Ecrit le 05.06.05 à 01h35
En cette fin d'après midi où je t'ai croisée, sur le chemin du retour, nous avons finalement bifurqué vers chez toi. En cette journée calme et ensoleillée, où soufflait ce vent qui emmêlait nos cheveux, tu m'as confiée que tu étais nostalgique. Qu'ils allaient te manquer, les gars de ta classe. Tu venais de finir le lycée, Poubelle, et tu pensais que ces personnages là, tu ne les verrais plus jamais.
-" Comme nous, au fond..." soupiré-je.
Elle m'a dévisagé d'un air outré pour me signifier "tu rigoles j'espère!". Mais j'étais sérieuse.
Au final, on se fera encore quelques soirées pendant ces vacances, puis elle ira tracer son chemin aux Beaux Arts, moi ailleurs, puis elle continuera de faire des fêtes avec toute la clique, puis bientôt elle oubliera de m'appeler pour prendre de mes nouvelles, puis enfin elle m'oubliera tout court, et je ne serai plus qu'un souvenir lointain qui ne la préoccupera pas au point de prendre le bus pour me rendre visite.
-" Pourquoi tu dis des trucs comme ça, Dine?" s'inquiète-t-elle, semi blessée.
Bah c'est vrai. Si je ne passe pas chez elle, si je ne prends pas en main mon téléphone pour l'appeler, alors on ne se voit plus. C'est toujours moi qui m'incruste, qui prends de la place. Mais alors, si je ne suis pas là, je ne manque à personne. Le jour où je ne ferai plus le premier pas, les ponts seront coupés.
Elle réfute. Elle dis qu'elle fera cet effort là pour moi, elle affirme qu'elle a besoin de moi là où elle vit. Mais les faits le prouvent : elle trouve toujours un prétexte pour ne pas venir chez moi, et quand elle doit m'appeler, quand je dois compter sur elle, elle oublie. Elle oublie que de mon côté j'attends, elle oublie qu'elle m'avait promis.
Poubelle m'assure que cette fois, elle tiendra promesse. Elle gardera contact. Je la crois, vaguement. Moi je ne veux pas d'affirmations, mais des confirmations. Combien de gens se sont éloignés en repoussant, par simple fainéantise, ce qu'ils avaient à faire au lendemain?
Oh...je l'appellerai plus tard, pensons-nous.
Jusqu'à ce qu'il arrive un jour où nous estimons qu'il est trop tard. Par faiblesse.
Alors nous passons outre, tant pis, regrettons nous, sans véritablement nous en soucier, ni culpabiliser. Parce qu'avec le temps, tout s'efface, même les peines de cœur.
Il est trop tard....
Arrêtons un peu de sortir des excuses aussi minables.
Il n'existe aucune date de validité en amitié. Les gens ne se baladent pas avec un tampon sur leur front comme quoi après le 2 du mois de septembre 2005, il est interdit de reprendre contact. Les gens croient qu'au bout d'un moment, c'est terminé. Se trompent-ils? Peut être pas. Avec le temps, tout s'efface, même les bons souvenirs.
Alors est-ce qu'une amitié, c'est comme une plante de balcon, ça se fane?
Le mieux, c'est de ne pas chercher à trouver le résultat.
C'est d'agir dans l'instant présent, histoire de ne pas passer à côté de la plaque ou d'une occasion. Histoire de ne pas regretter, ou pire, de ne pas devenir quelqu'un qui s'en fout, qui aura zappé les instants magiques d'une vie qu'il jugera moins importants que son travail, qu'un film à la télé, qu'une mousse au chocolat. Que peut-on trouver de plus important que les gens?
Soi, ah oui c'est vrai, j'avais oublié.....
....moi aussi j'oublie parfois qu'on est des êtres égoïstes.
Alors bon, puisqu'il en est ainsi, continuons d'oublier. Continuons de penser à nous avant tout, c'est tellement plus enrichissant de se faire plaisir. Puis comme ça, pendant qu'on se concentrera sur notre petite personne, on pourra effacer ces gens. Les gens qui nous attendent encore, et ceux qui croient qu'il est trop tard pour nous prouver qu'ils existent....
