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Il n'aurait pas dû exister
--> ...ça non

Ecrit le 25.06.06 à 23h25

Forcément, il fallait qu’on en parle.
Qu’on se le dise, qu’il y avait un truc qui ne tournait pas rond.

C’était dans sa voiture, à la sortie du cinéma. « On ne devrait pas exister » (
click !), qu’on est allé voir. Moi, pour la deuxième fois, parce que ce film est totalement fou, et lui, parce que je l’avais entraîné de force. D’ailleurs, il en est sorti tout déboussolé, et par la suite, les gens autour de nous la jouaient bizarre, comme le film vous voyez, mais dans la vraie vie. Au final, on avait toujours l’impression d’être au cinéma, à la différence que l’on était dehors. La serveuse nous ignorait, pour enfin nous faire répéter 56343566 fois notre commande et comprendre à chaque fois un truc différent, les gens prenaient la parole haut et fort dans la rue et se faisaient applaudir vaillamment, et moi j’ai recraché la chantilly par le nez en éclatant de rire.

Et puis on n’était pas pareil. Le film, sûrement. On s’est avoué plein de petits secrets nous concernant. On a rigolé sur ma manière de m’habiller totalement décalée, soi-disant :
-«  Tu t’habilles avec des fringues totalement dépassées que tu remets au goût du jour. Regarde ton tee-shirt troué trop bizarre que t’allies avec des pumas, je sais pas comment tu fais pour que ça t’aille bien….Et même, tes robes de mariage flamenco, ton espèce de marinière qui remonte jusqu’au seins….c’est simple, à chaque fois que je te vois, tu me choques. »
J’avais envie de lui dire « c’est parce que t’es amoureux, c’est tout »….mais je me suis retenue.
-« Pourtant, j’ai pas de style particulier, je porte presque que des fringues qu’on me donne, donc forcément c’est éclectique et pas toujours récent, mais du coup ça se disperse plus qu’autre chose et je ressemble plus à rien. »
-« C’est spécial, on ne peux pas vraiment parler de style…c’est…Dine, voilà. »
fait-il en me désignant du doigt.
-« N’empêche que j’aurais bien aimé voir ce que tu aurais été avec un ADN de non fille plate de poitrine. »

-« J’aurais été une bombe sexuelle, c’est tout. »
On rigole, il me reparle de danse, me dit que je suis la seule fille qui lui inspire cela, que quand il me voit il a envie de me voir danser du flamenco. J’enchaîne sur :
-« Le flamenco, ça peut se danser à deux tu sais…. »

Et là, grand débat sur la danse, et le rapport corps/musique/expression. Lui qui est musicien dans l’âme, il devrait comprendre que tout s’entremêle et aide à progresser. Mais il complexe sur son « physique pas fait pour ça » et ça me met hors de moi, surtout qu’il l’a, la taille élancée et la grâce qu’il faut. Ca se voit quand il joue de la musique, ça se sent.

On est dans la rue, on continue de discuter tout en s’avançant vers son tacot. Rat va lui faire la misère s’il ne rentre pas tôt. Néanmoins, il me propose de m’engouffrer dans la voiture. Il n’a jamais le temps mais on se débrouille toujours pour le repousser au maximum des limites permises. Et on dérive sur l’influence que l’on a sur chacun.
-« Tu n’imagines pas à quel point toi aussi tu peux m’influencer » m’avoue-t-il, après que je lui aie fait part de la remarque.
-« Sur ma manière de voir la musique, je te pique tes idées. Et puis, après ce que tu m’as dit, j’en viendrai même à vouloir abandonner la guitare pour le piano. »
-« Heuuu…. »
-« Si tu savais à quel point j’ai saoulé tous les jours pendant quatre ans mes potes avec le mot guitare, tu comprendrais l’ampleur des dégâts. C’est simple, tu m’as donné cent mille fois plus envie de me remettre au piano. Non, ça se compte en millions, je crois… »
-« … »

-« Tu te rappelles la fois où je t’ai dit que je voulais me casser de cette région parce que je ne trouvais personne d’assez intéressant pour me donner l’envie d’y rester ? » (click !)
-« Oui, évidemment. »
-« Et ben voilà, tu es là. »

Y’a le cœur qui bouillonne de l’intérieur à chaque fois. On est ensemble et on n’arrête pas de se faire des minis déclarations qui ne savent pas comment se faire interpréter. Et puis il y a le fait que je vois des choses en lui qui le troublent. Parce que je suis la seule à penser cela sur lui, et à être dans son vrai, alors il se demande :
-« J’aimerais bien savoir chez toi, qu’est-ce qui fait que tu penses différemment. Et quel est ton type d’intelligence. »
-« Je vois, c’est tout. Je vois plus loin et plus vite ce que peuvent devenir les gens. Il ne m’a pas fallu longtemps pour comprendre ton toi au piano, juste quelques notes. Et tu l’as dit, j’avais raison. Ca ne t’étonne pas que j’aie pu te comprendre si vite et si bien ? Comme si on s’était connu depuis bien longtemps ? »
-« Quoi, t’es en train de me dire qu’on est fait l’un pour l’autre, c’est ça ? »

