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Il y a le trou béant qu'ont laissé les mégots d'étincelles
--> C'est à se casser les dents sur les questions récurrentes

Ecrit le 24.01.11 à 00h55
Je n’arrive pas à décrocher. J’ai besoin de le sentir là, tout près, qu’il me réconforte avec ses mots, ses notes d’humour et d’amour, ses solos de trompette à la voix percée. Les souvenirs s’éclipsent, partiellement. Je ne veux pas les voir s’en aller. Assister impuissante au dessèchement des odeurs et des images et le rêve peu à peu ne devient plus qu’un rêve. Impalpable.

Je ne dois pas m’appuyer sur ce fragment d’histoire dans ma vie d’aujourd’hui, le but est trop vague, les probabilités minces, c’est à se casser les dents sur les questions récurrentes. Parmi elles, comment en est-il arrivé là? A ce talent, à l’exploiter. Je cherche au creux des syllabes, entre les accords, le petit plus, l’ingrédient magique, celui qui relie, qui m’agrippe à sa musique au point de ne plus en dormir, de ne pas me lasser chaque jour et en redemander, encore, encore, encore.

Il est beau dans toute son âme.
Et il est crédible.

Et par contraste, il me reste ses messages dans mon téléphone, sa lettre coincée entre ses albums que je tiens dans mes mains, une preuve concrète, une texture sous mes doigts qui me montre que ça existe bel et bien, que tout n’est pas mirage et fantaisie à l’imagination fertile, que je ne l’ai pas que rêvé trop fort, qu’il s’est matérialisé quelques fois à mes yeux, et peu importe combien j’ai pu être éberluée.

C’est impressionnant à quel point il peut occulter les autres.

Les mettre sur le banc de touche. Pourtant, je ne le connais pas. Je le devine. Le vécu, lui, reste très pauvre. Je ne fais que vivre dans mon coin attendant que nos destins se recroisent une nouvelle fois. Et si….? Et si rien. Je n’aurai alors respiré que du néant, me serai agitée les méninges dans le vide. C’est souvent comme ça. Les évènements récents ne m’auront pas découragée à rêver, juste empêchée d’agir enfin.

Il y a le trou béant qu’ont laissé les mégots d’étincelles, allumer la mèche à chacune de ses apparitions et creuser le gouffre de son absence une fois parti, avec lui, la solitude qui s’est entassée là en cachette jusqu’à ce que. Arrivent tous ces autres. Aux abonnés présents pour combler les brèches de mon immense muraille au lieu d’essayer de défoncer les murs, peut-être. Je me sens, encore une fois, à des lieux de mon maximum. Sans aucune idée de la distance à parcourir pour me tirailler les limites.

Paris me manque. Les parisiens aussi.


Ecrit par Dine, le Dimanche 26 Juin 2011, 16:12 dans la rubrique Actualités.