Ecrit le 07.03.11 à 01h15
J’ai un petit coup de blues. J’étais presque parvenue à oublier la vague, le mal de cœur quand les sentiments tanguent, mes pensées nauséeuses étaient parties puis il a suffi d’une vidéo, d’un bout de voix pour me rappeler à quel point elle était douce et sensible, adaptée à mon émoi pile à la taille de mon amour, mes embrasements pour sa flamme, fine, discrète mais tellement touchante qu’on voudrait la frôler lui faire une caresse jusqu’à omettre qu’elle nous brûle continuellement les doigts.
Alors ça me rend triste. Ca paraît loin. Désuet avec le temps. Je suis restée coincée dans mes souvenirs, comme je le fais souvent. Je focalise sur un instant que j’idéalise et je veux le projeter, pour ensuite prendre conscience qu’il n’est plus et n’aura pas de progression, que les vannes se sont ouvertes entre les lignes et que l’eau a coulé sous les ponts, que mon émoi est dépassé de mode, has-been, qu’il faut désormais se renouveler, peut-être. Aimer quelqu’un d’autre. Mais je n’y arrive pas.
"Personne n’arrivera à la cheville du Grand Fou,. Personne." j’avais écrit.
C’est un rêve qui se brise et la réalité qui nous rattrape. Il est nécessaire de se trouver un amour alimentaire, pour pouvoir survivre. Ou continuer bêtement à croire en ses rêves, quitte à crever de sa propre misère toute seule au fond de sa baignoire.
Je n’ai pas à me poser autant de questions. Après tout, je suis censée le revoir dans un peu plus de deux semaines. Mais je suis flippée. Les portes s’ouvrent et je suis flippée. Des langues se délient des voies se repèrent et les notes fusent quelque part où l’on peut les entendre mais je suis flippée. Flippée à l’idée qu’il puisse disparaître. Les chances se déverser sans pouvoir les retenir d’entre mes doigts, s’échapper de mes phalanges comme une goutte qui glisse et se rétame au sol pour se diluer dans la terre, une espèce de cycle naturel de la vie auquel je ne puisse pas interférer du haut de mes souhaits non exauçables. Espérer un jour posséder enfin une envie matérialisable.
Et pourvu qu’elle le soit.
Commentaires :
Re:
Les dernières volontés que je n'ai jamais eues, j'aime bien ça.
Re:
Re:
En fait, au délà des volontés, j'aimerais plutôt m'emparer de volonté. Ca manque cruellement par les temps qui courent.
encore la plume qu'elle manie si bien pour écrire en rouge d'un trait déjà hésitant les dernières volontés qu'elle n'a jamais eues.
Minnie Maliste