(A lire avant toute chose : part 1, part 2, part 3, enfin, c'est vous qui voyez...)
C'est décidé, ni une ni deux je fonce dans le tas....heu non, avec le tas.
C'est une grosse porte en fer rouillé, avec un gros vigile qui fait peur qui nous accueille à l'entrée. Le monsieur doute de notre majorité mais la barmaid le rassure, tout le monde est en règle. On rentre, on descend des escaliers. C'est un endroit plutôt confiné, impossible de dire si c'est beau ou passé de mode, un étrange mélange de teintes et de matières. La musique est plutôt bout-en-train et les gens dansent plus qu'ils ne boivent, et en couple. Aussitôt j'arrive sur la piste qu'un inconnu m'invite à danser. Je le préviens, la salsa, jamais pratiqué. C'est pas grave, hop au boulot. C'est plus facile que je ne le pensais, sauf quand le gars il commence à m'embrouiller avec son pied qui part sur la gauche une fois sur deux, puis en avant et en arrière, pour me faire tourner en même temps, je sais plus trop quoi là.... "laisse toi guider par ma main" il me dit. Et les pieds ils font quoi pendant ce temps? Le type me lâche à la fin de la deuxième chanson, alléluia je vais pouvoir rejoindre mes copains. Mais non. Paf, prise en plein vol, Dine se retrouve propulsée dans les bras d'un turc, c'est lui qui l'a dit. Et là, comment dire.....j'ai comme l'impression que le gars en question, il se mas***be sur la petite Dine à travers son pantalon. Enfin, j'vais pas vous faire un dessin....Alors merde, y'en a marre des détraqués. Cette fois-ci je danse avec mes potes et un point c'est tout! Je vois Miaou et Dupont1 qui entament un tango enflammé, c'est assez hilarant comme situation. Puis je me retrouve avec la petite amie de Dupont1, à jouer les orientales. Puis les musiques latines redémarrent et Beg se colle tout près de ma pomme. Beg, c'est un sacré danseur....et un sacré charmeur. Il faut qu'il séduise tout ce qui bouge. Et pourtant, il ne joue pas de rôle. Il est lui même.
Alors bon, moi qu'est-ce que je fais, avant de commencer je le mets en garde :
-"Je te préviens, les danses en couple, j'ai jamais fait!"
Faut pas m'en vouloir si je te marche sur les pieds, en clair.
Beg me rassure, me dit que ce n'est pas grave, que c'est juste de la danse. N'empêche, de tous mes cavaliers ce soir, c'est quand même celui qui me sied le mieux. On tourne ensemble, il se rapproche, c'est comme si on ne faisait plus qu'un. Il me regarde dans les yeux sans jamais les lâcher. Ca me fait bizarre. Je me suis rendue compte que quand je tournais avec quelqu'un, je n'avais pas l'habitude de fixer ses yeux. Lui, jamais il ne s'arrête. De les fixer. J'en étais presque gênée. A la fin de la musique il s'emporte et accélère la cadence. Me manipule comme de l'argile, je me plie sous ses gestes, ondule, penche, déhanche. Ca va vite, ça s'accentue, j'aime ça. On danse comme si on était saoul. Une musique d'ivrogne.
La chanson s'arrête, je m'éloigne. Je ne veux pas faire de favoritisme...
Lorsque je tourne la tête, j'aperçois ce type....le même au concert de Maro qui m'avait sorti que j'étais rayonnante. Je le salue parce que je suis polie. Puis j'entame la conversation, histoire de. Celui là, contrairement aux autres, je sais qu'il est inoffensif. Quand il sourit, on dirait un petit bouddha. Ces choses là, je les sens. Quand je peux avoir confiance ou pas. C'est pour ça que assis sur sa chaise, quand je lui ai confié la garde de mon sac, c'est lui qui m'a remercié. Il n'attendait que ça, avoir la confiance de quelqu'un, lui qui était seul. Il me faisait des courbettes de la tête en me disant merci merci, c'est un beau cadeau :
-" Considère moi comme ton frère..."
A-t-il ajouté. Et je suis repartie sur la piste, sans même être inquiète, ni avoir peur qu'il me fasse un coup fourré.
Je me retourne, Gemey préfère rester debout, à discuter entre potes, j’aimerais bien m’immiscer dans la conversation. Je danse quelques minutes avec Dupont2, je sens qu’il est maladroit dans ses gestes, c’est attachant….Puis, quand la musique est finie, je me retrouve nez à nez avec un gars super enjoué. Il bouge avec moi, est fort sympathique. On s'amuse à descendre petit à petit les genoux, il est souple le petiot, il va jusqu'en bas. Alors je le suis, écarte les jambes...