Commentaires :
Re:
effectivement c'est d'un réalisme indéniable,
il y a des amitiés qui dur dans le temps, mais trop peut
il y a ceux ou celles qui doivent toujours faire le premier pas pour avoir des nouvelles
il y a des mémoires courtes, trop courte......
j'espère qu'elle tiendra parole...
Re: Re: Sola-T4C
Oui, c'est rare qu'il y ait l'harmonie entre deux personnes. D'ailleurs, on reconnait à cela les amitiés durables (pffff bidon, on dirait que je parle de l'amitié comme si c'étaient de vulgaires piles duracel)
Il y a ceux qui font toujours le premier pas.
Et ceux qui attendent que les autres le fassent.
Ceux qui s'accrochent.
Et ceux qui sont retenus.
Celui qui aime fort.
Et celui qui aime moins.
A quand le fifty-fifty?
Merci pour de ta visite Sola-T4C, au plaisir de te revoir sur ces pages.....;)
Re: Broken-Smile
Merci....
...
...aaah :)
Moi j'espère quand même, et fais tout mon possible pour ne pas les laisser sêcher au soleil....
C'est quand même pas facile de le placer en diner mondain celui la.
Euh c'est sur que certaines amitiés tiens pas la route avec le temps. Enfin c'est surtout les potes de classes. mais heureusement c'est pas vrai pour toutes les relations !! Heureusement ouais !!
Re:
Oui bon, procrastination, on va l'oublier hein! Plus de trois syllabes, c'est surhumain.
Je pense qu'en amitié, le vrai problème, c'est qu'on évolue, et pas du même ryhtme. Une amitié qui dure, c'est deux être qui évoluent ensemble.
Re: Re:
Bon même si c'est vrai ce que tu dis, je pense aussi que pour être ami avec quelqu'un il faut de toute facon savoir accepter ses défauts.
Y a un proverbe qui dit un truc du genre (attention je fais de la vulgarisation proverbienne) "tu garde tes amis pour leur qualités, et tu les aime pour leur défauts" un truc du genre paske la je sens que c'est un peu con... Bon enfin y a aussi que chaque amitié est différente, et que chacun a sa propre conception de l'amitié.
Qu'en penses tu (poil a la glue) ?
Re: Re: Re:
OUi, effectivement, ton proverbe est un peu cramoisi là....mais on en comprend le sens alors, c'est l'essentiel. Puis "tu gardes les amis pour leurs qualités, tu les aimes pour leurs défauts" ça me fait surtout penser aux relations amoureuses en fait. Je crois que niveau morale du proverbe, elle peut plus ou moins s'adapter à la petite anecdote que je décris dans la réponse du commentaire à Buleuse (voir ci dessous). Niveau conception de l'amitié, j'ai l'impression qu'elle change pour chaque relation que je lie avec une personne. Et qui dit nouvelle histoire, dit nouvelle façon de penser (même pas vrai en plus) donc à chaque fois, c'est recommençage à zéro. Et au fond, c'est pas plus mal.
Moi je crois bien que ça existe ... ;-) Mais ça ne se promet pas. Ca se vit. Evidence. Tout simplement.
Re: Expérience, expérience quand tu nous tiens!!!!:
Salut!
Ma meilleure amie est parti sur Paris (ça fait loin Marseille-Paris que même!) et avant, tout les jours on s'écrivait une lettre, au collège... Et puis je lui envoyé par la poste, par paquet de "mois"...
Et puis les mails... Plus ou moins régulier, rarement on s'appelle, mais quand elle est descendu ça a était un pur bonheur... On sait qu'on se reverra, moi je monterai sur Paris, et inversement...
L'amitié c'est aussi un lien qui supporte la distance, les absences, ce n'est pas forcément un lien perpétuel et continu...
L'amitié c'est aussi quand il n'y a pas de rancune, quand on se revoit après 5 ans d'absence, comme si on s'était quitté le lendemain...
