Ecrit le 07.08.06 à 10h15
Je me suis laissée embarquée pour la soirée en sachant pertinemment ce qui allait se passer.
Vous savez, quand vous avez la tête bien remplie, trop, par des problèmes crées de toute pièce, d’autres qui vous assaillent pour en rajouter une couche comme si elle n’était pas déjà trop compliquée à gratter, et bien vous n’avez qu’une seule envie. Fuir ailleurs.

C’est comme ça que j’ai fait ma première nuit en camping, et que je suis entrée dans sa tente.
Je savais. Je savais, forcément ce qui allait se passer. Et j’ai accepté ça. Malgré toutes les conséquences engendrées par la chose et l’acte.
Suis-je insouciante, irresponsable ? J’arrêterai peut-être de dire que je suis une mauvaise fille. C’est une excuse trop facile pour se déculpabiliser de nos gestes.
Il en reste que voilà. Je me suis laissée toucher, embrasser en plein cœur. Me suis dit zut, marre du reste, envie d’essayer autre chose. Avec quelqu’un de sain et de bien, qui tienne à moi. Avec Fly.

Il est hors de question de se la poser. Si j’ai fait le bon choix ou non.

Il n’empêche que le lendemain était si paisible. Assis sur ce banc en face du grand jardin, rien que tous les deux. L’un à côté de l’autre, à regarder dans la même direction. Sans se sauter dessus sauvagement, juste profiter de la présence. Il veille sur moi, ça se sent. Ca s’observe. Et tant mieux s’il est timide et plutôt novice en la matière. Il a cette fraîcheur que je pensais avoir perdu. Il a ce rire moqueur lorsque j’enlace les arbres. Il a cette capacité à me laisser le temps. Ce temps qu’il me manque à remettre les choses en place. A me resituer dans le présent.

Il va vraiment falloir que je fasse le ménage.