Ce soir, je me pose la question différemment.
Oui, parfois ça m’arrive de réfléchir. Pas longtemps ok, je l’avoue. Profitons en d’ailleurs pour écrire cet article plein de bon sens (mon oeil). 

Je suis passé sur le Joueb de Viva, j’ai lu les derniers commentaires postés sur son dernier article. Et je me demande...
...pourquoi j’ai pas vu. Pourquoi j’ai pas remarqué que c’était faux, toutes ses paroles, et pourquoi est ce que je les trouvais belles. En fait je sais.
Moi, je m’y reconnaissais dedans. Je trouvais l’histoire poignante parce que proche de la mienne. Bon, j’ai pas tout lu. J’ai même lu très peu. Dix articles à tout casser (ouais la honte). Mais le peu dans lequel je me suis plongée me suffisait à me reconnaître. Me dire que oui, ça y ressemble. A mon histoire, ma façon de voir, parfois.

A la limite, je vais quand même faire part de ce qui m'a légèrement agacé au cour de ces mois; les commentaires qui te répétaient à quel point tes mots étaient beau, alors que tu relatais parfois des évènements loin d'être beau...(…) Et, comme tu le dis, c'est peut etre plus facile de critiquer maintenant qu'on sait que Viva n'a jamais existé, c'est vrai, tan pis, j'assume cette facilité... Parce qu'à la reflexion, ce n'était pas tant ton style que je voulais critiquer. C'était Viva, cette fille que finalement, je meprisais.
Dixit Louve92, commentaire 35.

Je n’ai jamais vu les faits comme cela. Pour moi, c’était juste beau, comme le dit Louve. Je n’ai pas vu de faits crades, ou...comment dire, irréfléchis, non sincères, méprisables. Je n’ai pas vu parce que c’étaient les mêmes que les miens. Et que j’aurais fait pareil. Peut-être, j’en sais rien, au fond, je n’ai pas tout suivi.
Et je ne peux m’empêcher de penser à tous ceux qui lisent mon histoire, et qui la méprisent.
Parce qu’au fond, ce sont les mêmes actes. Mais qu’en plus, ils sont vrais. Tout cela s’ajoute aux faits que l’on m’inculpe. Des fois, j’ai l’impression que ma vie est une caricature. Mais, une mauvaise. Celle d’une fille qui comprend rien à la vie, qui navigue dans un monde totalement non lucide, et qui se fait avoir à chaque fois. Celle d’une nana pour qui on tire son coup, pendant qu’elle s’imagine que c’est ça l’amour. Et qui se plaint que tout le monde l’abandonne alors qu’elle les utilise et ne fait jamais rien en contrepartie. Une pauvre fille, quoi, au final. Méprisable. Sans aucune étique.
Vous avez le droit de me mépriser, tiens, je vous autorise.

Le pire de tout je crois, c’est de savoir que je m’en rends compte et que je ne fais jamais rien pour arranger la chose. C’est comme si je me complaisais dans ma propre connerie. C’est grave, non ? Et même si ma raison parle, même si je dis non, je n’arrive jamais à le soutenir. Les mots sortent, mais le corps ne suit pas. Comment voulez vous que l’autre ne s’en tienne qu’à de simples mots ?
Et après, en plus, je vais rejeter la faute sur les autres, me déculpabiliser, dire qu’ils m’ont poussée, forcée, qu’ils m’ont mis la pression. Si j’avais vraiment de la force mentale, quand je dirais non, on s’arrêterait. Si j’étais une fille respectable, on s’arrêterait. Si j’étais.

Mais à la place, on me dit qu’hier, dormir avec une autre, ça ne leur a pas fait cet effet là. Et moi, désabusée, je réponds qu’ils sont tous les mêmes. Tous. Au final, c’est moi qui suis tout le temps pareille. Si ça n’arrive qu’à moi, c’est que c’est moi qui ai un problème. Je ne fais pas d’avances gratuites. Je n’envoie pas de signes. Enfin, je crois, je n’en sais rien. Pourquoi croient-ils tous...non. Que croient-ils ? Comment me voient-ils ? Comme une fille sympa et toujours prête ? Comme une salope...
Même pas capable d’affirmer ses non. Même pas capable de leur faire comprendre. Comprendre que je ne suis pas que ça. Je ne suis pas que ça, hein ? Merde.
Je pourrais assumer. Je pourrais être une fille qui assume d’être comme cela, et qui passe le cap, qui prend les rennes. Mais à la place, je regrette mes actes. Je me dis que plus jamais. Et le lendemain, rebelote. Je m’enfonce, je m’enlise. Je ne sais pas où ça va me mener. Je fais ma victime. Mais en réalité, qui se joue des autres ? Je dois réaliser qu’on ne me voit pas d’un bon oeil. Comment je fais pour être aussi sale et aussi naïve en même temps. Je suis comme Viva. Mes actes sentent la putréfaction, mon coeur, la bile. Mes pensées, elles, restent envolées et lyriques, à l’image de mon espoir. Un espoir qui cache le désespoir de la réalité. Une réalité qui n’a rien de sublime. Des moments de vie qui ne resteront gravé que dans mon esprit, idéalisés à outrance. Pourvu que j’exagère mes propos. Faîtes que tout ce que j’aie pu voir ne soit pas qu’illusion. S’il vous plait...

Après tout, il en suffit d’un. Juste un qui sache réellement qui je suis. Peut-être que je suis cela, au fond. Juste une connasse. Qu’on aurait même pas envie de connaître. Méprisable. Oui, méprisable, c’est terrible comme mot. Il fait mal. En un sens, je le mérite. Ca m’apprendra à faire n’importe quoi. Puis peut-être qu’après une bonne grosse claque, je me remettrai dans le droit chemin. Pourtant, je m’en suis prise, des tartes, bien fouettantes. Toujours pas compris. Quand est-ce que je prendrais conscience ? Et confiance ? Pour m’affirmer, en tant qu’être humain qui ressent et qui pense, à l’égal des autres ? Et qui a le droit, lui aussi, de dire non, et qu’on puisse respecter sa décision. Une décision qui sera puissante, à l’image de ses convictions, de ses ambitions, de sa sagesse.