Ecrit le 21.06.06 à 16h40
Et moi qui croyais être arrivée à plus ou moins passer le cap.
Je replonge, bien vite, bien profond. Je replonge dans les sentiments puérils d'antan. Je marche auprès de lui et mon coeur bat la chamade. Je pose ma main sur la poitrine pour sentir à quel point je m'enflamme, pour rien, de façon irraisonnée, parce que je lui ai parlé d'amour, parce que derrière, je lui ai fait des aveux, qu'il ne comprend pas toujours. Mais il sait que je le lui cache. Il sait pas très bien ce que c'est, mais il veut percer le secret. Il dit que je ne lui révèle jamais vraiment ce qu'il y a, là. S'il savait...
Quand il a demandé si j'étais amoureuse, j'ai souri. Il ne parlait pas de lui évidemment, mais de Truc...non je ne le suis pas, non je n'ai pas eu de "coup de foudre", je ne suis pas transcendée par Truc mais par l'homme en face de moi. Et il me laisse le regarder et lui décrire ses yeux, et il n’est pas content de la réponse. Parce que je suis cynique, que je ne vois rien de bien présent, que je ne lui dis pas les choses qu'il attend. La seule fois où je vais dans son sens, c'est lorsqu'il fait de l'autodérision. Alors forcément.
Si les gens entendaient nos discussions, ils ne comprendraient pas pourquoi on est assis à la même table. Nous sommes deux êtres abjects réunis plutôt pour le pire que pour le meilleur. Et qu'est-ce qu'on aime ça, se faire gentiment mal.
Mais je l'adore. Qui aime bien châtie bien.
Seulement, au beau milieu de nos sarcasmes en tous genres et nos petites passes de pics savamment amenés, il y a les compliments bien envoyés et toutes ces preuves d'amour que l'on masque derrière l'ironie. Oui Blond, je t'aime. Et quand tu es là, il n'y a personne d'autre qui compte. Et oui on aurait dû s'aborder plus tôt. Et oui ça aurait peut-être pu changer les choses. Mais quand tu me regardes et que tu souris, je n'ai pas envie que ça s'arrête. Je n'ai pas envie de m'éloigner, ni de te laisser à une autre. Je ne dis rien, je sais que ça ne sort pas, mais tu es au courant, tu as compris que c'était en moi, bien présent, ce que je veux te donner. Mais que je ne peux t'offrir, à cause du contexte.
A moi ça me suffit, tu sais. Si tu me laisses marcher avec toi, je ne te demanderai rien d'autre. Même si toi tu aimerais que je me dévoile, tu voudrais tout le temps en savoir plus. Il y a cette part du coeur que je ne peux te montrer, parce qu'elle t'est adressée.
Et puis, si tu savais toutes les choses enfouies en moi, tu ne me trouverais plus si intéressante. Parce que c'est le mystère que tu cherches, et le brouillard que j'entretiens, qui te fait te sentir aventurier. Je te laisserai me gagner un jour. Je ferai encore semblant, parce qu'au fond, depuis notre rencontre...
...tu as déjà gagné.
Commentaires :
Re: On se ressemble
Merci ma Dine. Dieu sait que tes dedicasses me font plaisir. Surtout celle qui nous rapproche
Re: Re: On se ressemble
Ne perds pas espoir. Attends un autre jour.
L'amour n'est jamais aussi beau lorsqu'il n'est pas dévoilé
Mais il faudrait la rendre moins simple a comprendre, ce serait encore plus beau...
Bises et joli texte...Vraiment...
Re:
Je sais pas trop. Ca c'est quand on est dans ce contexte que l'on pense comme ça. On se fond dans le rôle du demi mot, ou d'une certaine dévotion secrète qu'on aime ça, aimer en silence, parce qu'on préfère ça plutôt que de ne plus avoir le droit d'aimer. Mais aimer au grand jour et recevoir ce que l'on a semé, se voir rapporté la réciprocité dans notre aveu, c'est rare mais si précieux. Il faut s'y accrocher, au moins au moindre espoir.
Merci de ton passage...
MangakaDine
On se ressemble