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La bouche pateuse
--> Je me pose trop de questions

Purée, j’écris cinq messages différents à cinq personnes différentes, tu crois qu’il y en aurait une qui me répondrait? Ca me fout trop les boules. Me faire poser des lapins sans en connaître le motif coup sur coup. Le pire c’est d’avoir annulé des trucs parce que ça ne rentrait pas dans leurs disponibilités et se retrouver avec rien d’autre que le silence et l’espoir que peut-être attends, c’est pas fini, il est juste en retard, il va rappeler tu vas voir. MERDE. J’aime pas qu’on me raccroche au nez. Sans savoir pourquoi. C’est pas difficile pourtant de prévenir qu’on peut pas. Ou qu’on n’a pas envie. C’est quoi le délire, allez, six ans qu’on s’est pas vus, c’est quoi le délire d’avoir mieux à faire que de ne pas se rater.

Quoi, tu vas pas dire que c’était pas bien la dernière fois. Tu mentirais. Je ne te crois même pas une minute. D’ailleurs je ne te crois plus. Il me semblait, dans mes souvenirs, que tu étais quelqu’un de confiance. Mais tu es comme ces Poubelle, Gourou, Ice Cream et compagnie. Incertain, volage, peu consciencieux. Tu oublies, à quel point ça m’aurait fait plaisir, à quel point c’était important pour moi, je te l’ai répété pourtant, tu me l’as dit toi aussi, on était vraiment content de s’être retrouvés, comme si rien n’avait vraiment changé, pas même la proximité de nos êtres. Comme ça me déçoit. Comme ça me déçoit.

Comme ça me déçoit.

Je suis blasée, voilà. Tu sais ce à quoi j’avais pensé? Qu’il y avait peut-être un après Grand Fou qui s’ouvrait à moi. Je veux dire, que j’étais capable d’apprécier autre chose d’un homme que toutes ses qualités propres, qu’il y avait d’autres chemins vers l’attirance ou l’admiration, tu lui ressemblais pas, en rien, et tu me plaisais quand même, pour d’autres raisons, ça m’a réconfortée, je m’étais dit qu’il existait surement d’autres perfections, d’autres cœurs à prendre et partager et c’est pas comme si je voulais construire quoi que ce soit avec un premier émoi c’est surtout que je me sentais de décrocher, son poster de mon mur, j’avais une motivation, une dynamique, de beaux horizons et c’était pas forcément toi mais là tu m’as achevée. Tu m’as prouvé, toi et les autres, que non. Vous ne lui arrivez pas à la cheville, définitivement. Et vous ne me méritez pas. Je préfère mille fois une idole de pas proximité que des gens à deux rues de chez moi pas foutus de répondre allo à l’autre bout du fil. Qui me font me sentir exclue, me poser des questions, est-ce que j’ai été trop ceci, ou trop cela, me sentir coupable alors que rien bordel, j’ai rien fait de mal ou de pas comme il faut, et je m’en veux quand même alors que je ne sais pas pourquoi, ce qu’on me reproche, et si on me reproche quoi que ce soit, je m’en veux que tu ne m’aies pas aimé comme il se doit avec toute la tendresse que l’on avait l’un pour l’autre, alors que c’est probablement juste toi qui t’en fous et c’est ça en fait, c’est ça que je ne comprends pas, c’est comment ça peut t’être égal alors que ça m’importe tellement, ça me fait regretter d’être honnête et mépriser les jeux de séduction parce que je t’aurais tenu par le bout du sexe tu m’aurais mangé dans la main, tu m’aurais relancée, tous les soirs avant ton départ, tu aurais insisté pour que je dorme dans un coin blottie dans tes bras je t’aurais fait rêver et jouir, tu aurais abandonné les projets de ta journée pour rester avec moi encore un peu entre les draps, c’est si facile quand on sait comment faire, et si aigre quand on a décidé de ne pas s’en mêler, ça me fait détester les hommes, qui oublient leur femme pour coucher avec moi, qui oublient de me rappeler pour aller avec une autre, il n’y a pas de hiérarchie, juste l’instant présent, l’instant de débâcle de débauche et ça me gonfle de devoir chercher les valeurs, et ça me décourage de ne pas les trouver.

J’ai tellement envie de pleurer. Mais je me sens déçue. Et personne pour poser son épaule contre mes larmes. J’aurais bien besoin d’un personnage non fictif dans ma vie. Je ne suis pas sure qu’il existe aujourd’hui quelqu’un de taille à endosser ce rôle. Alors je me résous à ressortir mes vieux rêves, à les dépoussiérer, à me dire qu’il est moins douloureux d’être blessée par un inaccessible que par un ami, parce que les premiers ne savent pas ce que les autres auraient pu deviner. Auraient dû deviner. S’ils avaient daigné tendre l’oreille.


Ecrit par Dine, le Jeudi 2 Juin 2011, 02:24 dans la rubrique Actualités.