Ecrit le 23.09.10 à 11h20

Lecce. Je revis un peu. Rome était une ville pluvieuse et pressée. Les horaires ne faisaient que me rattraper je n’ai qu’un goût d’inachevé qui colle à mon palais l’auberge était si sympatoche j’y serais bien restée quelques jours supplémentaires, surtout que ce n’est que le dernier soir que j’ai trouvé l’ambiance qu’il me fallait de l’autre côté de la rive du Tevere mes pieds traversant la porte Palatino il y avait ces rues étroites ces petites lampiottes ces bouches qui parlent fort ces noms de plats italiens partout et des gens beaux à en crever. Mais beau….mon Dieu qu’ils sont beaux. Tu m’étonnes que depuis petite j’aie toujours voulu me marier à un italien. Il me baladerait en vespa dans toute la ville…
…il ne m’en faut pas plus.

J’ai envoyé un mail à Manuel, pas de bol il est en Inde. Du coup il est vert, il veut que je le rejoigne là-bas. Le fou.

Lecce a une vieille ville magnifique et le soleil est revenu. Il faut dire que j’ai passé une sacrée nuit horrible dans le train. Quand les trois lycéens italiens tout gagas avec leurs plans dragues qui marchaient pas pour un sou sont descendus à leur station, je me suis retrouvée acculée au milieu de deux touristes russes vieux et gras qui sentaient le phoque dont un qui ronflait comme un porc muni d’un mégaphone et l’autre qui tentait de se coller à moi dans la nuit et ses mains baladeuses. Autant les contrôleurs ne passent jamais dans les trains régionaux, autant dans les treni notte ils ont vérifié nos billets quatre fois durant le trajet. Toute façon j’arrivais pas à dormir en sandwich entre ces deux monster munch incarnés, trop occupée à sauver ma peau. Lecce c’est une délivrance, et les églises sont de moins en moins étouffantes. Je crois que je m’habitue au christianisme, les voutes ne semblent plus vouloir me tomber sur la tronche pour m’écraser de plus haut et pas plus tard que tout à l’heure j’ai trouvé un Jésus avec qui j’ai pu faire un brin de causette.

Il est vrai que je n’allais pas en Italie dans le but de parler à Jésus mon pote mais quand ça arrive c’est plutôt une belle chose. Il était cloué à une croix éclatante qui ne semblait pas du tout le faire souffrir, bien au contraire, c’était une croix avec une réelle force, une croix de lumière qui paraissait le porter, être une fente ouverte sur le ciel. Les tableaux commencent à s’animer aussi et de plus en plus je perçois les visages peints comme appartenant à un vécu…..personnel?

Je me demande si à cette époque, j’y étais. Jésus et moi c’est comme une longue relation amicale et quand il m’apparait en rêve c’est toujours sous les traits d’un homme humble, joyeux, mais surtout humain. Bien plus humain que quiconque.

     

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Ecrit le 23.09.10 à 14h05

On dit que le chien peut parvenir à assimiler environ 300 mots différents de notre vocabulaire d’humain mais nous, sommes-nous capables de définir ne serait-ce que 10 sortes d’aboiements de chien?
Rappelez-moi déjà lequel se qualifie d'être supérieur?