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Récits Corses
--> Narrés dans un petit carnet de voyage

Ecrit le 27.08.07 à 19h00

J’ai terriblement sommeil. C’est comme si mon esprit avait décidé d’hiberner, pour s’empêcher de penser à ce qui pourrait se produire très bientôt. Je suis toute seule, jusqu’en Corse. C’est bien la première fois que ça m’arrive. Et c’est pas fait pour m’enlever un poids sur la conscience, voyez-vous…

Mais ça va, en fait. J’ai presque l’impression de ne plus l’aimer. Dans mes imaginations éveillées, il me fait des semi déclarations et je les refuse. « Mais alors, pourquoi t’es venue, Dine ? » Voilà ce que je redoute.
Je redoute ses plans à lui, ses pensées et espoirs. Je sais qu’il ne fait rien innocemment. Et puis d’un côté, c’est Blond, quoi. A quoi s’attendre ?

Bah à rien, ça va de soi. Peut-être qu’il n’a rien prévu. Peut-être qu’il ne s’est pas fait d’idées, qu’il ne s’est pas posé de questions….et s’il avait juste envie de me voir ? Quand j’y pense, ça me fait rougir, autant que des bons mots. Que Blond ait envie de me voir. Ca sonne comme un compliment. Le problème, c’est que le compliment, je me le suis donnée toute seule. Argh, j’en ai marre de supposer ! Merde, je viens de voir un dauphin. C’est sensé être un bon signe ?

Mais zut c’est nul ! J’ai autant envie de revoir Corsu et Tipiak que de revoir Blond. Pourtant, on a pas vécu les mêmes choses ensemble. Peut-être qu’on a pas vécu après tout. Peut-être que c’était rien, pour lui comme pour moi. Plus pour lui, de toute façon.

J’aimerais bien arrêter de croire que tous les trucs qui m’arrivent sont magiques. Ils ne sont ni grands, ni étincelants, ni fous, ni romantiques. Ils ne sont pas là pour moi, ces instants. C’est moi qui vais vers eux. Et ça, ça fait une sacrée différence…


Ecrit le 29.08.07 à 21h00

Il m’a donné la main.

D’accord, c’était qu’une minute, et pour ne pas me perdre dans la foule, mais il n’a pas hésité. Il a agrippé mes doigts accrochés à sa chemise et les a tenus dans les siens.

C’était beau. Comme dans un rêve, la musique qui fait vibrer la poitrine, les lumières des lasers verts dans ma direction, les gens qui se bousculent dansant frénétiquement de droite à gauche, mes pieds qui s’enfoncent dans mes talons, et ma main dans la sienne. Dans un gros silence intérieur. Je l’aime.

Je ne sais pas si c’est autant qu’avant, et si lui joue simplement avec mes nerfs, mais je l’aime, et je pense à lui quand il n’est pas là. A son dos nus lorsqu’il dort et moi non. Et ça va être comme ça tous les jours pendant une semaine ? Je vais finir par devenir insomniaque.
Mais je l’ai tellement rêvé, ce voyage, imaginé sous toutes ses formes. Je n’en peux plus de l’attendre. Je veux lui tenir la main tous les jours que Dieu fait, et le serrer dans mes bras. J’aimerais qu’il ait les mêmes envies….Et qu’on les partage.
Aaaaah….
Il ne m’a pas fallu longtemps pour subir les réminiscences.

Mais ça va, je me soigne.
J’ai quelqu’un moi aussi qui m’attend. Ce n’est plus comme si la défaite était amère…


Ecrit le 31.08.07 à 12h55
Je pense beaucoup trop. Et je crois que ça me fait mal. Parce qu’en plus, je ne sais pas quoi penser. Entre ce que j’ai envie de faire et ce que je fais, il y a une grande marge. Et c’est ça qui est douloureux. C’est là, c’est devant moi, et pourtant. Tellement inaccessible. Tellement loin de mes désirs profonds.

Je n’avais pourtant pas l’impression de demander grand-chose.
Au final, c’est toujours le même résultat. Néant. C’est aberrant comme les années passent et comme rien ne change. Je l’aime. Est-ce qu’il en profite ? Est-ce qu’il s’en sert lorsqu’il a besoin de quelqu’un ? De quoi a-t-il peur ? Ca me désole, une fois de plus. Revenir au même point.
Ce point là même que je déteste.
Je ne veux pas me retrouver comme l’année dernière, à crever d’amour égoïste. C’est un endroit que j’ai fui. Et puis, je n’étais pas venue ici pour ça à la base. Est-ce juste parce qu’il me résiste que j’en tombe amoureuse ?

