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Le temps de s'avoir
--> Des envies de mots tendres à lui adresser

Ecrit le 19.07.10 à 05h25
Il est encore une heure indécente de la nuit à laquelle je ne dors pas. C'est comme ça un peu tous les jours, sans raison je veille, j'attends un signe, peut-être sa voix, qu'il m'appelle, je me dis que j'aurais bien envie d'écrire mais le sommeil me rattrape pile à ce moment là, lorsqu'enfin j'ai décidé de donner un sens à ma journée, c'est toujours comme ça. Hier un coup de fil de lui en début de soirée pour me sommer de monter dans un train le retrouver "tu m'avais bien écrit que si jamais je te demandais de venir à n'importe quel moment tu me rejoindrais, c'est des mensonges alors?".  A nouveau ces phrases sorties du contexte qu'il réemploie à tout bout de champs. Mais c'est attachant, pour une fois. Finalement, il a tenu la semaine avant de péter son câble pour que l'on se voie. C'est un bien meilleur score que le mien. Moi j'ai pas attendu trois jours pour commencer à chercher des billets de train filant jusque dans ses montagnes.

J'ai des envies de mots tendres à lui adresser. Mais à chaque fois que je baisse un peu ma garde, même au téléphone, je le sens qui se tend. La dernière fois que j'ai osé me confier à lui, lui parler de mon enfance, il l'a pris pour lui, comme des reproches. Il n'est pas encore prêt à ce que je m'ouvre. Alors j'y vais au compte goutte. Petit à petit j'augmente les doses, sans qu'il ne s'en rende compte il finira bien par ne plus se sentir agressé. Un Ice, ça s'apprivoise. J'en ai dompté pas mal des bêtes, mais apprivoisé, faire en sorte qu'elles se sentent bien auprès de moi et restent en ma compagnie de leur plein gré, c'est une toute autre démarche. Je l'ai souvent pratiquée également, sauf que. Vous voyez bien. Ca n'a pas marché du tonnerre.

Le truc avec Ice c'est que c'est dur de se sentir en sécurité quant à un futur nous, même proche. On a déjà eu tellement l'habitude de se perdre, et pas vraiment eu le temps de savoir ce que c'est que de s'avoir. On s'est plus semés que retrouvés. Or, on est encore là. On ne se court plus après, mais pour combien de temps? Jusqu'au prochain fight? Oh pitié j'ai une mentalité pacifiste et un instinct de survie minable, cette teigne va me mettre en lambeau qu'elle ne jouera même pas. Mais, avec toutes les barrières de protection anti-pensée, anti-conviction, anti-don-de-soi et anti-émotion dont je me suis blindée pour tenir le cap en sa présence, je réussis malgré tout à en tomber amoureuse? Qu'est-ce que c'est que cette difformité.

C'est que je ne dois pas être très douée pour le blindage. C'est pas trop dans ma nature faut dire. Quand j'étais petite j'étais forte dans ma tête. Si bien que pour me faire souffrir, fallait soit s'en prendre aux autres, soit vachement insister sur les crasses. Mais vachement, ça pouvait prendre des années entières. Je ne haïssais personne, même les gens qui essayaient de me faire du mal, du coup bah c'était plus compliqué pour ressentir la souffrance vu qu'il n'y avait pas de rancune donc pas de moyen de s'enliser dans la douleur. Aujourd'hui je me sens bien plus faible vis à vis de tout ça, être obligée de me protéger face aux rancœurs d’autrui en est un parfait exemple. Avant je laissais faire, jusqu'à ce que les gens se lassent et se ravisent. Ca m'atteignait peu. Je restais intègre.

Il fait presque jour, il est six heures du matin. Si je ne suis pas couchée c'est qu'au fond j'attendais qu'il m'appelle. Je lui laisse des messages honteux de sentimentalisme, mais les mots viennent tout seul et ils me plaisent particulièrement. Peu à peu avec l'absence sa trace disparait. Me restent encore des images de sensations furtives mélangées à des souvenirs palpables, des positions, le poids de son corps étendu sur le mien, des résonnances, des peaux qui se collent sous les draps parce que c'est la chaleur et ses bras qui me serrent lorsque je me retourne, je me rappelle surtout ces passages emplis de désir parce qu'il ne sait parler que comme ça, comme si la tendresse dénuée du contexte était proscrite, était criminelle, à l'encontre de ses valeurs. Je ne me souviens pas vraiment de sa voix, de son regard ou des moments d'amour parce que depuis je le sais il a du mal à parler, à lâcher l'intensité en dehors des instants où elle est incontrôlable, à aller vers moi en se disant qu'il fait peut-être le bon choix. S'empêcher d'y réfléchir c'est se priver de savoir pourquoi on est là ensemble et se savoir à sa place, s'empêcher de penser c'est aussi probablement se priver de fixer sa mémoire sur des réalités présentes qui auraient pu être éternelles dans leur beauté simple parce que s'empêcher de penser ce n'est pas penser à rien, ou naturellement ne pas y avoir recours, c'est juste refouler ses problèmes et reporter le rendez vous des remontrances mais peut-être aussi que ça soulage, que ça panse et laisse le temps aux plaies de cicatriser. Sauf que, en ayant conscience de tout cela, je ne comprends pas pourquoi je ne peux pas me retenir d'avoir envie de lui dire, d'avoir envie de l'aimer davantage et le rendre heureux alors qu'à la base, fallait juste que j'aie à penser qu'à ma gueule et tout serait allé comme sur des roulettes du début à la fin. Je suis en train de m'attacher sans réfléchir.

