Ecrit le 10.04.11 à 01h35
- « C’est quand même électrique… »

Oui c’est vrai. Pas besoin de se toucher. C’est comme si ces substances invisibles que l’on dégageait respectivement se faisaient déjà l’amour, malgré la distance. On ne devait pas se voir ce soir là mais je passais dans le coin et si jamais il avait du temps je le lui ai proposé, juste un coucou, comme ça, parce que ça faisait deux semaines et que je voulais constater de mes propres yeux son effet sur mon être.

Il était responsable de l’évènement ce soir là il ne devait pas avoir le temps de s’éclipser et pourtant il l’a trouvé, et même quelques minutes, c’était inespéré. Il a sauté sa pause repas et ses autres obligations pour me rejoindre au détour d’une placette où des enfants jouaient encore et on a discuté, si facilement, de pas mal de choses. J’avais son regard qui me déshabillait les rétines et ce sourire scotché à ses pommettes. Et entre les silences, une envie suggérée de rapprocher son corps près du mien. Mais je n’en ferai rien.

On se joue de nous. Sauf qu’on est là, l’un en face de l’autre, saisissant la première chance de se revoir. Se dévisager. Sans but. Se parler franchement et sans chichis. Oui, c’est électrique. Mais je pensais que ça ne l’était que de mon côté. Je comprends de plus en plus que je te fais un effet de dingue, et qu’il ne suffit que de ma présence pour que ton corps se prépare aux éventualités. Ca me plait. Savoir les impacts. Et puis, malgré les contextes, c’est une attirance très simple.

On a eu du mal à se dire au revoir sans s’embrasser.
Après tout, il suffit d’attendre jusqu’à mercredi.