Ecrit le 13.07.11 à 19h40
Mes rêves sont emplis d’une étrange tendresse. Empreints d’une douceur refoulée, comme si la nuit mon être m’apportait tout l’amour que je ne recevais pas, que ces bras qui la journée ne trouvaient pas preneur m’enserraient le cœur et l’esprit dès que mes paupières se faisaient lourdes et. Je rêve de lui. Sans entorse à la règle.
Alors, entre deux après-midi et un coucher de soleil, je pose ses chansons sur ma platine cd comme on caresse l’air avec sa guitare et ça me revient malgré moi. Je veux grill€r le feu r0uge de tes l€vres. J’ai beau tenter de me foutre de l’homme au pull rouge troué sur la jaquette, sa musique, elle, ne ment pas. Ne me permet pas de mentir. Je reste béate des heures, immobile, scotchée, comme son poster au mur. Je me dis, s’il n’y avait pas eu ses notes, aurais-je imaginé autant? L’aurais-je regardé, lui, si transparent de nature, au second plan, la planque rêvée pour scruter les visages et les manières, la planque rêvée. Rêvée.
Mon cœur s’arrête de battre à chacun de ses silences, soupirs, demi-soupirs. Pour le reste, je lévite. Je ne suis pas dans la c0urse, je suis dans la vi€. Qu’il dit. Et moi je suis quoi? Encore à côté de la plaque. Le monde tourne autour de moi, et moi je lui tourne autour. Une belle mascarade.
Il y a qu’en ce moment la puissance d’attraction est énorme et combien de temps vais-je pouvoir tenir. Cela fait bientôt un an et je commence à avoir besoin d’un homme. Je ne sais pas si ça se ressent et fait travailler mes phéromones mais ils sont là, à me scruter avec envie, me faire des signes, il suffit que je fixe et je peux prendre, oui, regarder et toucher, en même temps, sans acheter, c’est à portée de mes doigts. Accessible. Même ceux que je n’osais pas. Même ceux ayant un prix. Je peux tout emporter. Il n’y a pas de limites. Les limites sont celles que je veux bien m’accorder, mes peurs, mes craintes, mes frousses, mes barrières du cerveau. Les limites sont celles que je refuse de franchir parce qu’elles empiètent sur le bonheur des autres. Les limites sont cet être qui se dérobe à mes yeux, mes mots, ma bouche, mes envies, mes déclarations volées, ce type qui apparait comme trop haut, alors qu’il est si petit de taille, si frêle, absent, pas si beau, pas si intelligent, pas tant inspiré, juste rêveur, rêveur, mais peut-être moins que moi, peut-être pas. La limite finalement, c’est cet amour qui ne parvient à franchir les frontières de son cœur. Discret, impassible, regardé mais pas touché, pas ému, malgré tous mes gestes symboliques, malgré les kil0mètres à tant te parc0urir en mon esprit, malgré nos rendez-vous galants dans mes nuits ensommeillées et mes airs de piano à toi. Inv€nte ce que tu @imes de ma b0uche à ton or€ille les m0ts que je ne dis p@s. Couche-les sur le papier et froisse-le.
Je pourrais avoir qui je veux, à la place. Si je n’étais pas cloîtrée ici à repriser tes ritournelles fugaces. Eternelle amoureuse.
Commentaires :
Re:
Les rituels magiques c'est un peu comme la politique. Pas vraiment de résultat mais beaucoup de contrepartie.
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(nous ne remboursons pas les sommes déjà versées)