Ecrit le 27.06.11 à 13h40
Ne surtout pas se retrouver seule. Et pourtant, de longues heures de creux, de vides à remplir qui me prouvent une nouvelle fois que les autres ont une vie que je n'ai pas et que je ne suis pas parvenue à palper mon rêve, ni même en ramener un souvenir. Je retiens ma déprime, à chaque seconde, je tire dessus loin loin comme un immense élastique que l’on écartèle, et quand est-ce que je vais lâcher, et quand est-ce que ça va me péter à la gueule.
Il y en aurait toutefois des rencontres à saisir. A retranscrire ici, les couleurs des regards. Mais dès que mon oeil s'égare à ne plus rien fixer, je pense à lui. Finalement, c'est comme si mon vide était rempli. Rempli de son être. Partout, à toute heure, qu'il fasse soleil ou gris, que je sourie ou pleure il est là, il est la raison intrinsèque. J'ai envie de dire, je l'aime. Encore. Or c'est déjà devenu obsolète, n'est-ce pas? Et si je lui ai écrit cette lettre où je m'osais enfin à lui décrire avec pudeur ces états dans lesquels il me mettait, à lui lancer l'invitation, c'est parce que je ne voulais pas finir l'histoire sur un silence, sans n'avoir jamais avoué mes errances à son égard. Repartir et dans ses mains le néant, comme s'il ne s'était jamais rien passé. Maintenant qu'il sait. Maintenant qu'il sait, c'est la fin. C'était l'acte d'héroïsme avant de se jeter du pont, croupir au fond d'un long fleuve tranquille.
Mais ça ira. C'est ce que je me dis toujours dans ce genre de situation. Ca ira et c'est vrai. Ca ira à un moment ou à un autre. Je me relèverai. Même si peut-être, pour les gens, je n'ai pas l'air d'être à terre. Ce n'est pas grave. Puisqu'à chaque terminaison je n'imagine pas réel qu'il puisse exister davantage que ce qui s'est déjà créé dans ma poitrine et sous mes doigts et qu'à chaque renouveau je m'étonne de l'impulsion, des intensités, des personnages. Personne n'arrivera à la cheville du Grand Fou, personne. Non. Il faudra qu'ils le dépassent largement, c'est ma requête pour la prochaine histoire. Et s'il vous plait, cette fois pas d'amour illusoire. Une véritable rencontre des âmes. Saine et sincère, basée sur une évolution, une aide mutuelle. Sans artifices. Même si ça commence à faire un moment maintenant, je ne suis pas si pressée. Je vous laisse le temps nécessaire à me concocter le futur être qui me sera cher.
D'ici là, il faut juste que je veille à ne pas éclater l'élastique.
Commentaires :
Re:
en lisant un truc dans ton blog.
Du coup j'ai rectifié la chose pour que tu aies raison. ♪♫♫♪
Filtre à huile