Arf, je l'aime.
Arf arf arf et re-arf. Fait chier. C'est pas ce que j'aurais dû dire, pourtant. Parce qu'après tout ce qu'il s'est passé, ses attitudes à la con. Les miennes aussi. Mais, comment faire?
Comment faire pour oublier l'espoir?

Merde, je m'aime pas quand je suis comme ça. Et pourtant qu'est-ce que ça fait du bien. Se dire que c'est possible, tout ça... Il y a une certaine question de pouvoir là dessous, le mauvais côté du miroir, le revers de la médaille, le pile du face, je sais pas comment on dit. Mais...je m'étais forcée à nier les faits. Nier les évidences aussi. C'est mieux quand on sait pas. Renoncer c'est facile, quand il n'y a pas eu d'implication. Seulement voilà.

Je suis amoureuse. De lui et de son avatar sur Msn. Cette espèce d'image débile de Calvin et Hobbes, Calvin marteau en main, des clous plantés dans la table, trop naze. Enfin...
Quand il me raconte les blagues de Calvin assis en tailleur sur le lit, le doigt pointé sur ses BDs versions anglaises, en train de rire comme un gamin, j'aime bien. J'aime plus que bien.

Pffffffhou c'est nul! J'arrive pas à le détester, encore moins à faire l'indifférente. Et on pourra pas dire que j'aurai pas essayé. J'ai envie d'être méchante et tout, cruelle, diablesse, plein de trucs mauvais pour mon karma...mais c'est plus fort que moi, je tremble quand il s'approche et mon coeur bat encore la chamade une heure après qu'il soit parti. C'est peut-être pathologique, faudrait que j'aille consulter un médecin. Je suis pas très médocs, de toute façon. Puis je m'en sortirai toute seule...après m'être tapée deux ou trois crises de démence, je finirai bien par m'en remettre, c'est certain. Oui, sûr et certain.

Bordeeeel, je raconte n'importe quoi. Je flippe à mort depuis que je sais que c'est à envisager. A proprement parler, il n'y a plus rien qui nous empêche de faire quoi que ce soit. Enfin, pour le moment, et je ne sais pas jusqu'à quand. Je ne veux pas laisser passer ma chance...
...si?
Oui m'enfin non, c'est peut-être éphémère, tout ça. Le moment de répit. Faut pas que je m'emballe pour si peu. (comment ça trop tard?) Bon, imaginons. Il est peut-être revenu sur un coup de tête qui lui avait entamé le cerveau, maintenant qu'il est réparé, il a plus aucune raison de...
...de, heuu...

Je vais bien, tout va bieeen. Lalalala lalala. Je n'y pense plus, ça y est je suis un légume qui flotte gaiement dans le bouillon de poule, youhouhou ça plane pour moi, je fais des bulles avec la soupe, et hop un roulé boulé, trop l'éclate.
Je l'aime.
J'ai beaucoup attendu. J'ai tellement attendu que j'ai cru, il y a quelques temps, que mon tour était passé. Seulement maintenant, il faut que je voie la vérité en face. Y'a pas grand chose qui pourrait nous séparer à l'heure d'aujourd'hui. Et si malgré tout ça, il ne vient quand même pas me voir, ce ne sera plus à cause des obstacles ou des autres. Ca sera juste qu'il s'en fout.
Et je devrai m'en contenter.