Ce n’est pas juste. Ce n’est pas ce que je veux. Je ne veux pas rentrer encore plus triste que je ne suis partie. Il n’y a pas que lui, merde ! Il y a la mer, le vent, les rochers, les montagnes, la famille. Tant de choses à découvrir et s’émerveiller. Il y a d’autres choses aussi bien, voire même mieux que Blond, j’en suis sûre. Seulement, lorsque je suis face à ma faiblesse, je perds pieds. Je n’arrive pas à me sortir de la vase. Je devrais roucouler, je ne fais que couler. Parce que je m’accroche encore à un truc qui prend l’eau. Voilà, je l’ai bien cherché. J’avais qu’à pas venir. J’avais qu’à oublier. J’ai eu un an, après tout. J’avais de quoi faire.

Je ne comprends pas ce qui cloche chez moi, et pourquoi je m’attache aussi fort. A chaque fois j’arrive à me débrouiller pour y croire, et à chaque fois j’en ressors déçue. Evidemment, puisque je n’avais rien à attendre !
Mais c’est plus fort que moi… Je l’attends, quoi qu’il puisse en penser, quoi qu’il puisse m’en dire, et encore plus s’il ne dit rien. Je l’aime. Et je ne sais pas sur quel bouton appuyer pour…vous savez….


Lettre pour Blond, écrite le même jour
Presque donnée, mais s’est défilée au dernier moment


Bon, face à ton incompétence en matière de compréhension Dinesque, je me sens un peu obligée de te donner quelques règles essentielles afin que tu ne te retrouves plus béat devant les réactions de l’ovni.

Premièrement, il y a des choses que tu sais. Tu ne devrais pas ne pas en tenir compte, parce qu’elles existeront, que tu décides de fermer les yeux ou non. Hier, tu me disais de « penser à ma gueule ». Penser à ma gueule, c’est un peu comme suivre ses désirs, non ?
Faut pas croire, je ne suis pas compliquée. La preuve, mes désirs peuvent se résumer en un mot. Allez, je vais t’aider un peu, ça ne comporte que trois lettres.
TOI.
Avec toi, pour toi, contre toi, en fonction de toi. Tout ce que je veux, c’est être à tes côtés. Quand tu n’es pas là, je ne fais que passer le temps. Tu vois, finalement, je ne pense qu’à ma gueule.
Sauf que les choses, je les fais pas.

Parce que merde, je suis pas la seule à décider, même si au fond, je sais très bien ce que je veux. Ca ne me dérange pas d’être ton amie, au contraire. Tout ce qui peut se partager est vraiment une joie. Mais je me pose une question…
Pourquoi m’as-tu choisie moi en Amie ?
Qu’est-ce qui t’attire chez moi ?
De quoi as-tu besoin ?
Je veux bien t’être utile, si je savais quoi faire et où aller. On n’est même pas complices, ou juste d’une manière bizarre. On ne se comprend pas pour les choses essentielles ou primitives. Bref, on est des amis qui ont même pas dépassé le niveau 1 du stade amical. On ne sait toujours pas si on peut compter l’un sur l’autre, ou si on peut se soulager le cœur. Est-ce qu’on s’aide ? Est-ce qu’on se fait du bien ?

Alors bien sûr que je vais faire des efforts. Je ne suis pas du genre à renoncer. Mais découvre toi, toi aussi. Je sais que tu n’es pas très doué en la matière. C’est pas grave, j’ai le temps. Tu es l’ami le plus atypique que je connaisse. Peut-être aussi parce que c’est un ami dont je suis amoureuse. Alors j’ai tendance à m’égarer. Mais je peux aussi essayer de faire abstraction. Si si, it’s possibeul.

Seulement, s’il te plait, donne moi au moins quelque chose en échange.
Prouve moi que j’existe.
Je vais essayer de ne plus te faire de reproche. Ce n’était vraiment pas mon but. Mais bon, un reproche, c’est peut-être juste un conseil qui a changé d’intonation.
Alors je vais te donner un conseil, un truc simple pour faire plaisir à Dine.

Je conçois très bien que tu puisses être occupé ailleurs, que tu aies d’autres occupations, etc. C’est normal. Mais. Lorsque enfin tu es là, s’il te plait. Soit le.
Et à cet instant, quand ta tête sera au bon endroit et que tu te décideras à m’accorder un peu de ton temps alors, je n’aurais peut-être plus l’impression de perdre le mien…


Ecrit par Dine, le Lundi 18 Février 2008, 13:32 dans la rubrique Actualités.