Ecrit le 09.01.11 à 01h00
Je me noie dans sa musique, définitivement. Je suis hantée par ses mélodies, ses mots, ses accords. Hantée jusqu’à en être émue, le syndrome de Stockholm. Je vais finir par aimer le ravisseur. M’amouracher de ces rengaines impétueuses.
Je suis naïve par choix. Je suis aussi seule. Mais libre. Libre de ne pas suivre les autres, les lignes blanches de la route. Si je sens que j’ai mieux à faire ailleurs, alors je n’hésite plus. J’ai l’impression de me gâcher, de perdre du temps à rechercher le contact, ces soirées trop pleines de rires et d’illusions. Même si je les aime. Même si tous ces gens, j’y tiens.
Mais voilà, j’ai la musique qui fait boom boom dans la poitrine en battant la mesure. Elle est en train de redéfinir mes intensités et je prends un pied fou à n’être qu’un canal. Une fenêtre à émotions. J’ai des mondes à construire, des axes à implanter, des ondes à transmettre. J’ai la providence avec moi. A chaque fois que je m’incurve contre cette ligne là, tous les bonheurs de la vie se déversent sur ma gueule et je ne peux que me résoudre et acquiescer. Ok, ok, j’ai compris. J’ai pigé l’ami. C’est là où je dois être. Alors j’essaierai de ne plus fuir.
Seulement c’est lourd à porter. Et même pas le bénéfice du doute pour dédommager mes erreurs. C’est dur de se dire qu’on sait ce qu’on a à faire parce qu’alors, dorénavant, qu’est-ce qui nous empêche d’y aller. Se lever et une bonne fois pour toutes, tailler la route.