-« Mais non ! Juste que si je te parle également de ton potentiel de danseur, tu pourrais aussi me faire confiance. »
-« Mais pourquoi tu me dis toutes ces choses ? Pourquoi tu tiens tant que cela à m’aider et me faire progresser, me coacher ? Ca te sert à quoi de me dire tous ces trucs bien, dans quel but ? »

Là, j’étais un peu déstabilisée. J’avais plein de réponses qui me venaient en tête, mais je ne savais pas laquelle était réellement adéquate, alors je lui ai sorti :

-« Parfois, j’ai l’impression de te manipuler. »

De l’emmener quelque part où je voudrais qu’il soit, tout en me laissant embobiner moi-même par son jeu. Au final, on ne sait même plus qui retient qui, et qui est le plus faible face à l’autre, tellement on se cache, on se cherche, et on s’entraîne l’un l’autre.
-« Oui, j’ai l’impression que notre relation n’est qu’un jeu. »
-« Bien sur qu’elle l’est. Ce qui nous permet de continuer à jouer tout en repoussant le réel but de la chose, qu’on veut nier. »
-« Comment ? »

-« Je sais pas. »
-« Si tu sais. »
-« J’ai bien quelques idées en tête, mais aucunes certitudes pour l’affirmer. Ce qui est sûr, c’est que j’en parlerai pas maintenant. »
-« En tout cas, même si tout ça n’est qu’un jeu qui peut être dangereux, je n’ai pas envie que ça s’arrête. »
-« J’allais dire la même chose. »

Alors il sait.
Il faisait semblant de ne rien voir, mais j’aurais dû comprendre qu’il n’était pas con au point de ne pas s’être rendu compte de nous deux, et de ce que ça allait devenir. Ouais, on file du mauvais coton. Et oui, je ne sais toujours pas ce qu’il pense réellement de moi, et s’il va vraiment dans mon sens. Ce qui est sûr, c’est qu’il ne ressent pas rien, et qu’il se rend compte qu’on n’est pas vraiment sincères vis-à-vis de l’autre, tous les deux. Qu’on ne veut pas voir les réalités en face. Mais qu’on préfère rester comme ça, sur un mensonge mutuel, au cas où on se tromperait. C’est vrai, tous les deux, on n’a pas envie de se couvrir de ridicule en s’avouant nos sentiments. On préfère se jeter plein de compliments à la gueule ou pousser l’autre à bout, pour qu’il fasse le premier pas. Mais comme on est deux gens plutôt malins, on brouille chacun les pistes, et on s’enlise dans l’ambiguïté. Et puis, nos esprits tordus qui nous forcent à se dire le contraire de ce que l’on pense. Qu’il me fasse dégager de la voiture pour finalement m’avouer qu’il a envie que je reste.

Notre conversation s’est coupée nette, comme toujours. Et comme toujours, je reste sur ma faim. Il va retrouver sa copine deux heures plus tard de ce qu’il avait prévu et je ne pense encore qu’à moi, et l’impression de me foutre des conséquences. Qu’est-ce que vous voulez que j’y fasse. Je l’aime, et je voudrais ne le garder que pour moi. Mais voilà, je ne suis pas la première, et il va bien falloir que je l’accepte. Je veux bien faire l’effort de l’oublier quelques instants dans les bras de quelqu’un d’autre, pour l’empêcher de faire lui-même une bêtise, après tout, c’est un procédé pas moins hypocrite que celui que l’on utilise aujourd’hui. Mais je ne veux pas le perdre. Je veux continuer d’être importante à ses yeux. Je veux faire briller la perle rare que j’ai dénichée, et la porter à tout instant à mon cou. Pas pour me rendre plus belle, mais pour la garder auprès de moi, et révéler aux autres la valeur que je lui vois. Alors merde, si jamais ça venait à en devenir réciproque, on aurait de drôles de problèmes. En fait, cet amour, c’est comme s’il n’était là que pour répandre le mal autour de soi. Si j’étais vraiment amoureuse, je devrais le laisser tranquille et arrêter de jouer. Arrêter d’essayer de me rendre indispensable à ses yeux, histoire de l’avoir toujours auprès de moi. Je devrais m’en aller, pour son propre bonheur, qu’il a réussi à se créer.

