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Dépendante
--> Le vrai visage
Ecrit le 03.02.05 à 20h00
"Tu as des seins magnifiques....je pourrais passer la nuit entière à les regarder..."
C'était la première fois qu'il me disait quelque chose sur moi en tant que sujet. On pourrait appeler ça un compliment...mais à bien y réfléchir, il n'a complimenté que mon physique, ce qui une fois de plus ne fais que confirmer mon impression...
...je ne suis qu'un cul.

Un gentil cul, certes, mais rien de plus à ses yeux, ne nous voilons pas la face.
Il se joue de moi. Il me manipule.
Je suis pourtant pratiquement certaine qu'il ne le fait pas intentionnellement. Il ne pense simplement qu'à son propre bonheur et à satisfaire le plus rapidement possible la totalité de ses moindres désirs.
C'est un enfant gâté.
Malgré cela, quand il a prononcé ces mots, je n'ai pu m'empêcher d'être profondemment heureuse. Quelle idiote! C'est pas comme s'il m'avait dit des trucs du style: "je suis bien avec toi" ou "tu vas me manquer ces deux prochaines semaines" des phrases banales mais qui touchent la personne entière, pas seulement un corps. Et pourtant, et pourtant...j'étais si heureuse qu'il me regarde enfin. Qu'il me regarde, moi et mes seins. Qu'il ait pris le temps de faire attention à ce détail, qu'il ne se soit pas contenté de n'être qu'une machine, qui vit sans états d'âme. Bien qu'au fond, c'est finalement ce qu'il s'est encore passé.
Poubelle m'avait prévenu :
-"C'est pas qu'il se fout de ta gueule, c'est qu'il s'en fout tout court."

Pourquoi a-t-il fallu que se soit lui?
Ca faisait si longtemps que ça ne m'était pas arrivé que je m'en sentais inconsciemment protégée.

Je suis dépendante.
C'est pire que la drogue, ça a sa propre conscience. Ca nous poursuit jusque dans notre sommeil et le plus grave de tout, c'est que ça sécrête des parcelles d'espoir, qui font que l'on ne peut cesser d'y croire naïvement. Et vainement, par la même occasion.
Je n'aime pas quand je fais ça. Je n'aime pas quand je fais ma fille facile, qui cède sans rechigner aux beaux yeux de son homme qui lui, préfère regarder ses fesses. Ou ses seins. Enfin peu importe.

Cette nuit là, je m'étais dit que j'allais lui résister. D'une part, pour évaluer mon niveau de force mentale et d'autre part, pour le tester. J'aurais aimé que cette nuit se fasse sous le signe de la tendresse et de la communication. On aurait dû faire ça dès le début, évidemment. Mais on avait sauté cette étape, il fallait donc se rattraper.
-"T'es un enfant gâté." lui dis-je en rigolant parce qu'il voulait absolument me sauter dessus. Et qu'il insistait lourdement.
-"T'es comme un gosse qui fait un caprice pour récupérer son jouet."
IL me disait que j'étais méchante de pas lui donner ce qu'il voulait. Sans vraiment se préoccuper de pourquoi je voulais pas. Alors, je lui ai directement posé la question en face :
-"Juste pour savoir.....pour toi, je suis juste un gentil petit cul, n'est ce pas?"
-".....ou quoi?" a-t-il réagi.
-"Ouuuuu.....rien, je sais pas moi."
Il m'a dit que dans les deux cas c'était la merde, j'ai pas vraiment compris sur le coup jusqu'à ce qu'il ajoute :
-"Ben.......rien, alors."
On s'était mal compris dans les deux sens, moi je me serais contentée d'un simple non et même d'un oui, mais d'un.....
"rien, alors"
....ça fait mal au coeur
.
Je n'avais vraiment pas envie de me donner pour un rien au final, je voulais voir s'il était capable de passer ne serait-ce qu'une nuit à simplement dormir à mes côtés. C'est à ce moment là qu'il a commencé à me supplier avec des :
-"Aller......s'il te plaît....."
...qui m'ont mis hors de moi intérieurement.
Puis il m'a pris par les sentiments en m'affirmant qu'il serait à Pag pendant deux semaines et que d'ici là....
....bah rien justement. Que c'était pour lui faire plaisir et que si je voulais, dans deux semaines, je pourrais retourner dormir dans la chambre à Nem.

Il était totalement à côté de la plaque.

Il m'a ensuite expliqué que faire ces choses là, c'est rien du tout, que dans deux semaines, hop, on aurait tout oublié....
....alors que si je le laissais en plan ce soir, il n'était pas prêt à l'oublier de sitôt.
C'est là mon but....qu'il ne m'oublie pas....
...c'est pourtant pas si difficile à deviner, non?

-"T'es vraiment trop pourri gâté..." lui répété-je, lasse.
-"Moi ce soir, je suis surtout pas gâté je crois..."
-"C'est parce que je te pourris ta nuit."
-"T'as envie que je te force, c'est ça?"
-"Si tu me forces, je te la mords jusqu'au sang."


Dépendante d'une merde, c'est finalement n'être qu'une sous-merde.



Ecrit par Dine, le Mercredi 16 Février 2005, 20:58 dans la rubrique Actualités.