Ecrit le 03.04.05 à 18h30
Après la révélation du 30.03.05
...
J'ai fait un rêve aérien.
Une multitude de plumes blanches tombaient de ce ciel bleu azur dénué de nuages.
Je courais parmi elles, les faisant virevolter dans l'espace. Elles m'enveloppaient, m'emmenaient dans leur danse, à décoller mes pieds du sol. Je riais, la joie au cœur.
Je me suis réveillée, meurtrie, dans cette chambre que je connaissais trop. Et ce silence si douloureux pour mes petites oreilles. Je me suis réveillée, seule, dans le lit de Maro.
8h30.Je me suis accrochée à cette guitare désaccordée. J'ai joué quelques notes fausses. Mal. Parce que je n'utilise jamais cet instrument d'ordinaire, sauf pour m'en servir de percussion. J'ai continué de jouer malgré tout.....pour combler ce silence pesant, qui m'oppressait et ce, durant plusieurs heures.
11h30. Maro entre dans sa chambre. Etonné de constater que je suis encore présente dans cet appartement décidément bien trop silencieux pour tout le monde. Je le regarde, ma guitare encore en main.
Il repart aussitôt.
A nouveau seule, j'allume le clavier pour m'enivrer de musique....et oublier. Je n'aime pas ce son...si superficiel. Mais je joue, attendant (in)consciemment le retour de Maro. J'aurai beau attendre......rien ne sera jamais plus comme avant.
Maintenant qu'il sait.
Alors j'agrippe mes affaires, vais prévenir Nem qu'il est temps pour moi de partir. Je pénètre enfin dans le salon, la télé allumée sur un psychodrame américain des années 90. Une petite fille d'environ 5 ans, seule dans un appartement regarde un clip vidéo avec des filles en string, entourée de toutes ses peluches fétiches. Tiens, des peluches…
…J'ai l'impression que c'est un signe. Maro, enfoncé dans son siège, imperturbable, se nourrit des images, sans respirer ni détourner le regard.
-"Au revoir..." lui soufflé-je d'une voix feutrée.
En restant quelques secondes à ses côtés, comme ça, immobile.
Le film glauque commence à s'énerver, je me dirige vers la sortie, lui ne décolle pas les yeux de l'écran.
Je referme une dernière fois la porte derrière moi.
Je n'entendrai jamais sa réponse.
Commentaires :
Re:
Ce passage de vie est arrivé trois ou quatre jours après l'écriture de l'article "Et ce qui devait arriver arriva....", et je ne saute aucune étape à part le récit de la soirée qui n'a pas franchement été exeptionnelle.....
Ca s'est passé comme ça...et c'est effectivement à n'y rien comprendre....
Je pourrais entrer dans les détails, si ce n'est vraiment pas clair, mais il me faudrait la rédaction d'un encore looong article.....
Donc....as you want....
Biz Cocktail!
On appelle ça le poids de la réalité, je crois.
Ou comment rien ne se passe jamais comme dans les films. Pourtant je sais que je me répète, que ça finira par sonner faux, mais tu le mérites. Tu sais, un beau film. Un film où on pourrait, si on le souhaite revenir en arrière. Changer quelques détails.
Et puis ça aussi je le répète, mais putain ce que ça m'énerve
Re:
Moi j'aimerais un film où il n'y aurait jamais à revenir en haleine en arrière (tain, quel lapsus!). Où tous les instants présents sont plus forts à chaque minute, et plus prenants. Où il n'y aurait rien à couper, rien à censurer. Rien à regretter.
Juste que ce film là, la dure réalité.....je n'y suis pas l'actrice principale. Il aurait bien fallu que je gicle des projecteurs, à un moment ou à un autre....
Cocktail
Heu...
Je ne comprends plus rien du tout... J'avais pourtant l'impression d'avoir pu tout reprendre depuis le début, mais là...
C'est moi qui ait loupé un article, ou alors tu as éclipsé un moment ?
:-S