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Souvenirs clichés d'une rencontre
--> On peut encore faire plus mielleux

Ecrit le 24.05.06 à 00h30
Je me rappelle, il m’avait applaudie.
C’était pendant la pause interclasse, et je répétais la première arabesque de Debussy que j’allais présenter pour tenter d’entrer dans le projet de l’opéra, à la fac. J’étais sur le piano de la classe, les élèves fumant leur clope à l’extérieur. J’essayais de ne pas jouer trop fort, pour les quelques personnes restées dans la salle ne souhaitant pas être dérangées. J’ai envie de dire que je pianotais en silence. Puis à la fin de mon morceau, joué pour la première fois, j’ai entendu quelqu’un taper dans ses mains. Je me suis retournée, il a continué d’applaudir, lui aussi doucement, puis il m’a salué de la tête, un sourire de reconnaissance en coin.

A l’époque, je ne le connaissais que de vue, le Blond(
click !). Mais je l’avais déjà remarqué.
En fait, c’était la première personne pour qui j’avais fait Wouaouh dans mon année de musique. Il était le cliché type de mes rêves de collégienne. Enfin….c’était surtout ses cheveux extrêmement longs et blonds. De quoi faire pâlir ma tignasse brunasse pourtant assez impressionnante à la base. Puis il avait un visage si fin, si gracieux, je me suis longtemps demandée à qui il me faisait penser. Il n’y a que quelques jours seulement que j’ai réalisé. Il a les mêmes traits distingués qu’Ex.

Bref, je sais plus trop comment on en est venus à se connaître. Il y avait une vague histoire de stylo, la dessous. Oui, ça a démarré de là. Des potes à moi faisaient passer mon stylo à toute la classe pour m’empêcher d’écrire. Le dernier près du mur, c’était Blond. Alors je suis allée le lui redemander. Il a sorti le stylo, mis sa main à la fenêtre, et l’a lâché dans le vide. J’avais du faire une de ses tronches… Bref, le bic était sur le rebord extérieur de la fenêtre, en réalité. Blond est allé le rechercher puis, au lieu de me le rendre gentiment, m’a barbouillé le bras d’encre, comme un enfant. Je crois que je l’ai aimé, à ce moment là.

Oui, je sais, j’ai un copain.
Oui, je sais, il a une copine.
Raison de plus pour espérer en vain.

Mais j’ai l’impression que plus on se rapproche, plus le mot « vain » s’estompe.
Pourtant, je lui ai demandé, la dernière fois, en cour de chorale :
-« Tu es amoureux de ta copine ? »
-« Oui. Et toi ? »

-« Eh bien… »
Plus aucun son.
J’ai conscience d’aimer Jules. Mais est-ce que j’en suis amoureuse ? Ca fait longtemps que je me pose cette question. Je la lui ai même posée, à lui.

On était complice, ce jour là, à la chorale. Blond m’embêtait gentiment, et je le regardais chanter en basse. A la fin, il disait :
-« Arrête, je sais que tu te moques de moi avec tes regards. »
S’il savait seulement qu’il chantait magnifiquement bien. Avec cette voix veloutée et grave….si sensuelle.
Puis après, on a fait le tour des visages de la fac, on s’est partagés nos gouts physiques.
-« Tu vois, la fille à côté de toi, elle me plait bien. Mais elle peut être si froide et chaleureuse à la fois que ça me rend perplexe. »
-« Moi c’est le Marin un peu au dessus de toi, il a des yeux de fou ! »
-« Ah ouais, si j’étais une fille, je me le ferai bien, j’approuve. 
Sinon quoi d’autre…bon bien sûr. Schtroumpfette et toi, parce qu’il n’y a pas qu’un physique derrière. »
-« Merci. Je peux également dire qu’au tout début de l’année, je t’avais déjà remarqué…mais c’était seulement et entièrement physique. »
-« Ah bon…et maintenant encore ? »
-« Maintenant ? »
Je crois que j’ai dû rougir :
-« Maintenant il y a ton caractère de merde qui est venu tout gâcher…
Et puis tes cheveux que tu as coupés. »
-« Tu préférais avant ? »
-« En fait…non. T’es trop canon comme ça. »
Je crois pas lui avoir dit la dernière phrase réellement en face. Non en fait j’en suis sûre. Mais mon dieu il était si beau…

