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Tu sens la proximité
--> Etourdie par une odeur

Ecrit le 08.10.10 à 11h50
J’ai des palpitations.

Cela doit bien faire quatre soirées d’affilée que je m’enchaîne des parties de contrée jusqu’au bout de la nuit, sans vraiment dormir, en oubliant de manger, deux jours et demi de jeune et quelques malaises après, rempiler douze heures de travail en deux jobs simultanés mais. Le sourire aux lèvres. J’aime mes journées, mes occupations, mes nouvelles envies. Petit à petit je réapprends à me servir de mes sens, à être émoustillée. Ca vient au fur et à mesure. Les corps qui s’aimantent, se retrouvent comme des vieux amants. Sans pour autant ressentir le besoin de me lover, me nouer des attaches, juste apprécier cet éveil des sensations.

Et si l’attirance se pointe au rendez-vous c’est que quelque part je me suis sentie prête à en émettre la demande.

De là à vouloir retomber immédiatement amoureuse il y a un fossé, que dis-je, un canyon. Cette fois-ci je veux prendre le temps. Apprendre à d’abord aimer l’être pour ce qu’il est en entier, au delà sa chair. C’est tellement facile d’y trouver son compte, de se satisfaire de l’épiderme, des forces en mouvement.
Néanmoins, je me suis un peu entichée de ce type là, c’est à cause de ses yeux, de son côté ovni, réservé, ses phrases absurdes, ses traits fins et son corps dessiné. Il y a quatre ans lorsque j’avais fait sa connaissance je me rappelle, j’avais mis plusieurs semaines à m’en remettre. Mais c’était peut-être parce qu’il était amoureux de quelqu’un. Il avait cette brillance, cette lueur, cet éclat qui m’avait transcendée. Je l’avais revu deux ou trois ans après à cette fête du Biiip, je n’avais pas pu m’empêcher de lui avouer que l’on s’était déjà rencontrés et décrire ce souvenir sur le bout des doigts.

Aujourd’hui, après s’être désormais croisés des millions de fois, je commence à anticiper ses phrases, ses réflexes. Hier matin post partie de contrée endiablée je me suis endormie en rêvant de lui et le soir même me suis décidée à confesser mon émoi aux autres, histoire d’annoncer la couleur. N’espérez pas. Il ne reste pas de place au jeu de séduction et mon regard ne penche que vers Bulle. Des aveux qui ont créé des tensions, des renoncements aussi. Et puis je crois que quelqu’un a cafté, pour le rêve. Alors Bulle m’a proposé l’hébergement, et les gens m’ont fait des clins d’œil pour que je reste. Le soir il a fait mon lit dans le salon et s’est installé sur le divan il était trois heures du matin, prétextant qu’il n’avait pas sommeil. Et on a parlé. De sujets tous plus absurdes les uns que les autres, jusqu’à voir le jour de lever. Jusqu’à rater le bus qui me permettait de rentrer à la maison et virer du salon pour ne pas déranger les colocataires. Il est sept heures trente et si je ne mets pas moi-même un frein à la discussion il est fort probable que l’on meure comme ça, de déshydratation, car l’abus de vocabulaire tue, c’est bien connu.

On a migré dans son lit et sa couette sent bon. Mes sens en ébullition je ne me reconnais plus. Depuis quand n’avais-je pas été étourdie par une odeur? Depuis Maro? Non, depuis Jules. Je lui ai dit « tu sens la proximité », la confiance aussi. On se trouve des points communs honteux et insoupçonnés. Son parfum me demande de venir plus près. Mais je me retiens. Je ne veux pas débrider un homme qui converse volontiers à la place du reste. Je n’ai plus que deux heures pour trouver le sommeil.

Je ne réussirai pas à fermer la moitié d’un œil.


Ecrit par Dine, le Dimanche 10 Avril 2011, 04:38 dans la rubrique Actualités.

Commentaires :

aphone
aphone
10-04-11 à 10:53

C'est tellement drôle ces pseudos que tu leurs donnes, à tes personnages. Ice, Cream, Bulle. Ca doit te venir naturellement en plus, d'appeler un garçon Glace, ou Crème, ou Bulle. Et je trouve ça très mignon, ce sont des évidences de la vie, des mots très familiers, comme "vélo" ou "maison", c'est doux comme l'enfance, et en même temps tu charges ses mots de beaucoup d'émotions et d'histoires. C'est touchant. Ta façon d'écrire est aussi très douce, tout comme toi <3
(Suis d'solée pour jeudi, jétais snif)
Des gros bisous sweety Dine !
(Et au fait, c'est qui Bulle ?)

 
MangakaDine
MangakaDine
10-04-11 à 13:19

Re:

Bah oui, zeudi, z'étais trisme! Il faut répondre au téléphone même pour dire qu'on a pas envie, sinon l'autre il attend quand même tu sais.....
M'enfin. Tu me raconteras...

Bulle, c'était le copain de ton rouquin, mais je crois pas que tu l'aies déjà croisé. Et pour les pseudos, celui-là par exemple, je n'ai aucune idée de pourquoi je l'ai choisi. J'y pensais tout à l'heure, je me disais, peut-être un dicton, n'amasse pas mousse, tout ça. Mais de temps en temps, le sens vient après, le contresens aussi....

T'embrasse!