Ecrit le 31.07.05 à 14h20
Quel rêve étrange.
Bizarre que ce soit à chaque fois ceux qui se rapprochent le plus de la réalité qui me marquent autant.
Pour moi, étrange veut dire réel, en quelques sortes.
Bon, je ne me souviens que de quelques bribes, et le début est un peu fantastique.
J'étais à la boulangerie, dans la rue de chez moi et je regardais les nuages. Puis là j'en remarque un qui a des couleurs luminescentes, je suis subjuguée, me demande si c'est vraiment un nuage jusqu'à ce qu’il se retourne comme une crêpe et vienne se poser à terre, près de moi. Là, il commence à attaquer la boulangerie à la rire méchant des dessins animés. Mais le petit logo du magasin en meringue colorée riposte en lui envoyant des rayons laser. Le nuage s'arrête, les gens autour regardent le spectacle, et là le nuage s'adresse à nous et dis :
-" Je vais lire dans vos pensées une par une et choisir une personne parmi vous pour prendre le contrôle de son âme."
Et y'a le petit bonhomme en meringue qui s'affole :
-"Non, ne fait pas ça!"
Puis évidemment, mister nuage se pointe sur moi, lit dans mes pensées avec ses antennes télémagnétiques. Je le fixe avec une lueur de défi dans le regard. Il sort de mon esprit apeuré :
-" Non, non, pas elle, elle ne croit plus, elle n'y croit pas."
Et répète ça sans cesse. Mais de quoi veut-il parler?
-" Elle n'y croit pas, non. Ca fait longtemps qu'elle ne croit plus au prince charmant."
…(ma foi)
C'était une fatalité pour moi. Je suis repartie, la larme à l’œil, d'avoir perdu tous mes rêves. Mais je suis arrivée plus vite que prévu à l'endroit désiré.
C'était la rentrée des classes. Je refaisais mes années lycée, mais cette fois-ci, en section scientifique, là où j'étais le plus prédisposée à aller en sortant de ma troisième. Dans ce lycée à 5 minutes à pied de la maison, affilié à mon collège. Là où je serais allée si je n'avais pas brusquement voulu tenter le concours pour ma section dessin saugrenue. Là où se trouvaient et se sont retrouvés tous mes amis proches de la maternelle, primaire et collège. Tous les souvenirs de mon enfance. Je m'avance sur cette place où attendent les élèves avant la sonnerie, c'est mon premier jour de classe. Les gens me reconnaissent :
-" Dine, quelle surprise!"
Viennent les embrassades enjouées, ils ont tous grandi et mûri. Ceux que j'avais à une époque hâte de quitter, finalement, me font chaud au cœur. Je suis contente de les revoir, et d'envisager de passer l'année avec eux, dans ce lycée qu'avant, je franchissais tous les jours. Un lycée qui ne m'a jamais appartenu, pourtant. J'étais si heureuse dans ce rêve de refaire ma vie, de devenir enfin une lycéenne normale, comme tout le monde, d'avoir des cours généraux, là où je me sentais le mieux, c'était une véritable renaissance bien méritée. Un changement d'orientation.
J'allais enfin avoir des exercices à faire à la maison, des cours d'histoire et de philo, des TPs, des options à choisir, j'allais pouvoir changer de camarades de classe chaque année, avoir des heures de cours allégées, réviser pour les examens, avoir des options et mentions au bac. C'était cette parcelle là qui s'ouvrait, dans ma tête.
J'étais une fille normale, avec des copains et des copines normaux, et des préoccupations normales. Je choisissais enfin l'option de facilité.
A l'heure ou je vais rentrer dans un BTS de design de mode, il est normal de faire le point. Oui, je crois que je n'aurais jamais l'occasion de l'être, "normale". Et plus le temps avance, plus je m'éloigne de cette perspective. C'est déjà comme si j'y avais coupé cours il y a trois ans, en choisissant une seconde spécifique, au lieu d'une générale. J'avais déjà brisé le cercle de mon avenir tout tracé. Oué, je devais faire S. Et à la place, j'ai choisi une orientation où comptait plus la pratique que la théorie. Est-ce que je suis sadique envers moi même? Peut être qu'au contraire, ça m'a permis de me préserver d'un certain laxisme des cours. Et de culture. Pour oser trouver les réponses en moi, pas à travers des livres. Si j'avais été trop à l'aise dans les matières générales, je me serais peut-être laissée aller, où pire, je me serais crue supérieure aux autres, et quelle aurait été la chute post bac..........après.......