Mais l'amitié, c'est un échange, on doit pas attendre de l'autre, mais on doit pas se sentir à la ramasse non plus... Sinon, c'est que la personne se souci pas vraiment de son "ami"...
Je crois...
Re: Re: 1crevable
Tiens, je suis contente que cet article fasse réagir du monde. Donner des points de vue sur l'amitié, ça c'est chouette!
Je suis tout à fait d'accord avec toi. De toute façon, la distance n'existe pas vraiment quand on est sur la même longueur d'onde. Le problème s'est quand on se retrouve, et qu'on se rend compte que l'autre a changé.
Mais je prends moi aussi à titre d'exemple ma copine Pripri qui est partie un an en Nouvelle Zelande donc plus trop de news, puis à son retour, bah les mêmes délires, les mêmes rires, la même vie qu'avant. En plus on ne se voit pratiquement plus parce qu'on vit à l'opposé un peu, mais il suffit d'une rencontre pour faire chauffer la sauce, et ça repart. Pas besoin d'entretenir le chmilblick. On se revoit, et on est toujours nous mêmes, sans masques, on ne se préocupe pas de la plainte. Alors on passe une bonne journée. Parce que c'est une sorte d'amitié qui se contente d'être avec la personne, et non pas à se ressasser les problèmes quotidien. Quand on est ensemble, on oublie un peu qu'on a mal.
Oui, la rancune, c'est très important de ne pas en avoir. Il suffit de décevoir la personne une fois pour que tout se brise. Mais en même temps, c'est après de telles épreuves que l'on peut mesurer à quel point le lien est fort.
KiSs! :)
Re: Buleuse
Je pense qu'il n'y a pas d'endroits plus propice qu'un autre à l'amitié. On doit croiser ces gens sur notre chemin, par n'importe quel moyen, alors oui, ça peut se faire dans une salle de classe, ça peut se comprendre tout de suite, ou alors mettre du temps à l'oeuvre.
Je vais raconter une petite anecdote (et la normalement y'a tout le monde qui crie en coeur "ouais, supeeer!"), comment j'en suis arrivée à connaitre Ray, mon meilleur ami actuel.
La première fois que je l'ai vu dans le lycée, j'ai pensé "ouaaah il ressemble à Taylor Hanson" alors je l'ai regardé. Puis la semaine suivante, il changeait de classe, et rentrait dans la mienne. Au début, en mon fort intérieur, j'étais heureuse. Puis il a ouvert la bouche pour parler. Et là, dégout total. Il avait cette manière d'avaler tous ses mots on comprenait rien et puis...il employait pas les mêmes phrases et il avait un humour plus que douteux. Répugnance. La vraie. Tous les gars de ma classe étaient jaloux et demandaient sans cesse "mais vous le trouvez beau, vous, les filles?" et en face de lui, j'avais même décrété "sincèrement, pas du tout", ça l'avait blessé. Evidemment je ne m'en étais pas rendue compte parce que pour moi, j'avais été honnête, je n'avais rien à me repprocher. Je le trouvais lourd, Ray. Je n'y faisais pas attention. A l'époque en plus, je n'avais d'yeux que pour Ex. Dès les premières semaines de classe, je rentrais avec lui, Ex, je ne le disais à personne, mais ça me faisait faire un détour d'une demi-heure chaque jour. Et avec Ex, on parlait en attendant le bus, on ne faisait que ça. Jusqu'à ce qu'il m'invite dans le squat de l'immeuble, le sien, un studio sans eau ni électricité, qui donnait directement sur la cour principale des habitations, enfin, ça payait. On y allait tous les soirs, je rentrais par le dernier bus et me faisais engueuler par mes parents. Des fois, je prenais des coups. Mais personne ne me croyait parce que je le disais toujours en rigolant. Avec Ex, je ne pourrais jamais dire quand est ce qu'on a commencé à sortir ensemble. Pour moi, on se comportait comme des amoureux depuis la première fois que l'on s'était rencontré. Depuis le premier jour. On filait le parfait amour. Ca aurait été vraiment génial si il n'y avait pas eu un gros lourdeau qui prenait le même chemin que nous à la sortie du lycée. Oui, Ray. Alors à chaque fois, on l'envoyait