Et là, c'est le drame.
J'entends un gros CRRRRRRRRAAAACKKK.
Je pense "nooon....ne me dites pas que..." et en même temps que je me baisse, je regarde mon entrejambe, vois en direct live mon pantalon se fissurer dans un sombre fracas. Vite, réflexe, je remonte et ferme les cuisses. Malheureusement, ayant une capacité de réaction se démarquant très faiblement du zéro pointé, je constate les dégâts : un trou de 12 cm de diamètre. De quoi être, même debout les fesses serrées, un minimum mal à l'aise. J'éclate de rire, retourne aux tables où les autres boivent leur coup, m'exclame face à Miaou, le beau bassiste :
-"Je me suis penchée et voilà, j'ai déchiré mon pantalon à l'endroit qu'il fallait pas, regar..."
Oups, un peu plus et j'étais en train de lui montrer mes parties intimes, non mais ça va pas là, Dine! T'as rien bu pourtant... Je m'assois et croise les guibolles, raconte mon malheur à mes voisins de chaises, Beg entend les ragots, me lève, j'atterris cash dans ses bras.
-"Non mais arrête, j'ai le pantalon troué, ça le fait pas!" m’insurgeai-je.
-"Mais serré contre moi, c'est le meilleur moyen de le camoufler... Allez, laisse toi vivre, danse!"
Facile à dire quand on a pas la culotte à l’air, hein.
Beg m’attrape, me serre fort contre son corps très muuusclé. Hou j’ai chaud. Et c’est reparti pour un tour, une chanson. Les yeux dans les yeux, encore, ça en devient troublant…comment peut-il….avec autant d’assurance…? Me faire tourner, si brillamment, et s’exclamer :
-"Tu es sûre que c’est la première fois que tu danses ? "
-"En couple, oui ! "
Le monsieur est épaté. Il trouve que je bouge bien, et que mes mouvements ne sont pas coincés, coulent comme de l’eau. Ouais, c’est coule. On entame la deuxième chanson, je m’accroche à son dos, il se rapproche, comme si nous n’étions déjà pas arrivé au stade du maximum du près.
-"J’aime beaucoup danser avec toi. "
Moi aussi.
Puis quand il le dit, il a le sourire sur le visage, alors c’est mignon. Les vieux accoudés au bar nous font la réflexion :
-"Si ça continue ils vont se bouffer les yeux ! "
Peut-être qui sait. Si ce n’est que ça…
Et puis vient l’heure de rentrer, le groupe se redirige vers le bar, les loges qui font office de chambre. On discute sur le pas de la porte, l’entrée des artistes, le temps pour eux de fumer leur clope. La moitié du groupe monte se coucher, Gemey demande :
-"Tu rentres, toi aussi ? "
J’ai une lueur d’hésitation :
-"…non, Manager m’héberge pour la nuit, ça va aller…"
Gemey sourit, me dit à demain, et disparaît tout en haut de ces escaliers à carreaux rouges.
Bouh.
-"Hey Dine, y’a de la place dans les chambres, tu sais ? "
Là, c’est Beg qui vient fourrer son grain de sel.
-"Oui mais…Manager m’a gentiment proposé son hospitalité, donc…" ai-je répondu poliment.
-"Tu sais Dine, si tu veux rester…je ne te force pas, hein. " ah oui mais si Manager s’y mets, ça ne va plus aller là…
-"Allez Dine, vieeens, allez ! "
Intervention d’un pote qui en profite pour caser sa requête :
-"Ah et au fait, je peux crécher avec vous moi, ce soir ? "
-"Ah non, non gars, ça va être tendu, y’a pas assez de lits pour tout le monde et la baignoire est déjà prise…"
Silence pesant.
-"Mais sinon Dine, y’a de la place s’tu veux ! "
Eclat de rire général. Scène épique. Ou comment la quequette peut dicter un homme.
Je suis assise sur les marches avec Dupont2 qui cherche du feu. Il me frôle en allumant sa cigarette, j’ai des frissons. Tiens…
Beg continue de me supplier de monter. En réalité, j’en meurs d’envie. C’est juste que…si je dors avec lui cette nuit, il va vouloir tenter des choses. Et moi, je ne fonctionne pas de la sorte. Mais rester avec eux, tous, ne serait-ce qu’encore quelques minutes, c’est si tentant. De vivre ce qu’ils ont vécus, d’être acteurs de la même pièce, dans la même chambre, l’espace d’une soirée… J’aimerais être comme eux.
