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Peu recommandable
--> Certifié dangereusement tentant

Ecrit le 22.03.11 à 01h50
En référence à ceci et cela.
Ha là là, cette étendue des possibles. Elles me fait vibrer lorsque je me rends compte de sa force et de ma permission à y interférer. Petit à petit, je prends conscience de ce pouvoir qu’est le célibat. Agir sans restriction et laisser libre court à l’audace. Ce soir je viens de réaliser la moitié d’un fantasme.

C’était samedi, une salle dans laquelle je travaille. Il était venu nous dire bonjour et un peu nous embêter, Boss, l’objet de mes délires qui me fait doucement frémir depuis bien deux ans maintenant. Et puis, après avoir couru pour placer les gens à temps, toute transpirante je reviens à ma porte. Il est là, à surveiller la salle, il me lance :
- « Il fait chaud hein. »
- « Je suis collée partout. »
- « Ah. » Il rigole.
- « Oui, l’extérieur est peut-être agréable, l’intérieur lui ne l’est pas forcément. »
Lui lancé-je en exhibant mon uniforme.
- « Oh, même l’extérieur… »
D’un air semi outré, je fais signe de lui flanquer mon pied dans le genou, il rit de plus belle. Le concert débute, il se pose contre le mur écouter les première notes, je m’installe discrètement à ses côtés, partager le même mur. Il se penche sur mon cou, murmure :
- « Tu fais de la danse, non? »
- « J‘en ai fait, mais il y a longtemps. »
- « Quoi, il y a 20 ans! »
- « Non, il y a LONGTEMPS! »
- « Ah! »
Il se marre, il ne cesse de se marrer. Alors je le charrie, au milieu de toute cette musique qui nous brouille les tympans.
- « Et toi, tu fais de la danse aussi, non? »
- « Haha! En boîte seulement. »
- « Tu es un petit rat de boîte alors? »
- « Petit rat de boîte, c’est ça. »
Le sentir tout près m’avait fait un certain effet.

Et puis ce soir en train de vérifier les sièges, je le croise qui discute entre deux allées. Il s’arrête pour me faire la bise et l’on manque de s’embrasser, nos volontés étant mutuellement si farouches de coller nos bouches sur nos peaux. Il gène le passage, je lui demande poliment s’il peut se dégager ce à quoi il répond en plein milieu de sa discussion avec d‘autres employés:
- « Non, il faudra me passer sur le corps! »
Et il se colle, encore.

Ce n’est pas très fin, mais c’est bon enfant, et j’aime plutôt quand on a du répondant. Il faut dire qu’il pourrait pisser dans un violon j’éprouverai une certaine excitation au fait qu’il se dessape, c’est comme ça, il me plait, et il a la peau douce. Il me passe devant et il me bouscule gentiment « oh, pardon » et il se moque, il me tutoie, il me sourit, que j’en oublie la sensation qu’on sera jamais du même bord. On en vient à parler de son métier, de ses prochaines dates, il travaille sur une des soirées où joue un de mes groupes et je me plains qu’ils n’aient pas réussi à m’avoir d’invitation. Il me dit que c’est normal, la production n’en a réservé que deux par soir, et il m’en propose une, ainsi qu’un pass si jamais il fallait que j’assiste aux répétitions. Il en profite pour chopper mon numéro et je le nargue en lui soulignant qu‘il n’en a pas besoin pour poser un nom sur une invite. Puis il enregistre mon prénom, sans que je n’aie à le lui indiquer. Il est l’heure de ma fin de prestation et je m’empresse de filer récupérer mes affaires, je voudrais bien un peu écouter ce concert les morceaux ont l’air sympa. Lorsque je reviens un collègue m’aborde :
- « Boss m’a dit de te dire qu’il n’avait pas réussi à enregistrer ton numéro et qu’il fallait que tu l’attendes là parce qu’il allait revenir! »
Ah bon, pourquoi?

J’attends. Le concert a commencé depuis une demi heure. Je m’écroule doucement au sol appuyée sur une des façades du hall d’entrée lorsqu’il arrive d’un pas pressé. Il me voit, s’amuse de ma position au sol « ben alors! », je me relève lui fais signe que c’était long.
- « Tu as attendu ici tout ce temps tu aurais dû entrer t’assoir, oh excuse moi! »
Et il me serre dans ses bras. Pour se faire pardonner. Nous balance de gauche à droite. D’un geste hésitant, je pose la main dans son dos. Et je frémis à nouveau.