gentillement balader parce que bon, Ex et moi on avait des poutous à se faire.... Et puis un jour, Ray s'est invité dans le squat, l'a trouvé très chaleureux, s'y est tellement plu qu'il y est finalement resté, à notre plus grand malheur. Et voilà que pratiquement tous les soirs, il s'immiscait à la maison, à Notre maison. Quel lourd, non mais quel lourd! Puis un jour, j'ai choppé Ray sur un banc du lycée en train de lire HunterXHunter, un manga. Et on a commencé à discuter comme ça. Il était toujours près de moi mais on avait encore jamais discuté ensemble. Ca craignait, j'avais dit à tout le monde que je le trouvais super chiant et je commencais à papoter avec lui, j'étais même la seule à vrai dire. Donc parfois, je l'approchais mais pas trop longtemps, pour pas être contaminée par sa connerie, je croyais que ça pouvait être contagieux. Puis avec Ex ça a commencé à être tendu, je le vivais mal. On ne se disputait jamais, et pourtant, c'était pire. Même que le soir de la saint Valentin, après 5 mois de beaux jours, je l'attendais toute seule à l'arrêt de notre bus, devant chez lui. Seule avec mon cadeau, il n'avait pas prévenu qu'il faisait la fête chez des potes, à se bourrer la gueule. Il pleuvait. Tant mieux, comme ça ça cachait que moi aussi, je pleuvais. C'était tout récent que ça n'allait pas entre nous, que parfois je l'attendais sur ce banc, des heures, jusqu'au dernier bus, et qu'il ne venait pas. J'ai croisé Ray. Il avait loupé sa Jeanne lui aussi. Il s'est assis sur ce banc avec moi. On a parlé. Puis tout cet argent que j'avais gardé pour faire une jolie fête à Ex, je l'ai pris et j'ai invité Ray. On est allé au MacDo (oui bon d'accord, je suis pas rotchild non plus!) on a vadrouillé dans les rues bondées de monde, sous la pluie on a longé les immeuble pour pas se tremper et les gens nous prenaient pour des amoureux, on traversait les rues en courant, on passait sous les parapluies, et cette nuit là, j'ai bien rigolé. Ma première Saint Valentin, je l'ai passée avec le gars le plus lourd de la planète. Et le pire c'est que je me suis amusée. C'est qu'il y avait un problème quelque part.
Depuis, Ray est le seul qui survit aux épreuves avec moi. Et pourtant, je lui en ai faite, des vraiment pas jolies. Et je me dis que quand même, ce n'est pas un hasard si nos chemins un jour se sont croisés. Parce que le destin, il aura insisté jusqu'au bout, jusqu'à ce que je comprenne que depuis le début, je pensais mal. Aujourd'hui, ça doit être une des personnes que j'estime le plus au monde. Comme quoi, y'a que les cons qui ne changent pas d'avis.
Au dernier article, j'voulais réagir. Pourtant, j'lai pas fait. Manque de temps, peur d'être complétement à côté de la plaque avec mes mots (ouais, ça m'arrive souvent donc bon...). Je sais pas trop pourquoi, mais je ne l'ai pas fait. Celui-là aussi il me donne envie de rajouter mon p'tit mot depuis ce matin, alors je me pose cinq minutes, et je prends mon temps, vraiment.
[Hum... Comment faire une introduction de cinq lignes pour ne rien dire]
(Et puis ça va sûrement répêter quelques trucs qui ont été dit avant! Mais bon, je prends le risque)
Personnelement, je pense l'amitié qui dure, qui dure, ça peut vraiment exister. C'est vrai que j'ai sûrement pas assez vécu pour savoir si certaines amitiés qui me tiennent énormément à coeur aujourd'hui existeront encore demain. Mais bon. Je pense que quand t'as vécu pas mal de choses avec quelqu'un (Des galères, des fou-rires, des moments de bonheur comme des trucs qui font vachement mal), même si il y a forcément des moments où tu t'éloignes, on finit toujours par se retrouver. Oui. Comme tu le disais dans un commentaire un peu plus haut. L'amitié, c'est aussi se perdre un peu de vue, et puis se retrouver comme s'il n'y avait pas eu de période de "vide". Reprendre les mêmes délires, se retrouver sur la même longueur d'onde etc...
