Ecrit le 17.03.12 à 20h00
Le petit Skin qui sent la vanille.

Et sa peau à croquer.
Ca reluit sous mes doigts qui caressent l’étendue soyeuse de son épiderme.
Ce que j’aime sa peau, sa silhouette, nue.

Je me sens un peu chamboulée. Je ne sais plus comment on fait, avec quelqu’un de son âge. La pudeur s’installe à nouveau, l'incompétence des premières fois emplies de maladresses à en rire, à se sentir naître encore, à sentir son corps, comme s’il était le seul. Chaque recoin me donne envie de l’apprendre, sa terre inconnue, réfléchissante. Je suis jeune. Auprès de lui, pas si confiante. Pas encore finie.

Je n’ai pas de mots. En sa présence, ils s’oublient, parce qu’il a les yeux à déguster, parce qu’il fait l’enfant, pas capricieux, pur et naïf, qui croit encore en un bonheur qui n’existe nulle part et court après l’éphémère éclatant de l’insensée solitude, à vouloir se salir, parce qu’il est bien trop neuf pour passer inaperçu à travers la foule.
Faudrait qu’on le laisse vaquer à ses aléas. Je l’aime déjà. D’une certaine manière. C’est ce qui me rend si mélancolique. Comme si je ressentais d’avance la douleur de la chute. Tomber d’émoi. Aïe. C’est pas très pratique. Quand l’autre ne sait jamais. Qu’il ne correspond pas au profil type de celui qui a tout pour nous rendre heureux.

L’instant du choix est critique. Je suis à deux doigts de m’empêtrer les pieds dans cette toile immense.
Est-ce un piège? Un appât à éviter?
Je me disais, ça faisait longtemps que je n’avais pas ressenti ce genre d’attirance qui donne envie de le protéger, dans mes bras, qu’il soit au chaud, de le regarder, toute la nuit, caresser ses cheveux, son dos, le bas de son ventre, ses épaules, et sentir sa main serrer la mienne pendant qu’il dort à poings fermés. Je frémis d’émotion de désir contenu pour cet être de chair qui s’anime à mon contact. Comme s’il était précieux, la prunelle de mes yeux.

Devrais-je?