Ecrit le 23.06.11 à 03h00
C'est la fin, hein. Même si ça n'a pas commencé, je ne vois pas de début possible. Je ne sais pas où est la brèche, comment faire pour atteindre ton coeur. Si je n'ai pas l'élan nécessaire pour me lancer, je n'ai plus qu'à rester clouée au sol, perplexe, honteuse, froussarde. Je souffre de cette tétanie, si tu savais. Si tu savais comme j'ai envie de t'agripper les cheveux. Et comme à chaque fois où je me résous à baisser les bras, fatiguée de porter mon amour idéal à bout de doigts, tu m'envoies un signe, un message. Les coïncidences sont nos amies. Et que sommes-nous l'un pour l'autre?

J'aimerais parvenir à comprendre, pourquoi l'univers ne s'acharne pas à nous séparer, lorsqu’il ne fait pas assez pour nous réunir. Mais ce n'est peut-être seulement que de ma faute. C'est moi qui ne parviens à saisir les opportunités, qui les laisse pourrir dans un coin se faner d'elles-mêmes, à l'abandon, à la détresse. Je t'aime? Pourquoi donc ce point d'interrogation? Par peur de réaliser que c'est irréversible. Et dans quel but? A quoi il sert, cet émoi qui vacille à ne trop rien tenter, ne rien tenter de trop. Incapable d'ouvrir les vannes, mes sentiments stagnent dans mes artères. Sectionnons. Ou non, embrasse-moi. Embrasse-moi, avant que j'dise n'imp0rte quoi. C'est déjà fait. Quelle joue dois-je tendre en premier? Je crève de tous ces trucs qui ne sortent pas, qui restent bien serrés, noués, entassés, embouteillés entre deux battements de coeur, les feux rouges au courage, bon Dieu lance-toi enfin, vas-y tourne la page, choisis, c'est au moins l'un des deux il va falloir trancher. Si seulement je pouvais. Une bonne fois pour toutes, prendre cet élan qui manque. Le serrer dans mes bras. Dénoncer, tout l'émoi qu'il m'en coûte, si seulement il savait, si seulement il le disait à ma place, si seulement, si seulement....