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Ca n'empêche pas les gens de ne pas se retourner
--> Pourtant, j'étais là

Ecrit le 28.03.09 à 01h50

C’était le même soir. Blues en pleine nuit m’appelle sur mon portable pour me demander de me lever de mon lit et de regarder par la fenêtre qui donne sur la rue principale. Je ne comprends toujours pas le motif exact de sa requête mais je sais alors qu’il en a fait une. Il y a des personnes qui cherchent constamment à être surprises dans leur quotidien. Moi je n’en ai véritablement jamais ressenti l’envie, ni le besoin. Et pourtant, c’est moi que l’on vient combler. Sur le mur de la cour d’en face, à la perpendiculaire, un énorme pochoir noir d’un punk avec sa guitare.
-« Il te chante une sérénade. »
Me confie alors Blues.

Je ne sais plus exactement à quel moment je me suis mise à pleurer. J’étais en train de lui raconter mes retrouvailles avec Blond (click !) et le temps qui efface. Qu’on regarde impuissant, parce qu’on a fait pas mal, parce qu’on a rien fait de mal mais ça n’empêche pas. Les gens, de ne pas se retourner. Oui, j’ai pleuré de grosses larmes au téléphone, ça faisait bien longtemps que je n’avais pas sorti de vrais sanglots de ma gorge et mes yeux tu sais. Peut-être depuis l’été dernier, lors d’un soir de Bologne (click !). J’étais si triste de ces promesses et bons mots qu’on ne destine finalement à personne. Je me laisse berner à chaque fois. Alors j’y crois. Je pense leurs phrases sincères, leurs décisions orales posées contre mes tympans telle une signature sur un contrat portant mon nom. Je m’engage à. Etc. Je m’engage à désirer te voir. Etre à tes côtés. Parce que l’amour que je te porte quelle qu’en soit sa forme est un sentiment qui perdure.
Je me sens si idiote d’avoir pu penser un jour qu’un tel comportement était crédible et envisageable chez les autres. Quelle naïve. A ce stade là c’est plus de la crétinerie je crois. J’ai pleuré d’avoir choisi de faire confiance aux gens.
J’ai pleuré de me voir les perdre.

Blues a écouté chaque phrase. Alors lorsque j’ai repris mes esprits, je lui ai demandé s’il n’était pas gêné ou jaloux de tous ce monde que je tenais en mon cœur. Il m’a répondu que quelle que soit la nature du sentiment on ne pouvait regretter de l’avoir éprouvé, parce qu’il nous fait vivre et nous préserve du vide, sensation bien plus malheureuse que ce qu’on peut obtenir du reste. Que de ce fait, il ne pourrait jamais être jaloux de ce que je pourrais ressentir pour les autres. Parce que c’est tout le contraire.

Alors durant cet instant, je l’ai aimé. Il ne pourra pas m’en vouloir pour ça, n’est-ce pas ?
Je me demande encore si je mérite un être si bienveillant. Mais cette fois-ci, je ne laisserai pas tomber, je regarderai pas en arrière. J’ai juste à entendre sa voix, c’est suffisant pour me donner envie de changer, faire des efforts pour me corriger et devenir meilleure. Je m’apitoierai pas sur mon sort. Je veux devenir quelqu’un qui puisse mériter son affection et son admiration. Même si c’est déjà fait. Même si tous les jours il me le fait sentir dans ses yeux ses mots ses gestes. J’ai le désir de renouveler sans cesse ces moments alors je remercie. Je remercie. Je remercie et j’écoute le présent. Je lui souris et mets tout en œuvre pour le préserver. C’est décidé. Je ne gâcherai désormais plus mes chances de pouvoir être heureuse.

Fffouuh.
Qu’est-ce que ça fait du bien.


Ecrit par Dine, le Mercredi 8 Juillet 2009, 23:27 dans la rubrique Actualités.