Par contre, c'est vrai qu'après on évolue pas tous pareils. Mais c'est pas forcément un obstacle à l'amitié. On a changé, on est devenu différent, on a pas forcément les mêmes idées qu'auparavant, les mêmes envies, la même vie, mais ça n'empêche rien. Ce qui dresse une barrière, c'est l'absence de tolérance.
J'ai passé des très bons moments en 4ème, 3ème et 2nde (Whaou, ça remonte loin, je sais) avec quelqu'un qui s'appelle Liz. Et puis on est pas partie dans la même section, pas dans la même classe mais toujours dans le même lycée. On a passé deux ans à se croiser tous les jours, et à être dans deux classes collées. Au début, on se disait bonjour, on parlait comme "avant". Et puis on a chacune rencontré d'autres personnes, chacune changé. J'ai souvent essayé de refaire des pas vers elle, pour ne pas perdre contact aussi vite. Mais dans son regard, c'était de la supériorité, pas vraiment de l'intolérance, mais je crois qu'elle n'acceptait pas réellement le fait qu'on ai plus toujours les mêmes vies, les mêmes délires, les mêmes soirées.
Aujourd'hui, tout est vraiment tombée à l'eau. Quand je l'ai croisé lors des résultats du bac, on s'est juste échangé nos résultats (alors que ça faisait 6 mois qu'on ne s'était pas dit bonjour), et puis on est partie chacune de notre côté. C'est dommage de perdre certaines amitiés comme celle-ci, ça fait un peu mal aussi, mais on ne peut pas forcer les gens à comprendre certaines choses.
A l'opposée, j'ai aussi retrouvé une amie de collége il n'y a pas longtemps. Qui habite dans une autre ville, qui est très différente de moi. On a pas du tout, mais alors pas du tout évoluée de la même façon, et pourtant, on s'entend toujours aussi bien, même après un an de "séparation". Justement parce qu'on accepte de voir que l'autre à changé, qu'il a d'autres amis, une autre vie à côté, d'autres délires que l'on ne comprendra pas, d'autres ambitions, un passé différent. Mais, au fond, on s'en fou. On retrouve certains points communs que l'on avait avant, et l'on apprend de nos différences !
Ou la la, je me rend compte que je me suis un peu emporté sur mon commentaire. Mais bon, l'amitié, c'est un sujet qui me tient énormément à coeur...
:)
Re:
Moi j'aurais bien aimé avoir ton commentaire sur l'autre article aussi! Snif :(
En fait, quand je parle d'évoluer différement, ça veut bien dire ce que je veux que ça veuille dire (mouahaha c'te phrase!). Je ne parle pas en therme de : gouts, fréquentations, envies, modes de vie, lieux de vie, études, habitudes ou autres. Mais bien de mentalité. Quand d'un jour à l'autre, on se demande ce qu'on a à faire avec la personne en face de soi. Ca, ça m'est arrivé avec les copains de mon Ex. J'étais tout le temps fourrée chez eux, à longueur de journées, à rien foutre, à faire la fête à leur façon, malgré tout, c'étaient mes potes et je les aimais, et si j'étais pas chez eux calée sur leur canapé à me faire chier, ça me manquait. On ne s'est pas vu de presque deux mois, vacances d'été oblige, et la rentrée est arrivée. La même classe que l'année dernière, section spéciale oblige. Et la j'ai vu, et j'ai compris.