Je regarde Manager, qui me fait de vagues signes que j’ai du mal à décrypter. Puis elle déclare aux gens qu’elle s’en va. Je me lève pour la suivre, mais elle s’offusque :
-"Non Dine, toi tu restes là ! "
Je la regarde bizarre, je ne voudrais pas qu’elle se sente seule. Elle me chuchote :
-"Profites-en, ça n’arrive pas tous les jours, amuse toi !"
Ok.
On aura assez insisté comme ça.
Alors, je me résous de l’extérieur, et crépite de l’intérieur. Je dormirai avec le groupe ce soir.
On monte, la moitié est déjà couchée. Beg pète la forme, veut nous faire une démonstration de ses prodigieux holly dans le couloir. Bourré, avec le skate sur du carrelage, il n’arrivait même pas à le soulever. Je regarde ces gens rire, je commence à avoir sommeil. Et à m’inquiéter, par la même occasion. J’ai peur de devoir refuser certaines choses. J’ai peur du non, à prononcer. J’aimerais tellement rester, et m’enfuir à la fois. Quel sentiment de merde.
Je zieute dans les chambres. Maro dort avec sa copine, en s’étalant de tout son corps, d’autres ronflent à cœur joie, d’autres ont des visages inconnus. Je me demande où dort Gemey…
Je cherche un endroit où je pourrais me caler, et apprécier l’instant présent, lorsque j’entends derrière moi un PSHIIIT !!!
Je me retourne, c’est Dupont2 :
-"Hey, il y a une place de libre ici, si tu veux dormir…"
Beg est encore à se marrer sur son skate, il peut en avoir pour un moment. Je le fixe, il ne fait pas gaffe :
-" Bon ben…bonne nuit ! " lui lancé-je.
Il s’arrête, fais les yeux globuleux. Ce n’est peut-être pas ce à quoi il s’attendait. Hop, un petit signe de la main en guise d’au revoir, je vais me coucher.
Tiens, c’est marrant, je suis casée entre Dupont1 et Dupont2. Je serais bien capable, dans la nuit, de ne plus les reconnaître. Dupont2 me file de la couverture, on partage le coussin.
-"Bonne nuit. "
-"Bonne nuit. "
Fermeture des yeux.
Il se rapproche, me serre dans ses bras. Je sens son cœur qui bat hors de sa poitrine, sa respiration qui s’accélère. Je ne savais pas que je faisais autant d’effet. Il respire fort et vite, je le calme doucement. Pas de mains baladeuses. Juste de la tendresse nocturne. Parce que ça fait du bien de ne pas dormir tout seul.
Le jour s'est levé depuis longtemps. La femme à Maro sonne le clairon dans toutes les chambrées. Dupont1 se tourne du mauvais côté, et me prend pour sa petite amie, qui est elle, à sa gauche. J’éclate de rire, il ouvre les yeux, oh frayeur c’était pas la bonne. Dupont2 se fait taper par ses potes dès le réveil, c’est une coutume chez eux. Miaou rentre dans la pièce en sautillant comme un petit lapin. Gemey se réveille à côté de mon lit en faisant la tronche genre : t’étais là, toi ? Tout le monde s’affale sur tout le monde. Certains sont motivés pour faire un tour dans les calanques. Sans moi hein.
La moitié déserte. Je me retrouve alone in the bedroom. Je n’arrive toujours pas à réaliser. Je sors du lit, vais flâner dans le bar, vide. Petit bœuf musical de bon matin, j’observe les joyeux lurons. Je n’existe plus mais je suis heureuse. Il s’en est tellement passé, des choses. Et ce n’est pas fini, il reste encore demain.
Enfin non, ce soir.
Commentaires :
Re:
Carrément! Les boules! En plus j'étais toute seule sans amis et tout! Et après on aurait pu danser ensemble, ç'aurait été le coeuuuur! Tu crois que deux soirées d'affilé avec Dine, et c'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase? Je sais pas....peut-être...
Ouais, la culotte à l'air....bouais, suffisait juste que j'écarte pas les jambes quoi! et puis Dupont2 il avait son fut carrément ouvert jusqu'au genoux! Mais il en avait rien à battre, genre chuis roots et tout...
Allez, Bizzz, je file, concert de Jamait ce soir!
Re: Re:
Il est passé à Lille y'a quelques semaines, mais Julie et moi on est pas des pro de l'organisation en fait. Et deux soirée avec Dine nan c'est pas la goutte d'eau, t'es folle ma fille, des soirées comme la première, je t'en fais dix d'afillée sans faillir!!!! Mais est ce que tu t'amuses pas plus quand tu n'as que toi à gerer sans te préoccuper de quelqu'un d'autre, est ce qu'ils t'auraient laisser dormir avec eux si j'avais été là? y'avait peut être une place entre les duponts mais pas deux. M'enfin bon, j'me comprend quoi! En tout ça c'était de la boulette tout ça! bon concert!!!! bizzzoutage!
