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Effacer l'encre noire diluée
--> Réécrire du début

Ecrit le 31.03.08 à 00h25

J’ai fait ce rêve déchirant. Celui où je pleurais toutes les larmes de mon corps qu’il ne m’aime pas et qu’il m’utilise pour servir ses desseins amoureux dont j’étais l’appât. Je me battais les mains tremblantes, ma robe de mariée emmêlée par mes pas fébriles, je lui criais des phrases désespérées comme « Mais est-ce que tu as au moins déjà su ce que c’était d’aimer ? » pour me libérer de tout ce plein qu’il n’accepterait jamais. Mes proches s’insurgeaient en le traitant en face de sans-cœur, de calculateur ou que sais-je. Et pourtant, j’étais sur le point de me marier avec lui, c’était lui qui avait fait le premier pas et tout le reste, qui m’avait tenu la main et serré dans ses bras, c’étaient ses premiers baisers qui avaient l’air si réel. Et son attitude dédaigneuse je m’en foutiste aussi, autant que le reste. J’avais les sanglots qui hurlaient en moi et se répandaient dans toute la pièce, mes doigts qui s’accrochaient à son torse, lui suppliant intérieurement de m’aimer, se rendant compte de l’extérieur que depuis tout ce temps, il n’avait jamais véritablement pensé à moi. Et mes larmes d’amour versées pour lui. Car dans mon rêve, il ne pouvait en être autrement que par Blond.

Est-ce que ça ressemble à ça, la fin d’un rêve ?

Peut-être fallait-il passer par là. Rien que de me remémorer les scènes, j’ai cette pointe au fond de ma poitrine qui me retourne la chair comme si je dormais encore. Ca m’a fait mal, très mal. Au fond, je crois que ce qui a fait le plus mal, c’est d’y avoir cru.

Aujourd’hui, je suis un peu comme mes songes. Il y a ce sentiment qui se tue peu à peu en moi. Assassiné par le poids du silence. Et par celui d’un autre qui essaye de s’immiscer à ta place. Il prend du terrain au fur et à mesure des rencontres, des regards, des bons mots, des sensations invisibles des autres. Même de toi.
Il y a le fait que j’ai peut-être l’impression de te tromper. Un jour, j’ai dû évoquer l’homme de ma vie en voulant te désigner toi, et cette résolution s’estompe par la force des choses. Ma robe de mariée est salie par toutes ces taches salées qui contrastent avec le blanc que j’aurais voulu porter le jour de ton éventuelle prise de conscience. Et si j’étais finalement souillée par toute cette tristesse ? Tu sais, celle que je n’ai jamais voulu te montrer en face.

Mais bon, j’imagine que c’est facile de se rendre compte que je ne me sens pas bien. Même si tu l’as pertinemment ignoré. Même si tu t’es installé à côté de moi sans jamais m’adresser la parole. Deux trois regards qui ne voulaient rien dire et pas d’au revoir. Je devine que tu attendais que je vienne vers toi, comme je le fais systématiquement à chaque fois que tu es dans les parages. Mais c’est fini. Je pleure trop intérieurement. Toute cette eau dans mes yeux m’empêche de distinguer ta silhouette, et de te suivre. J’ai perdu la trace de tes pas. Où es-tu ?
Je m’en moque. Tu peux être physiquement aussi proche de moi que tu peux le souhaiter, je ne te vois plus. Je ne t’entends plus. A force de vouloir t’en sortir, mon cœur a crevé.

Mais bizarrement, il continue de battre.
On est en train de le ranimer contre ma volonté. Sauf que. Ca me fait du bien. Ca me donne envie d’avancer même si je ne suis plus capable de courir. Je me mets debout et je vois un paysage au loin. Il est agréable à regarder. Peut-être que les blessures seraient moins douloureuses si je m’approchais de lui. Peut-être que je n’aurais plus à y penser. Ou non. C’est plutôt que, les blessures ne sont pas si graves quand je regarde un paysage aussi beau que celui-ci. Je me rends alors compte qu’on a des millions de chances de recommencer l’histoire et d’en faire autre chose. De s’appliquer un peu plus sur le texte et de soigner la fin. Parce que l’histoire sans fin, ce n’est qu’un conte pour enfant. Moi je m’en fous qu’il y ait un point final. Il peut même y en avoir deux autres si ça leur chante.
Moi je veux juste que les protagonistes aient appris quelque chose. Et puis, ça peut-être une histoire à suites. Et alors, ce ne serait la fin que du premier tome.

Et alors. Et alors, je retrouverai tout le monde, sûrement.


Ecrit par Dine, le Mardi 6 Mai 2008, 02:15 dans la rubrique Actualités.

Commentaires :

ecilora
ecilora
06-05-08 à 15:33

C'était une jolie surprise d'enfin t'entendre ce midi. Un peu comme si j'y étais presque à t'écouter pour du vrai. Même le soleil y était...
Tu fais comme moi. Tu ne dis pas cauchemard. Non, juste un mauvrais rêve. Un rêve horrible ou terrible. Mais toujours un rêve. Celui-là est particulièrement affreux.
J'aime cette idée d'histoires à tome. Peut-être que tu as enfin mis les mots sur mon plaisir des histoires à suite. "Et alors, je retrouverai tout le monde, sûrement."
J'espère que ce se sera bien passé! ^^
BzOo

 
MangakaDine
MangakaDine
09-05-08 à 17:59

Re:

Ce n'était pas un cauchemard. Un cauchemard c'est un truc malsain et dégoutant, effayant. Là c'était juste incroyablement triste. Je n'ai pas peur de la tristesse.

Oui, j'ai espoir de retrouver tout le monde, et si ce n'est pas dans cette histoire là, ce sera dans les autres. Parfois les personnages se recroisent à d'autres endroits, d'autres époques.

La musique et le soleil. Ca c'est cool. J'espère que ça t'a plu.