On continue à converser même si avec la musique on s’entend pas vraiment. On se fait souvent répéter, et lorsqu’il réédite ses phrases, il s’approche tellement près qu’il parle à mon visage, nos pommettes scellées. En articulant ses lèvres, c’est comme s’il me donnait des micros baisers. Il réenregistre mon numéro et en passant je vois son fond d’écran.
- « Ce sont tes pitchounes? »
- « Oui. »
- « Quoi, tu as trois filles? »
- « C’est que je me fais vieux maintenant. »
- « Pourquoi, tu as quel âge? »
- « Oh….ne parlons pas de sujets qui fâchent… »
Quelqu’un sort de la salle nous prévenir que nos échanges vocaux résonnent. On s’éloigne, il voit mes places.
- « Deux pour toi toute seule? Tu comptes t’allonger sur les sièges? »
- « Il y en a une pour toi, tu ne savais pas? »
Il rigole, toujours.

En réalité, je suis accompagnée. Je n’ose pas le lui avouer, alors qu’il marche avec moi, prêt à s’assoir à mes côtés dans l‘auditoire. Mais il cerne les non-dits et me laisse au bord d’une des portes. Plus tard lors d’un échange de textos je m’oserai à lui écrire un :
- « Ton âge….fâcheux comment? Non parce qu’au-delà de 20 ans de différence, je n’adresse plus la parole aux vieux croûtons, sache-le! »
Et après quelques messages mon portable se met à sonner.
- « Tu es où, je ne te trouve plus! »
- « Je suis dans un bar. »
- « Quoi, déjà partie, tu as fait vite! »
Eh oui. Mais pourquoi voulait-il me retrouver?

Je renchéris par messages interposés :
- « Tu es plutôt sexy pour ta décrépitude. »
Il me répondra vingt minutes après.
- « Tu es sexy aussi pour ta jeunitude. »
- « Sauf que la jeunitude c’est plus un avantage! Remarque, l’inverse l’est aussi, pour d’autres raisons…. »
- « Je suis d’accord! Tu veux parler de ma sagesse! »
- « ... »
- « C’est sexy comme on se branche. »
- « Ca fait 3 fois sexy ça. »
- « Tu comptes maintenant… »
- « 21 ans d’écart, oui. »
- « Et paf dans ma gueule. Ca m’apprendra à débaucher des jeunettes.
»
- « En même temps ça met du piment dans ta vie. »

« Et un peu dans la mienne… »

Mon portable qui vibre à nouveau, il me prévient qu’il dépose sa voiture de fonction sur mon chemin de retour et se propose de me ramener. Je l’ai peut-être un peu trop titillé pour ce soir. Sauf que, je suis toujours en compagnie, bonne qui plus est. Il entend ma gêne et mon hésitation, réplique :
- « Il est peut-être un peu tard. Alors bonne soirée, à samedi. »

A samedi.

Je ne sais pas pourquoi je le trouve à ce point croquant. C’est pulsionnel. Il réveille mes élans sauvages et lorsque je sens sa peau près de la mienne j’ai comme une impression de trop peu qui m’envahit, vouloir l’avoir tout entier sans aller plus loin qu’une étreinte. Mais avec quelqu’un de son âge qui sait, rester à la surface de la séduction ne doit s’en tenir au raisonnable très longtemps.


Ecrit par Dine, le Jeudi 28 Juillet 2011, 05:25 dans la rubrique Actualités.

Commentaires :

J'ai oublié de me loguer, oui, je suis un boulet...
01-08-11 à 12:30

Amant Dine est à croquée.


 
MangakaDine
MangakaDine
02-08-11 à 00:52

Re:

Sans faute d’orthographe, ce serait encore plus mignon. <3


 
J'ai oublié de me loguer, oui, je suis un boulet...
02-08-11 à 04:23

Re:

Amant Dine est à croquer
Amant Dine est croquée (mordue ----->amoureuse)
je resterai à jamais incomprise dans cette espace temps va la cruche à l'eau qu'à la fin elle se brise.....
en morceaux des toiles de maître à penser.

 
MangakaDine
MangakaDine
08-08-11 à 06:41

Re:

Je crois surtout que les effets de styles littéraires me passent complètement au dessus de la caboche.

Et le fait que tu commentes en anonyme n'aide pas vraiment à savoir à qui j'ai à faire et s'il est d'humeur à jongler avec la syntaxe.

Mais ça va, je me pardonne.
(quoi comment?)


 
MangakaDine
MangakaDine
08-08-11 à 07:05

Re:

Et au fait, Florence.F n'est pas ma soeur, puisque c'est mon père.