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Ailleurs 5/6
--> Barletta
Ecrit le 24.09.10 à 21h45

Le jardin qui entoure le Castello Svevo est bondé de gens par paires et la nuit davantage. C’est marrant, il y a les collés pratiquement déjà fusionnés l’un dans l’autre et ces deux avec le banc qu’ils ont essayé dans toutes les positions. Il y a ceux qui n’ont pas encore conclu alors ils discutent à défaut du reste et puis il y a ceux qui ne se parlent plus, ne se regardent plus, sont assis sur le même banc mais plus vraiment ensemble, plus vraiment. Et puis il y a le couple de pépé-mémé en rendez-vous romantique, leur désir fougueux mais contenu dans leurs yeux ça valait le coup de la balade au moins pour ce spectacle là.

Ils ont mis une barquette entière de proscuito sur ma pizza, je vois même plus le fromage. Je n’ai pas envie de partir. Deux jours à Barletta c’est pourtant bien trop court pour une ville si minuscule. C’est l’air, je vous dis. Il est empli de joie de vivre. J’aimerais tellement rester cette nuit et m’imprégner des gens souriants. Le serveur vient de comprendre que j’étais pas d’ici alors il a proposé de m’offrir un limoncello juste pour réanimer ses anciens cours de langue française.

J’aime être là, vraiment. Mais c’est peut-être parce que le ciel n’est pas encore voûté de nuages et les lumières jaune orangées. Merde, j’ai vraiment pas envie de prendre mon train, là.

Je vais aller m’offrir une dernière glace en guise de consolation.



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Ecrit le 24.09.10 à 23h00

Tellement, tellement de gens dans les rues.
Ca contraste pas mal avec la plage carrément déserte de cet après-midi. Tu me diras, les nuages commençaient à recouvrir le soleil que le vent faisait des tornades de sable fin. Un temps à pas se baigner, quoi.

Déjà, fallait arriver à tenir debout dans la mer, avec les courants différents et les vagues qui s’écrasaient sur tes jambes il valait mieux s’assoir et faire des pâtés de sable (enfin, si les grains qui s’engouffrent dans tes yeux ne te dérangent pas, bien sûr). Pourtant, l’eau était bonne, réchauffante. Les kitesurfeurs s’en sont donné à cœur joie. De temps en temps, un ou deux joggeurs venaient couper la ligne de l’horizon mais à part ça, personne.

Ah si, ce jeune aussi fou que moi descendu pour faire trempette que j’ai eu le malheur de saluer quand nos directions se sont croisées. Du coup, je sais pas, il a peut-être pris ça pour un feu vert. J’ai vu qu’il m’avait suivie lorsque je suis sortie de l’eau récupérer mes affaires. Il était accoudé sur les rebords de l’allée piétonne séparant la route de la plage il était là, immobile depuis je ne sais combien de temps, à observer.
J’ai trouvé ça amusant, je suis retournée lentement sur mes pas posant mon regard au sol, cherchant les coquillages. Quand j’ai levé les yeux, j’ai vu ce même garçon, au loin, fixant le rivage, planté sur la ligne de ma trajectoire. Ca a commencé à un peu m’inquiéter et comme j’ai l’esprit de contradiction j’ai décidé de m’arrêter de marcher et m’assoir là où j’étais c’est-à-dire au milieu des algues et autres rejets de la mer, le temps que mon maillot sèche.

Alors il a patienté. Debout. Sans rien d’autre à faire. Au bout de quelque chose comme un quart d’heure je me suis rhabillée le maillot encore trempé et ai tracé à la perpendiculaire de mon trajet initial, rejoignant directement l’allée piétonne au lieu de longer la côte. Là, deuxième guet-apens, un autre type m’attendait en haut des marches avec une phrase d’accroche digne de la meilleure sitcom d’été « mais qu’est-ce qu’une fille comme toi fait-elle seule sur cette plage? ».
(…en italien, bien sûr)

Le temps que je me débarrasse du second intrus, le premier avait fait ses calculs et s’était positionné sur un des bancs de la rue piétonne. Qu’à cela ne tienne, je tracerai une nouvelle fois à la perpendiculaire, traversant les voitures. Au bout d’un moment je finirai bien par trouver un croisement où je ne serai attendue par personne.

Ecrit par Dine, le Dimanche 27 Mars 2011, 03:48 dans la rubrique Actualités.