Re: Re: Re:
Annulé, le concert....
Du coup...bah heu, soirée macdo et shambala. Et le chat de Ray qui m'a pas laissé dormir de la nuit....à me lêcher le visage à 5h du matin, à s'allonger sur mon ventre, s'étaler sur mon coussin, ses poils dans mon nez....argh! Pourquoi tant de tendresse, hein?
"y'avait peut être une place entre les duponts mais pas deux." J'aime bien cette phrase. Peut-être as-tu raison. Comme tu peux aussi avoir tort. A deux, c'est beaucoup mieux. Et ce n'est pas moi qui l'ai inventé....
BiZOOOoo! mouah!
Bon petit commentaire sur les quelques parties qui m'ont véritablement intéressées !
Huhu :)
Un truc qui m'a franchement frappée ( aïe ) c'est le comportement de Beg. Ché pas si c'est comme tu as écris l'article ou je ne sais pas quoi mais au début on le croit super super romantique, super sex, bref, et puis après on le croit gamin voir complétement lourd.
Enfin comme dit ma prof d'Histoire géo : " On est un con mes enfants. "
Meeerde j'hésite encore entre Gemey et Bel.
Oh et puis le gars à qui t'as confié ton sac il avait l'air gentil !
AAAH pour le pantalon... mouwhahahaha, je me suis marrée en lisant ce passage. C'est bien le genre de chose qui arrive dans les comédies romantiques !
N'empêche que sur le coups, entendre le SCRAAATCH doit être effrayant, voir même... frustrant.
Bixou
Re:
Ouais, peut-être, pour Beg. C'est vrai que parfois, il peut insister....mais, il n'insisterait pas autant s'il voyait que de l'autre côté, la personne serait embarassée. Il sait s'arrêter quand il faut. Mais bon, dnas l'ensemble, c'est quand même quelqu'un qui sait se tenir!
Tu hésites entre Gemey et Beg? Ta perspicacité te ferait-elle faux bond?
Ouais, le pantalon, ça serait un bon gag de Mary à tout prix! Mais ce n'est pas le bruit qui est le plus effrayant, c'est surtout de voir ton tissu s'entredéchirer au ralenti dans ta tête, j'ai matté pile au moment où ça s'est fissuré, spectatrice aux premières loges, j'ai crié un énorme NOOOOON déformé dans mon esprit et....et merde.
Allez, j'te bizz, j'essaye d'écrire la suite le plus vite possible! ;)
Quand est-ce que tu écris?? Tu dis que tu as du retard sur tes anciens articles, et que ça t'empêche de blablater ici au jour le jour, mais au rythme auquel tu nous les postes, en juin on pourra savoir lequel de Dupont2, Gemey ou Beg a le plus beau sourire/la préférence/est le plus avenant/le plus entreprenant/le plus stupide/le plus musicien/est sélectionné dans le tas!!
Bon, en gros, ô chère Dine, ton lectorat se meurt d'impatience, daignerais-tu jeter de ta main suprême une bonne cinquantaine de lignes sur la toile? (uhuhuh)
Re:
Je pense qu'une cinquantiaine de lignes sera effectivement convenable pour le prochain article... :)
Bientôt, bientôt...
Merci Feu, mon lectorat à elle toute seule! J'aime bien tes commentaires!
Bon, par contre là y'a les Triplettes de Belleville à la télé alors...heu...je vais aller matter ça. Et après, hop, au boulot!
BiZou!
nolita
Aaaah, je me souviens de ce racontage sur msn, alors que je m'étonnais encore d'être saine et sauve après avoir risqué ma peau dans un oiseau volant... en fait non, je me souviens surtout de la haine que j'avais d'être rentrée saine et sauve avant d'avoir été à ce concert number two avec toi....à un jour près!!!!! MONDE CRUEL!!!! En plus de frôler la syncope dans cet avion, je songeai à la soirée que je foirais....J’avais prononcé à mon père les mots fatals «tu rentres ce jour là?» "heu, bah heu ouai" sans savoir qu'un jour de plus un de moins ça pouvait être important. Dommage. Mais j'ai observé ta vie une soirée, deux ça aurait peut être été trop. Ahahaha, et t'es restée la culotte à l'air pendant tout ce temps! Si c'est pas de la Dine! J'te bizoute ma biche, t'aime aussi! mouak!