Ecrit le 16.02.09 à 15h10
C’était le 14 février, aux alentours de 14h. J’étais assise à la terrasse d’un petit resto aux serveurs deux de tension lorsque j’ai aperçu Truc marcher dans ma direction, sans vraiment me reconnaître. Je lui ai fait des grands signes. Il m’a filé une invitation pour le tremplin auquel participait lui, Spark et puis Blond. C’était juste à côté, dans une petite heure.
Je crois que j’ai un peu tout lâché dans mon programme à partir de ce moment.
Un peu plus tard, devant la salle de concert, j’ai téléphoné à Truc.
-« Tu es où ? »
-« Retourne-toi et lève la tête. »
Effectivement, son visage dépassait de la fenêtre. Le sien et puis celui de Blond quelques secondes après. La vache. Presque un an que je m’étais déshabituée de son image persistant en mon crâne. Le jour des amoureux. Il est là devant mes yeux, c’est pas une blague. Et il me sourit.
Il n’est pas venu rejoindre les autres quand ils m’ont dit bonjour. Il a attendu le noir des prestations concurrentes pour me faire sursauter de par ses doigts dans mes côtes, lorsque l’on ne se voyait plus, ne s’entendait plus parler. Le metal, c’est pas forcément ma tasse de thé hein. Mais j’étais là pour lui. Les autres, ils ont peut-être zappé l’histoire, qu’importe, c’est qu’ils n’ont pas conscience de l’importance qu’il a pour moi. Blond. Il a bien à un moment essayé de m’adresser la parole, c’était maladroit. Et puis j’entendais pas ce qu’il me disait. Ce fut un échec.
C’est marrant, je ne sais pas vraiment si ce sont les résidus d’un truc mort ou encore bien en vie. Ces machins qui me viennent lorsque je l’écoute jouer. Lorsque je l’aperçois gesticuler ou bouger les lèvres comme un enfant. Oui c’est ça, c’est comme si je le couvais dans mon coin. Comme si de loin, de mes yeux de spectateur passif, j’étais fière de ce qu’il était devenu. Que je me disais inconsciemment peut-être, c’est grâce à moi. C’est grâce à moi ? N’importe quoi, j’y suis pour rien du tout. Tout ce que j’ai fait, c’est l’aimer.
Dans un de mes anciens textes (click !), j’ajoutais :
"Je l’aime ou je l’aime pas ?
Qu’est ce qu’on en a à foutre, du moment que ça sert pas au destinataire."
C’était il y a deux ans. J’espère qu’entre temps, ça lui aura un peu servi. Je ne sais pas comment mais j’aurais tellement voulu tout lui donner. J’étais prête à le faire. S’il m’avait demandé quoi que ce soit. Mais je ne pouvais que deviner. Chaque jour, je ne pouvais que me creuser la tête à anticiper ce qui pourrait le rendre heureux. Je m’y prenais comme un pied. Parce qu’il ne comprenait pas, lui non plus, à quel point. Sans s’en rendre compte, il me rendait la tâche difficile, il ne savait pas. Que mon bonheur à moi….
Oui.
C’était…
Je suis partie dès la fin de leur set, sans leur dire au revoir. J’avais des balances à faire pour mon concert à moi et j’avais déjà tiré au maximum sur le temps imparti. Quelques heures plus tard j’ai reçu un message. Ils avaient gagné le tremplin. Wow. C’était pas n’importe quoi ce truc, une aide concrète à la réalisation professionnelle d’un groupe. J’aurais voulu être là et faire la fête avec eux. Mais moi aussi j’ai mon chemin, je crois. Peut-être qu’un jour, je recroiserai tout le monde au même endroit. Peut-être que c’est ça, la destination.
Mais pour l’instant.
Je suis nostalgique de cet amour.
Commentaires :
Re:
Après tout, peut-être. Si je suis nostalgique de cet amour pour Blond, c'est que quelque part à un moment donné j'ai posé une frontière. Un trait qui fait qu'à partir de cette trace, ça appartient au passé. Je n'ai aucune idée de quand j'ai pu dessiner cette ligne au sol mais...Si ça appartient au passé, si je ne suis plus dépendante de tout ça alors oui, oui, j'ai le droit d'être nostalgique surement. Et surement que c'est mieux ainsi.
Houu je suis fatiguée. Je répondrai aux autres commentaires la prochaine fois!
Biz biz!
Re:
Re:
XD
Grognasse!
(nan mais c'est vrai t'as apporté des précisions quand même alors ça va)
ninoutita