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Râteau du soir, bonsoir
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C’est quand je ressens en moi quelque chose qui s’apparente à de l’échec que j’ai envie de me barrer de là, exploser la bulle d’air partir inspirer ailleurs, dans d’autres eaux, suivre d’autres courants ne serait-ce qu’un instant dériver sans se poser cinquante mille questions. On avait conclu un marché, il devait être mon lot de consolation, celui qui me répare de mes déceptions amoureuses mais finalement ce n’est encore que moi, qui réconforte. Et l’autre qui me dirait presque, si ce soir tu te ramasses je viendrai pas t’écouter pleurer.

Mais est-ce que j’ai déjà sollicité quelqu’un pour me lamenter de quoi que ce soit? Bordel, se rendent-ils compte. Le peu que je m’autorise à dévoiler. Se permettent-ils de me juger sur ça, ce tas de miettes éparses et indigestes sans aucune saveur. Ce n’est pas mon fond. Ca n’en a pas l’odeur.
Pitié, c'est juste pour ce soir ok. Pour oublier cette sensation de perte qui me tombe aux chevilles, le poids d'un boulet qui tenterait de s'expulser de mon être ça me tire, ça me tire la tristesse. J'ai même plus le moral à jouer aux cartes.

J'ai plus le moral à jouer.

Je me permets des actes désespérés histoire d'en attraper quelques uns dans mon filet parce que c'était maintenant qu'il fallait un câlin. J'irai mieux demain j'aurai zappé l'affaire comme je le fais toujours à partir du moment où je décide de ne plus subir et de me relever ça devient facile de se porter soi-même. Mais ce soir voilà. Fallait qu'on m'enserre. Fallait qu'on caresse mes faiblesses et qu'on leur dise qu'elles sont pas si moches, en vrai. Fallait qu'on me fasse sentir que ce n'était pas si grave. Qu'il y en aura d'autres. Des mieux. Des davantage faits pour moi.

Mais à la place je n'ai que des silences de tous les côtés. Et une putain de pas envie de jouer aux cartes. Pas envie de faire des blagounettes et des sourires, ni d'être contente d'avoir gagné, ni de retrouver ces gens qui ne sont même pas le substitut du plus petit des consolateurs. Je n'ai pas la force d'être méchante non plus. Ce n'est qu'une nuit où je me recroqueville, où je souffle sur mes genoux pour m'apporter de la chaleur les yeux à moitié fermés à moitié rêveurs, donnant encore une vie virtuelle à ces possibilités parties en fumée je le savais pourtant que ça sentait le moisi, la fêlure, je le savais que c'était une fausse couche, tué dans l'oeuf, le sentiment. Je le savais. Je le savais.

Ca ne m'empêchera jamais d'y croire.


Ecrit par Dine, le Mercredi 3 Novembre 2010, 00:58 dans la rubrique Actualités.