Ecrit le 03.09.10 à 12h00
Mes rêves m’avaient prévenue. Ice s’est trouvé une nana. Il m’avait pourtant dit que quelqu’un lui faisait de l’effet, j’avais tout de suite pensé à cette fille qu’il avait rabaissée et humiliée par les mots devant moi au point qu’elle lui dise « arrête maintenant », à l’époque je lui avais balancé, ça ne se fait pas, c’est juste méchant d’employer de tels propos, pour rien, parce que soit disant elle t’a fait des avances et que tu l’as remballée, ce n’est pas une allumeuse pour autant et au pire si elle l’était ce n’est pas la peine de le lui rappeler dès que tu la croises. Eh bien c’est elle. L’allumeuse. Celle dont il m’a assuré que « les petites merdeuses dans son genre je les connais bien je ne peux pas les encadrer, ce n’est pas à moi de leur apprendre la vie ». C’est elle. C’est bien elle.

Alors ça fait un peu bobo.
Pourtant mes rêves m’avaient prévenue. Depuis combien de jours déjà je module, décompose, déstructure les faits, les images où il est avec elle, les mots qui entonnent son prénom qui ne se remémore pas même en creusant les souvenirs. Je crois qu’il n’a pas attendu un jour pour lui sauter dessus.
Mais c’était le jeu, n’est-ce pas.

Ce sont tous mes actes et choix qui me reviennent dans la tronche. J’eus fait pareil. Maintenant je sais ce qu’on ressent, de l’autre côté.

Je ne peux pas lui en vouloir. J’en voudrais à bien trop de monde à la fois que ma haine déborderait de ma bouche ne sachant où se déverser. J’ai vu, vu de mes propres yeux la considération que l’on me portait. Et j’ai le regret de réaliser que ce ne sont pas mes amis. Alors ce n’est pas la peine de s’énerver, de pointer du doigt quelqu’un, trouver à qui revient la faute. Ce n’est pas la peine de ressasser, faire un retour minutieux sur les gestes ou les détails qui trahissent et en tirer des conclusions. Ce n’est pas la peine parce que désormais ça ne leur appartient plus. Je ne serai pas là pour faire perdurer l‘histoire. Je ne serai pas là pour leur rappeler à quel point j’ai pu être ceci ou cela, ou si je le suis encore aujourd’hui. Je m’en vais.

Au mieux ils ne verront pas la différence ou se diront que je réapparaitrai un jour. Au pire je m’en fous, ça n’arrivera pas à mes oreilles. Ca ne m’atteindra plus, je serai trop loin. Je ne me préoccuperai plus de leurs regards ni de ce qu’ils ressentent. Je ne me préoccuperai plus de leurs moments de faiblesses et ce sera quelqu’un d’autre pour les relever. Tout le monde a toujours trouvé ça normal. Eh bien je chercherai ailleurs quelqu’un qui pourra apprécier ce que j’ai à lui donner.

En attendant je déambule seule dans la ville et c’est nouveau pour moi.