Mais voilà, je ne suis pas une fille bien.


Ecrit par Dine, le Dimanche 8 Avril 2007, 14:10 dans la rubrique Actualités.

Commentaires :

ryne
ryne
09-04-07 à 17:26

Même si elle n'est pas voulue, je sens comme une pseudo-dédicasse à la fin de cet article. (..On est pas des filles biens..) Putain Dine, je suis arrivée en retard au violoncelle à cause de toi. Je lisais ton article et puis j'ai pas vu le temps passer (ouais y me faut au moins 20 minutes pour en lire un seul... Mais je suis blonde, moi, madame!)

Pfff, c'est beau... Franchement quoi,tous ces mots là, surtout qu'on sait toutes les deux que dans l'instant ils etaient hyper sincères. C'est pas tout les jours qu'on balance de la sincérité pareil dans la gueule des gens. Ca me fait envie...

Mais un jour j'y arriverais. (Du moins à l'être, sincère)

Et puis ta façon de cerner les gens si justement. Ca me fait plaisir. Ca veut dire que peut être dans le fond, ya quelque chose à tirer de moi, vu que t'as pas encore essayé de te débarasser de ma tendre personne! (ouais je sais, j'suis trop géniale!)

Ah mais dit, cette photo, j'étais pas à côté de toi quand tu la prises? (en tout cas elle était habillée pareil la Poubelle...)


 
MangakaDine
MangakaDine
10-04-07 à 18:28

Re:

Et bien au moins, ça me fait plaisir de savoir que l'heure ne compte pas quand tu lis un de mes articles! Bon, après, je suis pas responsable des conséquences, hein...
halala ce texte, je l'aime. C'est tellement un beau souvenir dans mon petit esprit étroit. Et la fin, le dernier paragraphe, il me fait boum boum là, à chaque fois que je le relis. Les dialogues, les mots qu'il a pu me sortir dans cette voiture, je vois encore son visage lorsqu'il me les prononçait, pour ensuite détourner la tête en direction de la vitre, comme s'il n'assumait pas vraiment. Je n'ai rien oublié. C'est peut etre bien ça, le problème.
Bon j'vais être surement à cours de temps d'internet mais tant pis je continuerai à répondre à ce commentaire ce soir. La photo, t'as une bonne mémoire. C'est bien poubelle dans sa piaule, et toi juste à côté de moi lorsque je l'ai prise.

 
MangakaDine
MangakaDine
10-04-07 à 20:57

Re:

Ptain je viens à peine d'arriver chez moi dis toi. Si c'est pas déprimant les transports en commun....

Je me rappelle, lorsque j'avais rédigé l'article, j'y avais pensé, à l'allusion "on est pas des filles bien", donc tu vois, c'est pas si éronné que ça!
La photo, ça nous refile des souvenirs, hein Ryne, c'était marrant l'été dernier. Faut qu'on se revoit. (même si ça fait même pas un mois)

Sinon, Dine, elle donne des bons conseils quand même. ;) Chuis contente pour ton jongleur. Si ma façon de cerner les gens est juste, comme tu le dis, je présens quand même un Gemey en puissance. (m'enfin j'espère pas pour toi, même si Gemey est un amour attention).
Et oui il y a quelque chose à tirer de toi. Si c'est pas quelqueS choseS.
Tu te rappelles ce que je t'avais écrit ?

Je le pense toujours.


 
ryne
ryne
10-04-07 à 22:02

Re: Re:

Tu me fais de la lèche pour que je termine ta nouvelle avoue?

Je me souviens de ces mots là de toi. Ca m'avait fait du bien. Ca m'avait un peu rassuré aussi, parce que je me sentais vide de toute substance particulière. Quant les mots sortent des bons doigts, on peux se permettre de les croire.

Je n'écris plus vraiment pareil par contre, je trouve mes mots moins jolis. C'est parce qu’ils sont bien plus teintés de réalité que ceux d'avant. Parce que ma vie à plus de contours et qu’elle se passe moins dans ma tête. C'est un mal pour un bien, je suppose.

Mais j'ai peur de me perdre...

On se reverra forcement. D'abord parce que je m'en veux de ne pas avoir assez profiter de toi la dernière fois (a cause de cet homme qui aurait du partir avant...) mais aussi parce que cet été justement, tu m'as beaucoup nourrit. Je sais que des fois je pense d'une certaine façon et que je tiens ça de toi. Tu sais "le bout de toi" avec lequel je me ballade.

Et même que j'en veux d'autres.

