Ecrit le 22.11.08 à 18h50

J’attends toujours mais son mail ne vient pas.
J’ai rêvé de Rom cette nuit. C’est marrant, c’était lui mais pas vraiment, quelque chose de pas exactement lui dans son visage, comme si mon inconscient avait fait des efforts pour se rappeler mais que finalement, il n’arrivait pas à recoller toutes les pièces du puzzle. Me laissant une visualisation inachevée.

Il me manque.
J’ai envie d’oublier. D’oublier qu’il existe un gars comme lui, qu’il a croisé le fil de ma vie l’espace d’un instant. Ce rêve, il était beau mais cruel. Il m’a fait sentir qu’on pouvait me reprendre tout ce qu’on m’avait donné, comme ça, d’un simple claquement de doigts. Je sais, je sais, il était pas fait pour être là, de toutes façons. J’en étais consciente dès le début. Mais j’y ai cru. Parce que j’étais têtue et bornée. Parce que c’était lui sans aucune alternative dans le présent. C’était ce que j’attendais de quelqu’un mais que je ne trouvais nulle part. Ces petites lueurs que je voyais en lui, comme des éclairs furtifs de lucidité. Putain, pour une fois que j’avais trouvé un rival potentiel à mon vécu passé… Ce monde n’évolue pas dans le bon sens. Je cherche désespérément un homme comme lui. Avec l’intérieur précieux et de qualité. Plus que le reste. Parce qu’après tout les options on s’en tape, si y’a rien qui roule droit. C’est pas grave. Si tout n’était pas simple, et même plutôt compliqué, c’est que j’y étais pas encore. Chez le bon. Ce qui est dur, c’est de devoir prendre ça comme quelque chose de normal et banalisé. C’était pas lui, tant pis.
MERDE.

C’est marqué dans la règle du jeu, c’est ça ? Abandonnez vos attaches et avancez d’une case.
Et si je la déchire la règle hein ? Et si je décide de pas piocher de nouvelles cartes ? Que des cartes, j’en ai déjà trop mis dans la défausse et que je décide de toutes les récupérer et de faire de super histoires avec ? D’ailleurs, si j’ai pas envie d’y jouer à ce jeu débile et rébarbatif. Hein. Moi je veux pas. Les affres de la vie, ma claque oui. Les gens qu’on retrouve et qu’on perd, ma claque aussi. Ma claque des « c’est comme ça », « c’est pas grave », « c’est la vie ». Veux pas ça. Veux pas. Moi je veux. Rom. Et si c’est pas possible alors un truc qui lui ressemble. Un produit dérivé. Ca fera l’affaire. J’vous assure j’ai été gentille. J’ai le droit de faire un caprice parce que d’habitude je ferme ma gueule et personne sait que je tremble. Mais je tremble. Très fort dans mon sommeil. J’ai froid et j’ai peur. Parce que veux pas.
Veux pas vivre si c’est pour toujours passer à côté.