Ecrit le 06.07.06 à 00h50
J’ai décidé de lui faire lire certains de mes textes pour Maro. Remarque, c’est Blond qui a insisté, hein. Je ne sais pas vraiment ce que j’attends en faisant cela.
Peut-être qu’il comprenne. Qu’il lise et se rende compte qu’au fond, les situations sont semblables, et les sensations, imprimées à notre réalité. Oui, qu’il réalise que je l’aime.

Mais peut-être l’a-t-il déjà capté dans le dernier mail que je lui ai adressé, lorsque je lui écrivais :

« Tu vois, je me dis que c'est peut-être une bonne chose, et à la fois, je ne peux m'y résoudre. Parce qu'il y a quand même le fait que je ne veux pas te substituer à lui. J'ai encore du mal à admettre que je puisse aller dans ton village juste pour Truc, et pas pour toi. Et qu'il puisse devenir plus important que ce que tu l'es déjà. J'ai envie de te garder en numéro un.

Mais bon, j'imagine que sortir avec Truc t'enlèverait en même temps une certaine responsabilité vis à vis de moi. Et c'est tant mieux. Il faut juste que j'arrive à m'en convaincre, et ça passera tout seul. Et je pourrais faire l'effort. Et même qu'au final, ça n'en sera pas un. »

Quand on s’est eu au téléphone, il m’a dit qu’il avait lu mon mail. Et qu’il voulait me parler de quelque chose d’important, mais qu’il le ferait demain, quand on se retrouverait l’un en face de l’autre. Je lui ai répondu qu’il était sadique, à me faire saliver gratuitement comme ça. Il a rétorqué que cette fois-ci, ce n’était pas pour se foutre de la gueule des gens et mettre du suspense à blanc qu’il a employé le mot important, qu’il avait vraiment un truc à me dire.
Alors voila, je poireaute dépendante jusqu’au lendemain.

Ce lendemain où je vais le revoir. Les revoir, lui et lui. Où mon corps trouble mon cœur. Et vice versa. Je ne sais pas quoi en penser. Je ne veux plus me réjouir en vain. Mais l’été, mes jambes accourent toutes seules vers la lueur d’espoir…