Ecrit le 05.11.06 à 23h30
Ce soir, le ciel était violet, se rapprochant du mauve aux lumières des lampadaires. C'est marrant, lorsqu'on visualise la lune en tant que sphère en trois dimensions, elle nous parait soudainement immense...et si proche. Mais j'ai plus l'habitude de concevoir la nuit tel un immense papier opaque percé en son centre, laissant entrevoir un derrière, un autre monde de lumière que l'on aimerait atteindre un jour.
Je l'ai peut-être sous-estimé.
J'ai cru que c'était uniquement physique, lui et moi, qu'il ne pourrait pas vraiment y avoir plus, que l'on était trop différents tout au fond. Mais, forcément, ça ne s'explique pas vraiment, ce qui nous relie. C'est encore une histoire spéciale. Spéciale, mais simple et guérisseuse. On devait en avoir besoin tous les deux.
As et moi.
Ca se fait. Ca ne se dit pas mais ça se fait. Comme on se réveille le jour et que l'on se couche la nuit, et ça, à chaque jour de notre existence. Ca parait évident.
Mais je n'aurais quand même pas cru que l'on soit si proches, que l'on se comprenne autant. Qu'il me fasse du bien, rien qu'en me serrant dans ses bras. Je n'aurais pas non plus cru être celle qu'il attendait pour faire un bout de chemin avec lui. Je lui plais vraiment. Au moins autant qu'il me plait.
Et il s'en rappelle. De ce jour là, au Virgin. (click !) Il ne savait pas qu'il me connaissait, mais il m'a fixé quand même, il savait que j'allais me retourner, a-t-il dit.
-" Ca alors, je pensais que cette fille, je ne la reverrai jamais. Et elle est là, dans ma maison!"
C'est assez fou, oui.
Quand on le regarde dans les yeux, ça se voit qu'il s'en est pris plein la gueule. Qu'il a dû en souffrir, des femmes. On se pansera les plaies ensemble alors. Même si, tous les deux, on est un peu dégoûtés de donner trop souvent aux mauvaises personnes, moi quand je suis auprès de toi As, j'en oublie un peu ma raison, j'en oublie de me protéger de toutes mes carapaces facilement écrasables, que je te donnerais bien tout ce que j'ai, sans avoir peur que tu ne casses mes morceaux, brises mes espérances et mes valeurs. Je ne te connais pas et pourtant je pourrais te confier des secrets.
Des lourds secrets qu'au fond, il ne vaut mieux pas que tu saches.
Commentaires :
Re:
Son prénom à lui, ça commence par un T.
C'est marrant, mais dans ses toilettes, y'avaient des désodorisants avec la marque As. J'avais l'impression qu'il marquait son prénom sur ses affaires. Tellement As, finalement, ça lui colle à la peau.
Pour oulier, le plus facile, c'est de le faire avec un autre. Mais quand on a personne à oublier, alors peut-être que l'on se pose plus de questions. Essayer quelque chose avec quelqu'un, je crois que ça ne peut être que positif. Et à deux, c'est sûrement plus facile d'avoir moins mal. Je te le souhaite.
Bisous à toi!
aubes
C'est un bel article et j'aime beaucoup la fin, une fois de plus.
Des mots dans lesquels je me reconnaîtrai peut-être, suivant comment ça évolue, bientôt...
Son prénom commence aussi par un A. Coïncidence idiote qui me fait sourire.
Bonne soirée