Ecrit le 21.07.08 à 19h40

Manuel sous la pluie. On doit avoir tous les deux quelque chose à voir avec ce genre de ciels gris. La première fois, sous ce balcon, il pleuvait (click !). Ca a sûrement été le début à tout.
Aujourd'hui, les pieds et cheveux trempés, nous tenions très fort à sa main dans la mienne.

Elles étaient belles, les rues mouillées. Les murs prenaient de la profondeur, une couleur plus affirmée, luisante. Chaque bâtiment grandissait à vue d'oeil. Manuel lui, me dépassait à peine.

Il va me manquer.

C'est trop dur à dire. Je préfère le regarder partir impuissante, les mots enterrés tout au fond plutôt que de. Que de.
Ce n'est qu'un film de vacances.
Rien qui puisse me faire crever de quoi que ce soit. A part peut-être de la crève que je vais m’attraper à me balader à moitié à poil sous la flotte. Vivre d'amour et d'eau fraîche.

Ha là là, la pluie. Et si c'était lui et pas moi?
A chaque fois qu'il est là, il pleut en plein été. C'est un signe. Je ne saurai jamais lequel de nous fait la pluie et pas le beau temps, parce que je serai toujours là pour vérifier une chose et pas son contraire.
Peut-être alors que c'est notre rencontre. Une espèce de réaction chimique provoquée par la collision de deux êtres qui s'attirent trop fort.
Même pas.

J'ai l'impression de me prendre pour une poétesse. Je n'aime pas ça.
Mais ici à Bologne, je n'ai aucun repère, aucune vérité. On me pardonnera.
On me pardonnera hein, dis?