Ecrit le 16.11.10 à 15h35
A quoi ça sert.
De m’avoir répondu. De m’avoir dit de passer. De m’avoir autorisée à entrer et accueillie avec le sourire. A quoi ça sert. D’avoir gardé les yeux ouverts sur des séries débiles jusqu’à quatre heures du matin et s’endormir sans s’effleurer. A quoi ça sert de tomber de sommeil à chaque extrémité du lit si c’est pour me réveiller au milieu de la nuit les mains indécises à s’emparer de ma taille.
A quoi ça sert de me ramener à son corps si c’est pour ne pas m’aimer. De me désirer autant si c’est pour ne pas m’embrasser. Si c’est pour encore moins donner et promettre, à quoi ça sert de fournir un effort, de me confondre avec l’envie, de se satisfaire d’un adultère. A quoi ça sert.
Je pensais qu’il y avait matière à tomber d‘amour. A fonder une histoire teintée de romance, de silences, de pauses, tout en filigrane, la discrétion de ces choses qui pourtant transpercent. J’ai attendu quatre ans bordel. Quatre ans avant d’oser déclarer mon émoi. J’avais vu la brèche je n’ai pas hésité une seconde. Je m’y suis engouffrée les yeux fermés comme si je connaissais la route par cœur. Mais ce n’était pas le bon moment pour traverser. Il y avait déjà quelqu’un sur la voie.
« On ne sait pas se tenir. »
Non, toi.
Commentaires :
Re:
De grosses allergies printannières qui me ruinent les neurones. Me permettent paradoxalement d'y voir plus clair aussi. Mais je te raconterai j'espère, lors de ma prochaine virée. Comme ça tu me raconteras ton ça peut aller. Tu est là aux alentours de la fête de la musique?
passionnee-par-les-reves