Mêmes délires qu'avant, mêmes faciès, mêmes pensées et opinions, mêmes reflexions bêtes, même humour, mêmes habitudes, trop. Rien n'avait changé. En un an, rien n'avait changé. Rien. Et je me suis dis en mon fort intérieur : où va t'on? Où cela est-il en train de nous mener? Faire toujours toujours toujours la même chose. J'ai pris peur. Je les ai observé, et je n'ai plus trouvé leur délires drôles du tout, leur faciès n'était plus attachant, leur opinions déplacées et dépassées, sans aucune profondeur, leur humour sale, et leurs habitudes.....ne m'apportaient rien. Oui c'est ça, c'est dur de le dire parce que je vais passer pour quelqu'un qui profite, mais ce n'est pas ce sens là que je veux le faire passer. J'ai senti que rester avec ces gens n'allait plus rien m'apporter, encore moins me faire avancer. J'ai senti que pendant ces deux mois de vacances, j'avais changé. Mais pas eux.
J'ai coupé les ponts. Je n'ai pas eu de remords à le faire, ça s'est fait naturellement. Je ne participais plus aux débats, n'allais plus aux soirées. Personne n'a cherché à me rattraper. Alors au final.....
Cette année, j'ai repris un peu contact, grace au clan de Poubelle, entre autres. Ca me fait plaisir de les voir, c'est indéniable. Mais il n'y a pas d'amitié. On peut fréquenter tous les jours les mêmes personnes sans que jamais ça ne devienne concret. Ces personnes là n'ont jamais rien voulu savoir de moi. Mes passions, mes convictions, mon passé, elles sont incapables de le savoir. Elles n'ont pas cherché à aller voir plus loin qu'une simple présence. Et moi non plus, hop. Parfois, on confond les deux, amis et connaissances. Depuis que je suis née, c'est la première fois que j'emploie vraiment dans tout son sens le terme de meilleur ami pour quelqu'un(et encore, ça me gène), en l'occurence Ray. Parce que ça m'a toujours agacée d'entendre des gens dire ma meilleure amie par ci, mon autre meilleure amie par la, puis la meilleure amie de secours machin chose.....pesez vos mots bordel, pesez vos mots....
Re: Re:
Bon, aller, jte ferais mon commentaire sur l'autre article demain. Si j'arrive à boucler ma valise avant minuit. Gloupss...
C'est "marrant", parce que j'avais toujours vu cette différence entre amis et connaissances, sans pouvoir réellement poser les mots dessus. Et c'est toi qui là, le fait vachement bien. Enfin, c'est tout à fait ça. Au niveau de la présence. Ouais, vraiment.
Dans les personnes avec qui j'ai passé toute l'année, je peux vraiment différencier ceux où il n'y aura plus aucun contact l'année prochaine, et ceux que je reverrais (même si évidemment, ça ne dépend pas que de moi!).
On peut fréquenter tous les jours les mêmes personnes sans que jamais ça ne devienne concret.
C'est exactement ça. Il y a des personnes que j'ai vu énormément longtemps, sans qu'il n'y ai rien de particulier qui se crée entre nous, et pourtant j'ai continué à les voir. Et d'autres que j'ai découvert il y a deux mois, et qui pourtant, en savent beaucoup plus sur moi (et réciproquement, j'en sais plus sur eux) que les personnes du premier type (ouais, enfin, j'veux pas classer les gens par catégorie, quand même. Ce serait abusé. Et puis, chaque relation est différente, de toute façon)
Re: Re: Re:
mdrrr les personnes du premiers type. Moi je préfère les rencontres du troisième type, elles sont plus marquantes. Mais j'évite les amitiés de premier choix, elles ne tiennent jamais longtemps. A part ça je ne savais pas que je décrivais bien les choses. Z'êtes fou vous! En plus ça me fait rire parce que c'est même pas de ça que j'avais voulu parler à la base enfin bon...hum. On s'en fout.
En tout cas, j'attends ton commentaire sur l'autre articles avec impatience (mouéhéhé, t'as la pression, hein?) puis moi aussi je dois boucler la valise. Vendredi matin à l'aube je pars avec 4 potes à une petite fête de l'autre côté de la frontière nordique, je ne reviendrai que dimanche au soir très tard (c'est fou comme ça intéresse tout le monde ce que je raconte), enfin voilà, c'était pour raconter ma life un peu, comme si je ne le faisais pas assez sur ce Joueb...
;)
Broken-Smile
C'est tellement criant de vérité...
Je ne pense pas que les amitiés peuvent survivre au temps qui passe...