Là au moins, on avait tous voulu être là et tous été choisi en fonction de nos capacités artistiques. Et cash en début de seconde, ils nous avaient bien fait comprendre qu'on était que des merdes et qu'on était là pour apprendre. Et comme l'art est subjectif, les notes étaient sévères, et je n'ai pas pu me reposer. Et j'ai du bosser pour rester. Enfin bosser.....au début. J'ai du mal à suivre ce rythme de travail. Ces planches qui nécessitent plusieurs nuits de travail pour les terminer. A ce moment là, j'enviais les exos de maths et leur résolutions logiques et machinales. L'imagination, ma parole, c'est pas la même partie du cerveau, pas possible. C'est pas la même fatigue non plus. Franchement, j'étais contente d'avoir à faire 40 exercices mathématiques pour le prochain cours. Même s'il y en avait un paquet, c'était pas la même douleur, vraiment. L'art ça épuise mentalement. Et si le mental n'y est pas, le physique non plus. Sans parler du moral.
Franchement, pendant ces trois années, j'ai galéré. Et même si ça a porté ses fruits, ça m'a fait mal. J'ai appris que pour réussir, on ne pouvait pas faire parfait. Et ça m'a fendu le cœur. Combien de fois j'ai du rendre des planches en sachant que j'aurais pu faire mieux...... Les autres, ça n'avait pas l'air de les déranger plus que ça. Je ne les ai jamais vraiment compris, les autres, et ils n'ont jamais vraiment essayé de me comprendre. Pour eux, ces gens proclamés marginaux, je n'ai jamais vraiment été normale, enfin…dans leur sens. Pour les gens normaux, je ne l'étais pas non plus. Je ne suis pas différente pour autant, hein. Enfin, disons que je n'ai pas l'impression d'être folle. Parce que c'est ça. Au final, quand personne n'arrive à comprendre une personne, on la qualifie de folle.
On a tous l'impression que nos propres vérités sont les bonnes. C'est comme ça, c'est la nature humaine, ce qui nous permet d'avancer. Si vraiment on prenait conscience que nos convictions intimes étaient fausses, on n'aurait plus de raison de vivre sur le moment présent, on serait perdu. Alors bon, il vaut mieux croire en des trucs faux que de ne rien croire du tout. Ca, je ne sais pas vraiment....
Enfin, tout ça pour dire que je ne pense pas qu'il soit judicieux d'affirmer son originalité à tout va. La différence fonctionne quand on la comprend ou conçoit un minimum. Alors moi, je me contente de paraître normale aux yeux des gens qui s'en foutent. Je ne leur mens pas, non. Juste que je ne montre pas tout, voilà. Je préserve beaucoup de secrets. Partout. Il y a des choses en nous à découvrir à l'infini. C'est ça qui est beau. Mais la clé de tous ces secrets n'est pas bien gardée. Il suffit juste de vouloir, sincèrement. Désirer. Connaître l'autre par amour et non pas par intérêt.
Houla.....je remarque que quand je n’ai pas de choses concrètes à raconter, je pars rapidement dans la philosophie à deux balles. Vite, il faut que je me trouve un mec, comme ça tout redeviendra comme avant. Rien qu'un Joueb de midinette.
Commentaires :
Re:
Et oui, un boulet....
...mais au moins, t'es là!
Merci de mettre des commentaires pour combler le vide de l'article, même si c'est pas fait exprès à la base....
Oh, tu sais, ce n'est peut être pas du courage, mais de l'orgueil mal placé. Quoi que....non, je ne peux pas dire ça. J'essaie juste de faire du mieux que je peux, sinon, j'ai l'impression de manquer quelque chose....
