Ecrit le 10.10.09 à 13h05

J'en parlais hier soir avec Poubelle entre deux notes de musique. Y'a pas vraiment moyen d'être transparente. Qu'on te laisse tranquille, parce qu'on ne te voit pas, ou parce que tu inspires autre chose qu'un appel aux hormones. Je ne sais pas comment expliquer, ce n'est plus le même type de personnes. J'essaie pourtant de me faire discrète, de m'habiller neutre, de ne pas aguicher les regards ni ouvrir les éventualités tout simplement parce que je ne sais plus comment gérer tout ça. Je suis à quelqu'un maintenant. Je suis à quelqu'un et je ne désire pas me fourrer dans des situations ambigües dans lesquelles j'ai trop galéré par le passé à m'en sortir. Si je les cherche volontairement, alors j'ai plus qu'à me tirer dans la tronche la balle de la connerie à répétition. J'vous jure je fais des efforts.

Quand, en tant que fille, on est expansive, festive et abordable on attire une certaine catégorie de gens et un certain jugement. On nous croit plutôt spontanée, marrante et bizarrement peut-être un peu limitée intellectuellement parlant. On nous croit charnelle. C'est pas vraiment une généralité mais presque.
Mais alors quand on désire s'effacer et être discrète on l'est pas un brin. Apparemment la fille dans son coin ça plait aux imaginatifs. Ils nous prennent pour le mystère, la malice et la culture incarnée. Ils ont l'impression d'être tombé sur la perle que personne n’a vu et se disent chouette à l'abordage moussaillon cap sur l'île au trésor! C'est chiant.

C'est pas que c'est chiant. C'est que, quoi qu'il se passe, y'a pas moyen de pas avoir d'image. On rentre toujours dans une catégorie de poisson à pêcher. En soi, je vais pas m'en plaindre parce que ce serait un peu comme cracher dans le jus d'orange que je bois tous les matins. Ce serait un manque de respect aussi. C'est juste que j'ai du mal à mettre des barrières, et lorsque je repousse, si c'est un peu direct, ça me fait de la peine, je m'en veux, je me dis merde, il était gentil, pourquoi j'ai dis ça, pourquoi j'ai fait ça, est-ce qu'il l'avait mérité, pourquoi je l'ai pas écouté jusqu'au bout? Pour faire une métaphore super craignos, ce serait un peu comme trouver une araignée dans son lit mais être incapable de l'écraser ou la dégager du matelas, parce qu'elle nous répugne mais qu'on s'en voudrait si on lui cassait une petite patte et qu'elle devait repartir en boitant.
-j'vous avais dit qu'elle était craignos, hein-

J'ai pas de fin à ce brouillon de pensées. J'ai des millions d'autres choses à raconter mais j'ai le temps de rien et pas moyen de me poser quelques minutes au calme. Quand il est là, je suis avec lui. Ca se résume à ça.

J'vais quand même essayer de trouver du temps pour écrire.