Ca n'est pas un Gemey, je crois que c'est un "vivons l'instant présent". Le genre qui ira sûrement voir ailleurs sans que ça compte. Mais le genre qui pourrait me faire des bien avec ses yeux qui pétillent quand il me regarde et ses mots chamalows dont je me fiche un peu mais qui me font sourire. C'est juste qu'il est l'opposé de l'autre, tu vois, et que je n'ai besoin de rein d’autre aujourd’hui.


 
MangakaDine
MangakaDine
11-04-07 à 02:36

Re: Re: Re:

"Tu me fais de la lèche pour que je termine ta nouvelle avoue?" Rooo, zut, tu m'as démasquée...finis la, hein... :)

Bah crois-moi, alors. Parce que moi je crois en toi et en ce que tu peux sortir. Si tu parvenais à sortir de toi des choses, ce serait de jolies choses. Il ne reste plus qu'à...

"Je n'écris plus vraiment pareil par contre, je trouve mes mots moins jolis. C'est parce qu’ils sont bien plus teintés de réalité que ceux d'avant. Parce que ma vie à plus de contours et qu’elle se passe moins dans ma tête. C'est un mal pour un bien, je suppose."
Je suis d'accord avec toi. Et puis, les mots ont plus de liberté lorsqu'ils expriment l'abstrait, c'est plus facile que de narrer un quotidien avec des détails fantaisistes qui font rêver. Toute la difficulté est là je pense. Arriver à retranscrire les émotions intérieures qui sont elles différentes pour chaques choses banales de la vie. Si on se concentre, tout est magique, et tout peut être représenté en tant que tel. M'enfin je t'apprends rien. Après c'est une question d'habitude. Je vois que tu commences à plus ou moins te plaire dans le récit de fait. Petit à petit, les deux s'incorporeront d'eux mêmes, j'imagine. Mais moi c'est pareil de mon côté. Le compte rendu d'une journée c'est cent fois plus chiant à écrire que ce que j'ai ressenti en la vivant.
Bref.

C'est vrai qu'on s'est pas beaucoup "vues" la denrière fois. On était trop dans les yeux de nos autres pour ça. On a même pas pu parler des nuits entières, tu te rends compte! C'est inadmissible.
"Je sais que des fois je pense d'une certaine façon et que je tiens ça de toi. Tu sais "le bout de toi" avec lequel je me ballade."
Heu bah non, je sais pas. J'aimerais bien savoir. Je me demande quel bout de toi j'ai pu hériter. Ca serait d'un de tes pieds dans le plat que ça ne m'étonnerait même pas. Il faudrait que je me pose plus souvent la question.

Chuis pas sure que ton jongleur ce soit quelqu'un à aller voir ailleurs. Tu sais, c'est un fantaisiste. Et un fantaisiste, ça ne veut pas autre chose que ce qu'il a déjà imaginé. Je m'exprime mal. Ce que je veux dire, c'est que s'il t'a choisi toi et pas une autre, c'est franchement qu'il y a une raison hors de ta portée. (hors de la sienne aussi, qui sait) Et puis ça va te faire du bien, quelqu'un qui pense à toi et qui te le montre ouvertement. Tellement ouvertement que tu ne pourras t'empêcher de t'ouvrir aussi. Ce type, c'est ta thérapie.

Pourvu qu'il rappelle.

 
ninoutita
ninoutita
11-04-07 à 11:22

dis-moi la fille sur la photo, ce ne serait pas toi ?
Mais est-ce que vous ressentiriez les mêmes trucs si vous etiez réellement ensemble ?

 
MangakaDine
MangakaDine
11-04-07 à 14:41

Re:

Non, ce n'est pas moi, c'est Poubelle. Moi, j'ai juste pris la photo.
En revanche, tu peux me voir sur les quatres avatars de mon Joueb. Sur cette page, il manque plus que celui-ci  : :(
D'ailleurs on a presque le même (quelle manie de prendre les cous en photo, non mais je te le demande!)

Si Blond et moi on était ensemble, c'est sûr que ça aurait été différent. Mais ce que je ressentais à ce moment là, pour moi, ça ne pouvait changer que l'on s'embrasse ou non, ça ne pouvait que devenir plus fort. Parce que voilà. J'étais sure que c'était lui. Celui que je voulais, que j'avais choisi.

Bisous poulette!


 
ninoutita
ninoutita
11-04-07 à 21:14

Re: Re:

Alors alors... LA SUITE DINE, LA SUITE.
T'AS PRESQUE UN AN DE RETARD.

 
MangakaDine
MangakaDine
12-04-07 à 18:42

Re: Re: Re:

Putain c'est clair.
CA CRAINT!

La je suis à la fac, mais promis, je vais essayer de poster la suite ce soir. Toute façon je suis en vacances pour deux semaines. Je compte bien un tant soit peu me rattraper, quand même.

C'est cool que tu suives.
ZiBOo!