Ecrit le 17.09.07 à 02h00

Pardonne moi de m'être emportée sur toi alors que tu étais malade. J'ai fait mon égoïste.

J'aurais pu m'insurger à des milliers de moments et d'endroits différents, j'ai choisi celui, le seul, où ce n'était pas de ta faute. Et même si la plupart des gens comprennent ma décision et soutiennent encore que j'ai raison, sache que je m'en veux. Je m'en veux de ne pas avoir réussi à te faire prendre conscience de tes actes, à t'en demander trop. Après tout, à bien y réfléchir, t'es le seul de la fac que j'ai revu autant. J'avais même des nouvelles de toi presque tous les jours, par l'intermédiaire d'Internet. C'était moi qui te relançais le plus souvent, mais si je ne venais pas te voir, tu t'amenais à moi, naturellement. Comme si c'était normal de se lancer des vannes tous les jours. Au final, oui, c'était toi que j'ai vu le plus de ces vacances. Alors bien sûr que tu m'as sorti des phrases ignobles, que jamais un ami digne de cette appellation ne prononcerait. Mais tu n'es pas comme tous les autres, ce n'est plus un scoop pour personne. Et même ceux qui te connaissent depuis quinze ans affirment que tu as toujours été aussi insupportable. J'aurais dû le savoir, que je ne pouvais pas te changer.

Ce qui me fait peut-être le plus de peine aujourd'hui, c'est quand je me rappelle toutes les excuses foireuses que tu as déballées lors de notre dernière dispute (click !). C'était tellement pitoyable. Tellement minable que sur le coup, je n'ai pas compris que tu essayais juste de recoller les morceaux. De me dire que tu faisais des efforts toi aussi de ton côté, que tu avais envie de me voir mais que tu étais prévenu souvent trop tard de ma venue, et puis qu'on se verrait plus souvent à la rentrée. Même si à chaque fois, la manière d'amener tes phrases rendait leur sens arrogant, prétentieux et dédaigneux, le fond, lui, devait y être. Au moins "un peu". Je sais que c'est difficile pour toi de reconnaître que tu as tort, encore moins de supplier quelqu'un. Je sais que mon ultimatum a été un choc pour toi, tu étais tout sauf prêt à l'avoir vu venir. Alors je m'excuse de t'avoir imposé ma colère et mon chagrin, que tu n'as sûrement toujours pas compris. Normal, il te manque la pièce principale, que je ne t'ai pas encore dévoilée.
Je t'aime, Blond. Tu ne peux rien faire contre ça. Je n'arrive pas à me contenter d'un "un peu". Je suis beaucoup, passionnément et à la folie à la fois.
Aujourd'hui, je voudrais ne plus l'être du tout. Et te laisser tranquille. Néanmoins, je ne peux m'empêcher d'espérer que mon silence te manque, et que tu regrettes de m'avoir perdue. Qu'on aurait pu marcher un bout de chemin ensemble. Qu'on aurait même pu s'aimer, de tous ces sentiments l'un envers l'autre que l'on possède déjà. Mais ma stupide fierté m'empêche de réitérer mes erreurs d'autrefois. De revenir sur ma position, et tirer un trait sur les plaies que tu m'as rouvertes. Je ne peux plus m'avancer vers toi et te sourire comme si de rien n'était.
Alors pardon.