Ecrit le 20.12.10 à 01h20
Bon, ça suffit allez, j’arrête les conneries.
J’arrête d’y penser. De me torturer le cerveau à essayer de prolonger le plaisir de la rencontre. Je voulais lui écrire un petit message dans la soirée pour lui rappeler de m’envoyer ses disques et j’avais l’intérieur éparpillé, comme si j’allais passer mon Bac. Non tu délires, pour le Bac j’avais pas autant le trac. C’est….monstre, ce que ça soulève en moi. Les émotions qui se transmettent au physique, directement, par intraveineuse. Ca m’épuise. Me demande une énergie incroyable. A chaque geste, chaque phalange qui se désarticule, j’ai l’impression d’avoir à déplacer des montagnes au bout de mes doigts, tellement la gravité est intense. Elle me plaque au sol comme une vieille merde de chien qui ne demande qu’à se coller à une semelle de godasse histoire de passer rapidement à un autre décor, se frotter à d’autres trottoirs, d’autres emmerdes.
Au creux de ma poitrine j’ai fait une overdose de têtes brûlées et ça crépite, ça crépite, ne cesse de se crasher aux parois comme des graines de pop corn trop cuites. J’ai une inflammation des sentiments, ça me prend comme ça, au milieu de la nuit, en pleine journée, ça me grille l’estomac, l’appétit, l’envie de profiter des bonnes choses, je ne suis que le teaser d’un roman de gare, et saurai-je un jour la suite.
Et puis ça ira mieux à mes humeurs. Ne pas brusquer autant mes haut-le-cœur, c’est qu’il est fragile, qu’il n’est jamais à l’abris d’une mauvaise blague qui le surprendra trop fort et ne pas s’en remettre. J’veux pas vivre plus qu’il ne faut, et errer les trois quarts du temps qui reste. Je n’ai pas le courage, de me jeter à l’eau sans cesse et à force d’écumer les jours essorer l’émoi je vais réellement finir par attraper froid.
Or, je n’ai pas envie de ressentir l’hiver.