Ecrit le 20.08.10 à 01h15
« Le chi€n du désir
Aboie dans ma poitrine
Un parfum me parle
Au creux de la narine
Je respire l’infi-
-ni besoin de partir
Le chi€n du désir
Aboie dans ma poitrine »
Depuis combien de temps n’étais-je pas rentrée à la maison? Si ce n’est pour préparer mes affaires partir vers un ailleurs. Ca fait du bien de retrouver un chez soi, même si ce n’est pas vraiment comme ça qu’on aurait envie de l’appeler. Même si le « chez soi » est ici un mot mis en jachère. Je ne me repose jamais réellement.
Je repense aux étoiles et ses manières de me guider dans le noir, aux balades en moto sillonnant le contour des montagnes et je n’ai pas envie que ces instants soient des exemplaires uniques. Dans son voyage il va bien falloir qu’il passe par ma ville mais il n’aura pas de chez lui et ça m’étonnerait qu’il me laisse l’accueillir chez moi. L’intimité elle sera loin, les opportunités de reproduire un tel désir par le hasard aussi. Or, peut être bien que j’en ai envie.
Le réentendre grogner. Le mordre sans retenue à nouveau. Me sentir petite enveloppée par sa carrure, protégée et à la fois maître de ses mouvements, alternativement. Me sentir en sécurité, il ne me blessera pas. Puisqu’il n’est pas égoïste.
Et puis. J’étais plutôt heureuse.
Mais comment fait-il?
Et s’il l’avait fait pour me guérir, consciemment?
Me cicatriser d’Ice en un temps record, me donner de la matière, à ingurgiter, à transformer, de la peinture pour colorer les murs, assez pour refaire la première pièce. Et m’encourager à décorer le reste par moi-même. A choisir mes propres couleurs. Comment lui en vouloir, ou simplement être triste? Qu’il n’ait pas refait la maison avec nous jusqu’au bout.
Je sens ses pensées tournées vers moi. Et pas une de déplacée.
Alors au fond de moi, c’est un petit râteau gentiment appuyé contre ma face.
Une timide déception.
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