Ecrit le 17.07.08 à 17h45
Deux jours après ceci.
Je me rends aujourd'hui compte que ça devait être comme ça. Que si j'y étais allée avec Eden, je n'aurais pas pu faire le quart de ce que j'ai réalisé à Bologne jusqu'à aujourd'hui. Bien sur, je ne saurai jamais si ça aurait été mieux ou pire mais c'est le jeu. C'est se plier aux aléas de la vie qui eux savent très bien où ils veulent en venir.
Peut-être qu'avec Eden j'aurais finalement sauté le pas.
Mais alors, je n'aurais pas pu autant approcher Manuel.
Qu'aurait-on fait? On se serait ratés une année de plus. Et sûrement plus jamais revus. Je me serais exhibée avec un autre homme et lui aurais arraché toutes les parcelles de temps qu'il avait accordées à m'attendre, je l'aurais blessé comme je n'aime pas qu'on me le fasse. Finalement, ce n'est pas plus mal. J'ai pris sur moi avant, j'ai eu le temps de m’en remettre et une fois sur pieds, j'ai eu mon lot de surprises.
Il est fantastique.
Bien sur que Manuel a changé. Je ne pouvais de toute façon baser mon jugement sur un souvenir datant d'une année. Je ne sais pas. Je suis réticente et à la fois attachée. Je vis mon rêve d'il y a un an, je fais ce que je n'aurais jamais pu oser faire parce que je n'ai plus d'attache, juste ma raison qui me canalise. C'est un voyage. Un voyage dans le temps. Je suis revenue en arrière et ai changé les situations. Je n'ai pas l'impression de subir.
Juste de vivre dans un espace qui n'existe pas.
Alors oui, je sais.
On ne se reverra plus, de toutes manières. Ca durera deux semaines et hop, balayé Manuel. Restera l'amour de vacances que je raconterai à mes petits enfants lors des dîners trop arrosés.
"-Vous savez dans ma jeunesse, quand j'étais encore jeune et fraîche, il y avait ce bel italien du nom de..." "-Manuel oui on sait mamie, tu nous en a déjà parlé au moins mille fois."
Si j'étais sure de quoi que ce soit, je lui courrais après, je partirais avec lui, peu importe la distance.
Mais je n'arrive pas à penser.
Il y a juste son visage contre ma peau que je découvre jours après jours, et ces yeux qui petit à petit me font vibrer plus fort. Il y a ces mots chuchotés à l'oreille qui me prennent par le bras et m'emmèneraient bien danser une nouvelle fois un rythme irrégulier. Il y a sa musique tout contre la mienne et le silence qui ne parvient à traduire les mots dans nos langues respectives. Il y a tout ça et il y a le reste.
Ce qu'il n'y a pas.
Commentaires :
stupidchick
mais, mais!
tu te ré-édites!