Ecrit le 22.08.10 à 23h50
Partir en Italie sans Blues ça n’a juste aucun sens.
Comment s’en réjouir avec la même ardeur. Quelle valeur y apporter quand il nous manque le plus important. Quand il nous manque. Les douidouis les bouibouis et autres niaiseries grotesques, la moto qui file droit, lentement mais doucement, son sourire dans un coin du rétroviseur et je t’aime. La couronne de saule pleureur pour la plus belle des princesses. A l’époque j’étais la plus belle des princesses. Au moins dans ces yeux là.

J’aurais bien envie de pleurer mais au fond j’essaie de ne pas y penser. J’occulte. C’est fou le nombre de cases qui disparaissent dans mon cerveau à force d’ignorer, virer les détails qui fâchent, il ne reste plus beaucoup de matière. Je suis un peu comme un légume pressé à son maximum. Je n’ai plus de larmes donc, plus rien. Mais un jour prochain, je le vois gros comme une maison, tout ça va me retomber sur la gueule. Ce que je me suis évertuée à esquiver ces vacances, tel un retour de boomerang qu’on aurait envoyé une nuit de somnambulisme. Bam décapitée, la tronche.
Sans tête je vais pas en mener large, forcée à recommencer du début. Reformuler mes promesses.

J’aurais bien un souvenir agréable récent qui me vient là, à l’esprit. Mais celui-là aussi, je ne dois pas y penser. Trop éloigné de la destination, des intentions, images en devenir. Espérer une évolution dans ce sens ce serait un peu comme attendre une bonne note après avoir rendu une dissertation hors sujet. C’est juste.
Hors-sujet. C’est tout. Rien de plus.

Alors quoi. Quel est le but? Avorter de son cerveau?
Il va bien un jour falloir que je me résolve à trouver le réconfort en moi-même plutôt qu’en les différents passants de ma vie . La phrase posée sur le papier a une sonorité plutôt cool dans la théorie. Mais en pratique….

J’ai peur de ma solitude.