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De ces gens qui n'osent pas oser
--> Le blanc de tes réponses

Ecrit le 03.12.11 à 02h30
Il y a que je ne suis pas sure d’avoir envie. Je ne sais pas si c’est la peur qui me paralyse. Ou l’intuition qui ne s’est pas trompée. C’est que, je crois avoir précédemment aimé au point de m’être détruite d’un commun accord, de m’être oubliée, au point de ne plus savoir à quoi je pouvais ressembler, avant la fusion, la cohabitation d'un cœur pour deux, avant de souhaiter ne devenir qu’une moitié. Aujourd’hui, que je me suis à peu près retrouvée, au bout de quelques poussières d’années, c’est une crainte de me paumer à nouveau. De m’oublier encore quelque part et de perdre tout ce temps à me chercher, revenir sur mes pas, au cas où.

C’est si facile d’aimer. Si on prend le temps d’écouter, d’apprendre, de reconnaître. On finira bien un jour par se réveiller en sursaut, pousser un eurêka aigu et réaliser que celui qui dort à nos côtés est une belle personne, qui possède le nécessaire à attaches. Une maison grande comme ses bras, auprès desquels on signerait bien pour quelques mois, le droit de loger. De vivre l’histoire. Il y a tant d’histoires à vivre. Ce n’est pas ce qui manque franchement. Mais si on peut fondamentalement vivre toutes les histoires, où est la valeur? Laquelle est précieuse? Auprès de quoi passe-t-on à côté, en dépit de quel reste? Lorsqu’il n’y a plus de certitude, y a-t-il forcément du doute, et l’impression de ne pas y être, dans ses baskets, le droit chemin, la ligne de la main? Et faire attention à ce qui s’écrit. Avec et sans nous. Parce que peut-être, en face, il y a un enjeu. Une importance, une trace. Quelque chose que l’on marque au fer sur la peau et parfois c’est le doute, oui. Que l’on se refile pour les années à venir comme un mauvais virus.

Pourquoi est-ce que j’ai si peur de faire un mauvais choix?
De toute manière je me suis déjà engagée.
C’est juste que. Ca ne ressemble à rien de ce que je connais. Je ne peux pas faire de regroupements, ni de généralités, je n’ai pas de moyens de le deviner, et parfois, je le brusque, malgré moi, je le blesse, sans comprendre ce qui se passe, sans le voir venir, je le sens ressentir sans le recevoir et je me sens, dépourvue, perplexe, de tant de fragilité, de sensibilité, de fêlures ouvertes chez un homme qui ne vous touchera pas là où ça fait mal parce qu’il sait, parce qu’il l’a vécue, ta place. Et toi envers ce type qui n’a pas d’arme, tu te sens redevable. Tu te sens cruelle avant l’heure et tu te détestes par anticipation. Par respect, tu voudrais savoir quoi faire. Tu voudrais prévoir les aléas du cœur et la progression, bonne ou mauvaise, le conseiller sur les parts de marché à acheter dans cette relation mais toi. Toi, tu sais juste ne rien promettre. Ne pas t’avancer. Ne pas répondre. Ou trop en dire. Comme ça, t’auras le mot pour conclure. Le « t’étais au courant pourtant ». Mais t’es perdue. C’est tout.

T’auras beau le répéter à la terre entière. Tu resteras au même point. Bavarde parce qu’aveugle. Tu verras pas les signes parce que tu te regardes, tu n’es qu’en toi tentant par tous les moyens de résoudre l’énigme. Alors que c’est là, simplement là, sous tes yeux. Or tu demeures trop arrogante pour te baisser. Tu vas ressasser ces phrases en boucle et tu continueras à marcher les paupières closes te cogner aux murs. Fermée. Eteinte. Et tout l’amour qui t’est envoyé par les autres ne te traversera pas, heurté par tes ronces mentales et théoriques, le blanc de tes réponses, le bordel de tes mondes intérieurs. Parce que, tu as surement autre chose à faire.

Oui, c’est ça. Tu deviens tout ce que tu n’as pas réussi à comprendre par le passé et que tu as méprisé parfois.
Mais bon, s’il faut en arriver là. Expérimenter le prisme des émotions en son entier pour parvenir à élargir sa conception des autres et renforcer son empathie. Je n’ai pas de réelle objection à ça. Seulement, une amertume contre quelques inepties. Je ne veux faire souffrir personne.


Ecrit par Dine, le Samedi 12 Mai 2012, 02:14 dans la rubrique Actualités.

Commentaires :

J'ai oublié de me loguer, oui, je suis un boulet...
12-05-12 à 11:09