Du coup, quelques jours après, il la voulu me coupler avec son autre pote blond.
-« Sors avec Truc ! »
-« Pourquoi tu me parles de lui ? »
-« Il faut que je le case avec quelqu’un, il est trop timide du coup il rate tous ses coups ! »
-« Mais attends, c’est une bombe ton pote, comment il fait pour se louper ? Puis pourquoi moi, d’abord ? »
-« T’irais bien avec lui. Puis c’est plus marrant que tu sois sa copine, tu pourrais trainer à nos soirées… »
-« Arf, me tente pas trop non plus.
…mais Mélie, elle lui plait  pas ? Ils discutent bien tous les deux. »
-« Mélie ? Argh nooon ! Non, ça va pas ! »
-« Comment tu peux affirmer ça si franchement ? »
-« Bah, je le sais, c’est tout. Truc est mon pote depuis des lustres, je connais son style comme si je l’avais fait, et Mélie, c’est pas possible. »
Mélie va me tuer.

Surtout qu’elle m’avait bien dit :
« Déjà, pour Jules j’ai eu les boules….mais si tu venais à sortir avec Blond, je te fous une bonne tarte dans la tronche et on en parle plus. »
Ca a le mérite d’être clair.
Quand on a exactement les mêmes gouts en matière d’hommes, c’est dangereux d’être amies…

Mais hier, quand Blond voulait partir avant la chorale, je lui ai presque couru derrière pour le rattraper. Ne me laisse pas, je lui ai crié. Il n’y a que lui en basse pour se mettre derrière une alto comme moi. Sinon, je suis seule.
Alors il a réfléchi. Puis il m’a dit un semblant de oui. Pour se raviser deux minutes après quand il a vu la silhouette de Truc :
-« Super, il va pouvoir donner au prof mon billet de présence, comme ça je me casse. »
Coooomment ?
Il rentre dans l’amphi, discute avec Truc chez les ténors, genre zappée la Dine, malgré mes
« steuuupléééé reeeeste ! ».
-« Hey, tu me dis que tu t’en vas et je te retrouve dans l’amphi à discuter avec ton pote, c’est du foutage de gueule ! Me laisse pas toute seule pitiéééé »
-« Je reste juste pour chanter le Kyrie. »
Pffff….
Alors je l’attendais, dans les altos. Les places se remplissaient, et il faisait toujours style de discuter avec son pote. Jules me faisait des signes au fond des ténors « heps, viens, cache toi derrière avec moi, tant pis, tu chanteras avec les ténors, mais au moins tu seras pas seule »
Je regardais autour de moi, toutes les places étaient prises. De toutes manières, c’était trop tard pour Blond. Je ruminais et allais me caler auprès de Jules, me plaignant à lui que Blond m’ait posé un lapin.
Ha il jubilait, Jules.

Blond s’est calé sur un coté d’un banc, au dernier moment, seul, sans même me chercher du regard. J’ai cru qu’en fait, il ne voulait pas de moi. Que j’avais trop insisté et qu’il n’avait pas osé refuser, mais qu’au fond, il avait fui. Alors en moi, je me promets que je ne l’embêterai plus, le laisserai tranquille ….je suis souvent trop lourde.

Mais le lendemain, à la fin des cours, il a maronné quand il a aperçu Jules, de loin.
-« Quelle idée de sortir avec un roux, franchement ! »
-«  Hey, qu’est-ce que t’as contre les roux ? »
-« C’est moche ! Et il a aucun charme ! J’aurais pas cru que tu puisses prendre un gars aussi banal… »
-« Parle pour toi ! »
-« Franchement, t’aurais pu choisir mieux, Dine ! »
-« Mieux…mieux… »
-« Sors avec Truc, il a 100 fois plus de charisme ! »
-« Encore lui…. »
-« Sors  avec moi ! »
-« … »
-« Non, je rigole. »
…ah merde.

