Ecrit le 27.02.12 à 11h35
J’aime sa peau. J’aime sa peau. J’aime sa peau.
Ce n’est pas grave.

Mon corps est au soleil, à celui qui me dore.
Et tant pis pour la solitude.

Je ne suis plus si pressée d’aimer au point de fermer les yeux sur un mauvais choix.

Je suis bien, là.
A me dorer le corps.
Même si j’aime sa peau.

Même si la tendresse, c’est doux et silencieux, le désir fougueux.

Il n’y a pas de parole.
Il n’y a que des non-actes, des élans de néant perdus entre deux instants qui se voulaient de vie. Les claquements de talons au sol et le chant des oiseaux, le frottement satiné de leurs ailes et une langue espagnole, des sachets plastiques froissés qui dans le vent crépitent, les roues d’une trottinette qui file sans freiner je suis connectée, à la terre, aux nuages, absents, au présent.
Et le cœur qui palpite.

Je me bride, je le sais.

Mais je crois que c’est vraiment une bonne chose.
Ne pas commencer les histoires parce qu’elles nous ont soufflé dessus un peu plus fort, ne pas se faire l’amour juste parce qu’on était là, dans une même pièce, ne pas brader les sentiments pour augmenter les chances de se vendre au rabais, ne pas.

C’est bien aussi, ne pas.

Ca laisse de la place et du temps pour se retrouver, s’écouter l’intérieur, les vibrations qui glissent sur les parois du cœur et les retranscrire sur du papier à musique.
L’isolement crée l’espace et il s’ouvre, lentement, sous mes yeux.

A quoi bon s’enfermer dans les histoires.
Elles n’en valent pas toutes la peine. La peine que l’on se donne.

J’aime les gens. J’aime sa peau.
J’aime me dorer là assise au soleil.
J’aime être.

C’est la raison pour laquelle je choisis de ne pas.