Ecrit le 28.06.11 à 18h05
Je n’aurai peut-être jamais été aussi triste de quitter la capitale. Gros sentiment d’inachevé. Comme s’il me manquait une soirée. THE soirée, celle où les liens se dénouent, les situations se délient. Je suis assise en terrasse cette fois-ci et après la pluie, il y a eu du soleil. Ca a réchauffé mon cœur, puis ça l’a rendu humide.
Je ne veux pas m’en aller. Je ne veux pas laisser derrière moi mes erreurs de timing. Mes insuffisances. J’ai peur de rentrer. Faire face à la solitude et la montagne de travail que j’ai mise à l‘amande. L’impression de ne pas avoir assez accompli sur Paris, et toutes ces opportunités manquées. Les gens sont seuls ici, seuls comme moi. Alors ils viennent me causer. Parler de ces grains d’humanité, ce sens de la condition humaine.
Je ne veux pas m’en aller. Je veux rester là assise à la terrasse d’un café et écrire à m’en faire des crampes au poignet. Ecrire pour qu’un instant seulement la mélancolie stagnante soit mise de côté et avec elle, les désillusions. Je n’aurai plus personne à aimer. Et c’est davantage blessant que d’avoir à désaimer une personne.
Mais quand même. Grand Fou. Je ne m’y résous pas. J’ai mis sur pause sa musique infernale dans mes écouteurs. Je ne peux plus l’entendre, plus le suivre. Il me faut ménager mes rêves. Croire à d’autres sornettes, un moment. M’infliger d’autres rengaines incessantes. Ou me laisser libre. Respirer avec mes sentiments, cesser de m’agiter les méninges du cœur et donner la parole au silence. Limpide. Serein. En suis-je vraiment capable.
Commentaires :
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je divague...
pas perdus
J'ai cherché sur la dalle, dans la salle des pas perdus,
Les traces de quand je t'ai attendue
Mais tout a disparu.
zimmerman