Ca m’a fait bizarre qu’il me fasse ce genre de plaisanteries. Cette espèce de gamin asocial qui complimenterait pour rien au monde les gens et qui les associerait surtout pas à sa petite personne. Il change, il est en train de changer.
Doucement, après mon silence, j’ai ajouté :
-« Puis de toutes façons, Truc, je ne le connais même pas… »
-« Oui mais moi, tu me connais. »
Il dit ça pour lui ou pour Truc ?
Encore une phrase ambiguë.

-« Au fait hier je t’en ai trop voulu, espèce de lâcheur ! »
-« Comment ça, c’est moi qui avait les nerfs ! »
Gnyeuh ?
-« Je reste exprès pour toi et tu t’en vas faire des mamours à ton roux trop moche ! »
-« Non mais dit ! C’est qui qui m’a ignoré tout le début du cours à parler avec l’autre pendant que j’étais toute seule dans mon coin ! »
-« Et alors, t’aurais pu m’attendre ! »
-« Figure toi que pendant que tu papotais tranquille, toutes les places se sont remplies, on aurait même pas pu se mettre à côté de toutes manières…je t’avais dit de poser ton sac derrière pour garder la place…. »
-« Pffff….de toutes manières, c’est moi qui t’en veux. »
-« Non, moi plus ! »
De vrais gosses.

Mais ça m’a rassuré,  vous saviez.
J’ai compris que même s’il ne le montrait pas, qu’il faisait toujours style de ne pas s’intéresser aux gens, il était plus ou moins touché. Ca voudrait peut-être dire alors….que j’ai un semblant d’importance pour lui ? Que ça lui fait plaisir de trainer avec moi ? Autant que moi, j’en doute. Mais rien qu’un peu, je serais déjà très heureuse.


Ecrit par Dine, le Jeudi 5 Octobre 2006, 00:59 dans la rubrique Actualités.

Commentaires :

elfiane
elfiane
05-10-06 à 09:57

Deux gosses... On dirait vraiment deux gosses tous les deux... En tout cas, c'est mignon, je dois bien l'avouer... Mais bon... Pour qui ton coeur balance-t-il? Jules, avec qui tu sors, Fly, qui t'a fait une décclaration (enfin), ou Blond, avec qui tu as des bonnes déconnes, de GROS sous-entendu?

Je dois dire que c'est dur à trouver...


 
MangakaDine
MangakaDine
05-10-06 à 18:24

Re:

C'est ce qu'on est ensemble. Des vrais momes qui s'amusent constament à se titiller. Même qu'à la fin, on ne sait meme plus si c'est vraiment de la rigolade, tant on a toujours joué à ce jeu là....
Quant à trouver pour qui mon coeur balance, c'est effectivement un gros problème. Là, tout au fond, la réponse est sûrement évidente. Quant à assumer de la révéler...
...c'en est tout autre chose.

 
ninoutita
ninoutita
16-10-06 à 14:35

HAHAHA. Ma soeur est à la fac aussi, mais elle a 6 ans de plus que la plupart des gens parce qu'elle a fait d'autres études avant... et elle me décrit le meme genre d'histoire que la tienne avec blond. Finalement, de la primaire à la fac, on ne change pas :D

 
MangakaDine
MangakaDine
17-10-06 à 01:09

Re:

Ouais, Jules aussi il avait 6 ans de plus; il était passé par moults CAP ébénisterie, marquetterie, Bac Pro menuiserie, que sais-je, il doit avoir 5 diplomes en tout sur ça. Aucun rapport avec ce qu'il fait en Fac maintenant. Comme quoi hein.
La primaire, c'était pas pareil quand même. Tu pouvais te chamailler sans pour autant être influencé par ton moral prémenstruel...et puis ça parlait moins cul à l'époque. C'était plus "montre moi ta petite culotte"...
Bref. ;)

 
ninoutita
ninoutita
17-10-06 à 16:56

Re: Re:

Montrer sa petite culotte c'est presque montrer son cul... alors si on va par là huuuu

 
MangakaDine
MangakaDine
17-10-06 à 22:43

Re: Re: Re:

Enfin, ce que je voulias signifier, c'est qu'on avait au moins la pudeur de pas se poser la question de ce qu'il y avait en dessous... ;)