasions pour ouvrir le dialogue, que tu n'as pas dormi de la nuit lorsque j'ai piqué ma crise et que tu étais tourné vers moi, marrant parce que moi j'ai piqué cette crise parce qu'impossible de t'aborder parce que tu étais fermé parce que tous mes gestes aboutissaient soit à du néant soit à de la répulsion que tu te couvrais de ton duvet jusqu'au dessus de ta tête alors qu'il faisait 30° dans la chambre et que dès que je te parlais j'avais droit à du silence, dès que je m'approchais tu te retournais du côté le plus éloigné du mien mais si c'étaient tes manières à toi d'aborder le dialogue, excuse moi de ne pas avoir compris plus tôt.
C'est vraiment con parce qu'au final on a exactement les mêmes envies l'un envers l'autre, juste qu'elles ne se rejoignent à aucun moment, ce n'est pas qu'on n’est pas sur la même longueur d'onde, c'est comme si on n’était pas fait du même matériau. Malgré cela je ne peux m'empêcher de t'aimer d'une façon dévastatrice et d'avoir le désir d'inverser la tendance, d'arrêter tout net, et faire tourner le moteur dans l'autre sens repartir du bon pied parvenir à nous rendre heureux. On a tous les ingrédients bordel pourquoi ça ne marche pas, pourquoi est-ce irrévocable, pourquoi doit-on s'arrêter au mauvais et se contenter de souffrir tous les deux alors que ce serait si génial si on acceptait de se faire du bien. Je n'ai toujours pas le droit de me révolter de cette situation parce que c'est moi qui l'ai engendrée n'est-ce pas. J'ai juste le droit de te regarder souffrir et de m'en vouloir, c'est ça?
Rappelle toi, à chaque seconde.
A chaque seconde mes élans me poussent dans ta direction et mes bras s'ouvrent vers toi naturellement, te donner mon amour. Voilà c'est dit. Ils sont là ils t'attendent. Attendent que tu t'immisces.
On s'est encore serrés pour se dire au revoir sur les marches de ton appartement, tu t'en vas pour deux semaines au milieu de tout ça, tes trente ans auxquels je ne pourrai assister et lorsque je lance un "tu vas me manquer" tu me réponds :
-"Tu me manques déjà."
C'est peut-être à moi que ça fait le plus mal, que tu dis toujours. Alors pourquoi est-ce que tu t'infliges plus que la douleur que tu dois déjà supporter, ce n'est pas suffisant? Tes yeux me crient que tu m'aimes et que tu as envie de m'embrasser, sur ces marches là je ne veux pas te lâcher, jamais, je veux rester contre ton cœur et que l'on se relaxe, mais ce désir là je te l'impose tu me le fais remarquer alors je te libère. Tu t'enfonces dans le couloir en montant les escaliers tu te retournes vers moi, mes bras s'ouvrent encore une fois pour te dire "il suffit que tu reviennes ils sont là ils t'attendront" je te vois disparaître dans le colimaçon les mains sur tes yeux alors je m'élance dans le couloir à mon tour je te sens sangloter en montant les étages je t'appelle par ton prénom, Ice, Ice, s'il te plait, ne pleure pas, Ice je monte les escaliers jusqu'au dernier étage, il n'y a plus personne dans les couloirs, je m'arrête devant ta porte j'étais prête à l'ouvrir et me jeter sur toi pour te consoler peu importe ce que tu m'aurais dit je ne voulais pas que tu sois triste puis j'ai pensé que j'étais encore en train de t'imposer mon soutien alors que je suis l'instigatrice de tes larmes c'est l'hôpital qui se fout de la charité qui je suis pour te retourner de la sorte. Je fais demi tour comme une lâche et redescends les marches en courant pour ne pas rater mon bus, je t'envoie des messages, il suffit que tu m'appelles et j'arrive aussitôt, à n'importe quelle heure de la nuit je suis là pour toi tu n'as qu'à me demander et je viens à toi. Avant de m'endormir je t'appelle pour savoir si ça va, on se dit à bientôt dans les étoiles et la nuit je rêve de voyage. Rappelle toi, à chaque seconde. Mais depuis je n'ai plus de nouvelles, et comme j'ai dit que je te laisserai tranquille jusqu'à ce que tu reviennes....
Porte toi bien.
Commentaires :
Re:
On ne se comprend pas. On en serait presque venus aux mains à se crier dessus les mêmes envies, les mêmes sentiments dans des langues étrangères. Il est là le problème. Il aurait fallu un traducteur.
LiliLou
Trop d'incompréhension, de non dits et de mal dits.
Quand ça part à volo difficile de l'arrêter.