C'est pas anguille sous roche, c'est baleine sous gravillon.


Ecrit par Dine, le Vendredi 12 Novembre 2010, 05:23 dans la rubrique Actualités.

Commentaires :

passionnee-par-les-reves
passionnee-par-les-reves
12-11-10 à 13:30

Il y a tout ça : "Il fait presque jour, il est six heures du matin. Si je ne suis pas couchée c'est qu'au fond j'attendais qu'il m'appelle. Je lui laisse des messages honteux de sentimentalisme, mais les mots viennent tout seul et ils me plaisent particulièrement. Peu à peu avec l'absence sa trace disparait. Me restent encore des images de sensations furtives mélangées à des souvenirs palpables, des positions, le poids de son corps étendu sur le mien, des résonnances, des peaux qui se collent sous les draps parce que c'est la chaleur et ses bras qui me serrent lorsque je me retourne, je me rappelle surtout ces passages emplis de désir parce qu'il ne sait parler que comme ça, comme si la tendresse dénuée du contexte était proscrite, était criminelle, à l'encontre de ses valeurs. Je ne me souviens pas vraiment de sa voix, de son regard ou des moments d'amour parce que depuis je le sais il a du mal à parler, à lâcher l'intensité en dehors des instants où elle est incontrôlable, à aller vers moi en se disant qu'il fait peut-être le bon choix. ". Oui je sais c'est long, mais je trouve ça très intense. C'est long les nuits sans dormir. Les nuits comme celles-ci. Où ça en est maintenant?

Espère te voir bientôt, que tout va bien.

Bise


 
MangakaDine
MangakaDine
12-11-10 à 13:48

Re:

En réalité les nuits sans sombrer c'est surtout qu'on ne s'est pas rendu compte que le jour s'est déjà levé, que tout ça l'un dans l'autre à force de ne penser qu'à lui le temps en a eu marre et nous a laissé derrière, à la ramasse, à moitié là à moitié à côté. Nous on est nourri d'envie, d'amour à adresser, la faim le sommeil ça n'existe plus vraiment. On a les pensées fixes et en même temps constamment en mouvement, en plein travail non sincèrement s'il y a des nuits blanches ce n'est que de l'inadvertance répétée.
Aujourd'hui des nuits blanches il y en a toujours, mais c'est surtout que je n'ai plus l'opportunité de dormir.

J'ai pas mal écrit sur tout ça de toute manière, j'ai compté en août j'ai 18 textes à poster, y'a de quoi faire.

J'espère vraiment pouvoir monter sur Paris le mois prochain. Aux alentours du 6 et 7 il y a un chanteur que j'aimerais beaucoup écouter, et puis il y a la rencontre Joueb aussi.....si jamais le weekend ne correspond pas à mes disponibilités on pourra toujours se voir dans la semaine, dis?

Je t'embrasse. Je crois que pour toi ça baigne, non?

 
passionnee-par-les-reves
passionnee-par-les-reves
19-11-10 à 03:05

Re:

Aucun problème pour se voir dans la semaine, avec très grand plaisir.

Je connais bien les nuits sans dorrmir parce qu'on en n'a pas le temps. Je n'ai toujours pas compris où le trouver d'ailleurs, à dire vrai j'ai un peu renoncé et me mets à la gelée royale... affaire à suivre, je ne sais pas ce que ça vaut.

Ca baigne, avec des tonnes de doutes, un emploi du temps hors-norme, un stage sympa, un prochain juste après, les facs, la Danse, quelques scènes. Et un lui présent.
Hate de te raconter en vrai.

Bonne soirée, à vite ...


 
MangakaDine
MangakaDine
24-11-10 à 15:21

Re:

Oui moi aussi, hâte que tu me racontes en vrai!
Je peux te proposer la journée du mardi 7 ou celle du lundi 13 (histoire que tu te prépares mentalement....) (...) bon et sinon on se voit de toutes manières le 11 sans faute!

Moi perso je carbure au Maté, vu que je suis vachement sensible à tout ce qui est booster de rythme cardiaque il m'en faut peu pour être au taquet! Tu me diras des nouvelles de ta gelée royale!

Bisous bisous, à tout bientôt!