Ecrit le 27.09.09 à 14h35
Je me souviens lorsqu’une nuit de janvier j’avais refermé la porte de la chambre de Rom derrière moi (click !). La déception. Dans le silence du couloir sans lumière, c’est ce que je m’étais dit. Toute seule dans l’obscurité, quelque chose s’était noué en moi pour se taire après m’avoir lancé "tu le savais, de toutes façons". Oui, je savais que j’avais pas mes chances dans le domaine où je voulais jouer, moi je pouvais qu’être une fille de passage, je n’aurais fait que passer puisqu’il m’était impossible de rester, ni même tenter quoi que ce soit qui tienne un peu. Il m’avait fallu une seule nuit en septembre pour être totalement chamboulée par ce gars d’un autre monde, d’une autre ville. Si j’y pense c’est parce que j’ai rêvé de lui cette nuit. C’est parce que la veille allongée sur le toit de cet immeuble aux locataires dont j’ai déjà oublié le nom, j’en ai parlé. Une phrase comme ça sans réel sens.
Et depuis je réécoute toutes ces musiques qu’il m’a fait découvrir.
Il m’a rappelé à 1h30 du matin pour me dire finalement viens, sortons quand même. A cette heure-ci c’était comme si j’étais déjà rentrée psychologiquement dans mon pyjama. Je venais à peine de finir ma conversation avec Blues au téléphone que je devais trouver en quelques minutes un truc d’à peu près correct à me mettre.
Fabulous m’attendait seul dans sa voiture en bas de chez moi.
La dernière fois qu’on s’était retrouvés seuls comme ça dans cette voiture, on y avait dormi ensemble. Etrange. Ca ne le perturbe pas, lui on dirait. Dans cet appartement bondé de monde on s’incruste comme des voleurs au milieu d’un battle de hip hop dans le salon. On s’essaie à la salsa : piteux échec. Il y a cette fille géniale pleine de peps et d’humour qui danse comme une déesse du déhanché. Mais il revient toujours vers moi. Couchés sur le toit face aux étoiles on parle amour comme on pourrait parler finances. Pourquoi il est si sérieux et pas débauché pour un sou. Pourquoi malgré toutes les avances des autres il veut pas. Et pourquoi moi.
-« N’empêche c’était bien, hein ? »
-« De quoi ? »
Il m’a regardé dans les yeux avec un sourire qui voulait dire "tu sais".
Puis j’ai ouvert la portière et suis rentrée chez moi.
Commentaires :
Re:
Pffouu, pour les articles à rattraper, je t'en veux pas, il y en a presque 500 maintenant! T'aurais du boulot sur la planche.... Mais ça fait toujours plaisir de voir qu'il y a encore des gens qui découvrent.
Et puis si tu as la sensation de me comprendre, que dire de plus....serrons-nous les coudes!
Bises Nolann. J'aime bien le son que fait ton pseudo.
Nolann on dirait une mélodie au piano. =)
Parfois on ne voit pas ce que l'autre nous cache qu'il nous cache.
Enfin, je me comprends!
J'aime bien cette phrase de Durringer
"Tu me troubles et quand je veux dire que tu me troubles tu me troubles."
Re:
"Parfois on ne voit pas ce que l'autre nous cache qu'il nous cache."
C'est super frustrant d'ailleurs.
D'ailleurs je déteste ne pas comprendre. Y'a des trucs qu'on croit avoir compris alors qu'on est à côté de la plaque, puis y'en a d'autres y'a juste rien qui nous vient à l'esprit, ou pire, on a retourné la chose dans tous les sens, on a fait tous les chemins possibles en aller-retour, vas-et-viens et rien, pas d'explication, pas de réponse. Ca, ça a le don de me rendre folle.
Il n'empêche, t'as rattrapé tout ton retard sur mon Joueb et en plus t'as commenté tous les articles! Tu mérites une palme!
Et en plus tu t'es débrouillée pour me faire à chaque fois une petite citation bien placée qui relève mon taux de culture générale! Alors je dis chapeau et te décerne la deuxième palme, comme ça ça te fera la paire!
Bouzioux LiliLou!
Moi je reste crédule plus que naîve, d'une je comprends après tout le monde, de deux je ne comprends pas toujours, et de trois je ne remarque rien, sauf les détails insignifiants. Je relève des tas de choses que je garde en mémoire, un tas de choses en stock inutilisables qui doivent pourtant avoir du sens pour moi. Par exemple chaque fois qu'il se passe un évènement particulier dans ma vie, je me souviens de la tenue que j'ai mise. Ou quand je rencontre quelqu'un qui me marque, de la tenue qu'il ou elle porte. C'est inutile ce genre de détails et pourtant !
Bref en somme, je suis éparpillée et j'comprends pas non plus grand chose.
On fait la paire, pour le coup... =D
Je pense qu'on réfléchit trop et jamais dans le bon sens.
Pour la culture, ça reste assez commun, à part pour Xavier Durringer.
Mais pour le coup je termine sur Bonnefoy, quoique je ne sois pas friante de ses oeuvres,
il y a quand même quelques citations a relever !
"La poésie est mémoire, mémoire de l'intensité perdue."
Re:
Et puis ils sont marrants les détails qui te marquent! Très dans l'apparence. Je pense que chacun a une attirance personnelle pour les choses à l'intérieur des situations. Ca doit forcément vouloir transcrire des traits de notre individualité. C'est comme les parties du corps qui nous font particulièrement flancher. Moi c'est le dos, les omoplates, la nuque. Y'en a c'est les pieds. Y'en a même qui choisissent les gens intéressants à leurs chaussures. Avec tout cet éclectisme dans les choix, à nous tous on aime tous les côtés d'une même personne, de tous les angles, sous toutes ses formes. Je trouve ça plutôt cool. :)
Des bisous à toi.
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Nolann
Je prends plaisirs à te découvrir et à te lire.. même si le courage me manque de rattraper le retard de tout tes articles.
Comme la sensation d'un déjà vecue par ici... par chez toi.. Mais de ma vue à moi.
Comme je te comprends...