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Et le soir à la nuit tombée
--> Si loin qu'on aurait dit un rêve

Ecrit le 09.09.11 à 03h55
Je me demande à quoi rime sa tête encore épinglée à mon mur. Je n’ai pas de vers brillants qui me viennent d’instinct élucider la question. Je fixe ses yeux sur papier glacé et. De glace. Cet homme est froid de l’extérieur. Un peu comme ses silences à éluder la question, ses refus induits par la platitude des rebondissements de nos actions et leur non conséquence directe. Je n’arrive pas trop à m’y faire.

Paris est comme un rêve. On ne s’en rend compte qu’une fois sortie des draps, sortie de ses quais, à quel point tout est trouble et à la fois intense et palpable, les héros s’y bousculent, s’y perdent pour la plupart et on les oublie en chemin ne retenant que le dernier, celui se tenant au plus près du réveil. Et voilà. Je suis rentrée. Mes vacances sont à Paris, malgré la pluie, la grisaille, les gens pressés. Parce que c’est ce qui m’éloigne de là où je suis, me fait sauter mes repères, vient casser ma grisaille intérieure. A Paris, il y a désormais Grand Fou qui se ballade entre deux rues, il y a cette potentialité là. Il y a Rom l’ami de mon cœur danseur invertébré, mais aussi son pote rencontre fortuite entre deux êtres qui connaissent leur couleur mutuelle, il y a Mule qui me prête ses chansons et le balcon de sa chambre d’hôtel, Rouge qui partage son atelier et ses souvenirs de lycée, les incursions dans la vie de ceux qu’on lit sur Joueb, et tous ces autres qui parcourent une soirée et qu’on aimerait revoir à chaque fois qu’on remonte faire coucou à la capitale. Il y a beaucoup, beaucoup de ces personnes qui s’ajoutent aux décors des différents quartiers, des quartiers de bonheur, des camemberts, ça s’agite et fait frétiller la nostalgie de mes inerties intenses, ici, l’immobilité des jours.

Tous, ils me manquent. Mais vraiment hein. Je veux qu’ils déménagent dans mon immeuble. Qu’ils ne soient pas si loin, si loin qu’on aurait dit un rêve. Je veux qu’ils sachent à quel point j’aime être à leur côté et que je voudrais bien, si seulement, pouvoir y faire mes preuves. Pouvoir donner de moi, et réussir. Me faire une place sur un coin de table, marquer mon nom, je ne veux pas exister, mais une preuve de coexistence. L’enchaînement des gestes qui donne un jour un fruit et s’apercevoir que depuis tout ce temps, nous avions semé. Ensemble. Je veux pouvoir chanter. Sans hasard. Je veux pouvoir porter en moi le fruit de chacun.



Ecrit par Dine, le Lundi 19 Décembre 2011, 00:20 dans la rubrique Actualités.

Commentaires :

Celsius42
Celsius42
19-12-11 à 23:16

des idées, une action.

Paris, c'est toujours ça. "Dans cette rue vis unetelle, et dans celle-ci reposent mes souvenirs de cette époque".
Paris c'est un grand album photo aux odeurs de madeleine, et de proust, et de gentiane.
Et que ce serait bon de vivre dans le même immeuble que tous les gens que l'on croise en soirée. On vivrait sa vie chacun dans son coin pendant la journée, et on retrouverait ces gens le soir pour faire la fête, dormir et se réveiller ensembles. Puis recommencer.

 
MangakaDine
MangakaDine
04-01-12 à 05:40

Re: des idées, une action.

J'aime ta description de Paris. Courte, inspirée. Expirée.

Tiens, parler de rue et de même immeuble me fait penser à ce texte là, surtout vers la fin.

Les gens que l'on croise en soirée, c'est bien. Mais je préfèrerais regrouper ceux que j'aimerais voir à toute heure, tous les jours de mon existence. Les vrais amis, ceux qui comptent et qui t'ont donné des preuves. Rigoler dans la cage d'escalier, sortir la tête de la fenêtre et les appeler très fort pour qu'ils montent prendre un café, puis lors des jours maussades, toquer à leur porte en sachant qu'il y aura toujours quelqu'un d'aimant pour accompagner les pleurs. Assister au défilement des jours, au temps qui plisse les visages et trouver ces gens là beaux et grandis, et nous un peu avec. Voilà.