Ecrit le 13.12.10 à 16h00
Je crois que ce qui est le plus important, ce n'est pas tellement la scène, mais la chanson. Je ne me sens pas née pour évoluer sur les planches jusqu'à la fin de mes jours, loin de là. Mais pour transmettre des instants, peut-être. Peu importe que ce soit positionné en hauteur sur une estrade, que ce soit une performance, je me sens aussi bien dans la rue, avec des potes, des inconnus, dans un appartement, sans mise en place particulière. Je n'ai pas l'impression de vivre plus fort quand je chante. Mais quand une chanson se crée, oui. Parce que c'est un enfant. Que j'ai perpétué la vie. Au creux de mes inspirations.
J'existe pour la vérité de l'instant, certes. Et quand une chanson se réanime lorsqu'on la rejoue, c'est magique. Retrouver les fragrances de souvenirs, de sentiments, d'épreuves. Figer des bulles du passé. C'est comme ramener un objet d'un rêve. Sauf que c'est faisable.
Je ne peux pas m'empêcher de te chercher. Retrouver des morceaux de toi compressés en mp3, dénouer ce qui se raconte entre les lignes. Et ton histoire. Chercher les images. Les vidéos de ton profil qui s'évertue à ne pas chercher l'amour. Chercher. Ca fait deux fois cher collés l'un contre l'autre. Et c'est peut-être le prix à payer.
J'essaie de ne pas y penser. Ne pas me remémorer tes yeux. Tes prétextes. L'état de ma sincérité. Ne pas être déçue lorsque je me rendrai compte que ce n'était finalement rien. Mais surtout. Surtout.
Ne pas croire les instants.