BiZOo toi! Hate d'avoir de tes nouvelles! ;)
Des fois les rêves c'est nuls paske c'est trop egocentré.
J'ai pas raison? Bon.
Re:
Ouais, des fois même c'est égocentrétisé sur notre bonté. Du genre trop bon, trop con, quoi. Me rappelle une fois dans un rêve pendant la guerre je m'étais dévouée pour me faire couper la tête à la place des autres pour leur éviter la peine de mort et qu'elles aillent juste en prison....puis une fois que j'me suis faite couper la tete, la guerre s'est terminée et les meufs elles sont rentrées chez elles comme des fleurs, genre j'm'en fous de c'qui s'est passé, elle avait qu'à pas faire son héroïne torturée.... Non mais j'te jure, c'est dans des moments comme ça qu'on aimerait bien que les rêves, ils choisissent les autres!
Re: Re:
Si c'est pas trop fort ca !
c'est quoi exactement la normalité?parcqu'une foi qu'on l'est...
Re: c'est quoi exactement la normalité?parcqu'une foi qu'on l'est...
....parce qu'une fois qu'on l'est, normale, on peut être en accord avec soi-même. Mais ça marche aussi dans l'autre sens. Le tout, c'est que si on a l'impression que l'on est différent des autres, c'est qu'au fond, on a un problème d'identification, dans le sens où l'on ne s'accepte pas tel que l'on est. Se sentir différent n'est pas un atout. Se sentir différent c'est éprouver quoi? de la supériorité ou de l'égocentrisme, peut être une impression de mise à l'écart....enfin il n'y a rien de bien gratifiant à cela. Ce qu'il faudrait, ça serait un truc simple, juste se sentir....vivant.
Si tu t'éclates à lire mes trucs qui tournent en rond, franchement tant mieux, ça servira au moins à occuper quelqu'un, je m'en réjouis! ;) Et puis merci, encore, de lire et puis de prendre de ton temps pour me laisser un message...moi, ça me fait plaisir.
Le petit bonhomme en meringue il me fait beaucoup pensé au petit bonhomme en pain d'épice de Shrek.
Rapide bisous.
Re:
T'as vu, le prince charmant, c'est terrible! Ca casse tous mes rêves! Et dire que c'est dans mes rêves qu'on me les casse! Pffff...c'est nul. Enfin en même temps, vaut mieux que ça soit là, que dans la réalité. Dans tes rêves, t'as le droit de te tromper. Parfois, pendant mes songes, j'ai l'impression que c'est irréversible. Quel soulagement quand je me rends compte que ce n'est pas vraiment arrivé. Peut être que faire des erreurs dans tes rêves, c'est comme dans la vraie vie, ça t'aide à ne plus recommencer. Je sais pas pourquoi je parle de ça, moi....?
Et t'as trop raison pour le petit bonhomme en pain d'épice, il a le même caractère, les mêmes manières, la même façon de bouger...sauf que le mien, il était en plastique....beaucoup moins classe! :D
Re: Re:
Bon, je m'auto-commente, j'ai l'habitude maintenant, c'est mon côté looseuse sans ami qui ressort...alors voilà...
Oh Dine, trop belle ta photo!
Ouais, je sais, c'est normal c'est moi qui l'ai faite...
Elle va trop bien avec ton article, on dirait qu'on est en plein rêve paranormal, c'est trop super chouette!
Tu m'prends pour une couillone ou quoi? Bien sur qu'elle va bien, je choisis pas mes photos à l'arrache, non mais l'autre....si c'est pour sortir des compliments pareil, ferme ta gueule!
Ah et au fait, Joyeux 100e Article, Dine. :)
Re:
Y avait pas joyeux 100eme article, alors fais pas trop chier hein !
Re: Re:
Mais non, je ne te ferai pas chier, tu sais ce qu'on dit, c'est le geste qui compte... :)
La grosse différence entre toi et moi c'est que toi, tu as su rester perfectionniste.
Moi j'ai baisse les bras quand j'ai comprit que je ne pourrais jamais être la meilleure en tout.
Je suis fière de toi...